Tarte aux oignons doux

Bonjour à toutes et tous,

En fin de printemps, les étals des maraichers du Gers se garnissent fréquemment de bottes d’oignons jeunes (ou oignons doux) et de tête d’ail frais. Avant que l’été n’arrive, c’est l’occasion de profiter de leur piquant cru ou de leur douceur cuit. Suite à un marché, mon mari a été tellement enthousiaste sur ces ingrédients qu’il a ramené trois bottes d’oignons.. donc il me fallait bien trouver une recette pour les valoriser vite.

C’est ainsi que j’ai tenté cette tarte. Si on a l’habitude de la tarte oignons paille à la mauvaise saison, cette version printanière de la tarte à l’oignon porte sur la douceur et le fondant. Comme elle a beaucoup plus, je voulais vous proposer l’idée. Elle peut permettre de changer des classiques.. et donne une belle alternative avant que l’on se se dévoue tous au « culte » des tartes d’été aux courgettes 😉 J’espère que cela vous plaira.

Tarte aux oignons doux - Au Fil du Thym
Tarte aux oignons doux

Recette : Tarte aux oignons doux

Saison de la recette : Mai et Juin

Temps de préparation : 30 minutes

Temps de cuisson : 45 minutes


Ingrédients

Pour 1 tarte familiale (4 personnes en plat) :

  • 1 pâte brisée maison ou non
  • 2 bottes d’oignon doux (environ 6 oignons)
  • 2 oignons pailles
  • 1 cuillérée à soupe de moutarde à l’ancienne
  • 2 œufs
  • 200 ml de lait (1)
  • 1 bonne pointe de couteau de cumin
  • 1 cuillérée à soupe de graines de moutarde
  • 50 g d’emmenthal a râpé
  • huile d’olive
  • Sel et poivre

Réalisation

  • Lavez les oignons doux retirez la partie abîmée des feuilles. Émincez le vert comme le bulbe. Réservez l’équivalent d’un bulbe d’oignon.
  • Épluchez et émincez les oignons paille
  • Dans une poêle, faites chauffer 1 filet d’huile d’olive puis faites y revenir les oignons paille jusqu’à ce qu’ils commencent à caraméliser.
  • Ajoutez les oignons doux émincés, faites revenir jusqu’à ce qu’ils soient tendre. Salez et poivrez. Laissez cuire encore une à deux minutes.
  • Coupez le feu, mélangez avec les oignons crus et réservez.
  • Dans un saladier, battez en omelette les œufs avec le lait, le cumin et les graines de moutarde. Salez et poivrez.
  • Foncez n moule à pâte avec la pâte brisée. Étalez la cuillérée à soupe de moutarde à l’ancienne au fond.
  • Répartissez les oignons sur le fond de tarte, puis la préparation (oeuf/lait) et enfin parsemez d’emmenthal râpé.
  • Enfournez pour 40 à 45 minutes environ à 180°C. La tarte doit être dorée à l’issue de la cuisson.

Servez cette tarte oignons doux tiède ou à température ambiante.


Astuces :

  • Pour les occitans, vous pouvez varier en ajoutant 1/2 botte d’aillets en plus.
  • (1) Je préfère mettre du lait au lieu de la crème pour alléger la tarte. Si vous préférez une version crémeuse, remplacez par de la crème.





Tour des roses – édition 2023

Après avoir travaillé pendant plus de deux ans à l’installation de rosiers anciens dans le jardin, ce printemps m’a donné le plaisir de les voir fleurir en nombre. Ne voulant pas garder le spectacle pour moi seule, je vous propose une galerie photographique des plus belles floraisons. : )

Note : Pour ceux/celles qui se posent la question : à part Rhapsody In Blue, les rosiers viennent tous des « rosiers anciens de la côme », un couple d’amateurs vendant des variétés anciennes de rosiers adaptées au climat de l’occitanie. Ils ont une collection démentielle !

Pour vous montrer comment certains ont été généreux cette saison 🙂 (Il avait fait 2 fleurs en 2022)

En espérant que cette série de photographies rosiers anciens vous a fait plaisir, je vous souhaite une bonne journée




Confiture cerises et citron

Bonjour à toutes et tous

Il n’est pas rare dans le Gers de croiser des cerisiers sur les bords de route. J’ai l’impression que ces arbres ont longtemps été utilisés par les anciens pour baliser les parcelles de terrain proches des fermes. Ces cerisiers sont souvent bien chargés et il n’est pas rare que l’on partage les récoltes entre “voisins de coteaux”. C’est arrivé l’année dernière où un voisin en a gentiment apporté un plein panier “pour les plus-si-petits gourmands”. Il y en avait beaucoup… voire beaucoup trop pour nous 4. J’ai donc réfléchi à un moyen de conserver ces délicieuses cerises, avant d’opter pour la préparation la plus gourmande qui soit : la confiture.

Si les cerises sont excellentes cuites, elles sont fréquemment très (trop sucrées), donc j’ai opté pour parfumer au citron et profiter de sa touche d’acidité. En étant franche, cette confiture cerises citron a fait un tabac, et l’on s’est régalé toute l’année dernière avec les quelques pots. Cette année donc, je me suis empressée de passer commande à ma productrice favorite pour faire un large et savoureux stock.

La session confiture étant ce week-end, je me suis dit que vous seriez peut-être aussi preneur de l’idée. C’est mieux de se régaler à plusieurs. La voici donc ! Bonne journée !

Confiture cerises citron - Au Fil du Thym
Confiture cerises citron

Recette : Confiture cerises et citron

Saison de la recette : Juin
Temps de préparation : 40 minutes
Temps de cuisson : 1 heure

Ingrédients

Pour 4 à 6 pots :

  • 2 kg de cerises (idéalement noires)
  • 1 citron (zestes et jus)
  • 750g de sucre

Réalisation

  • Lavez et dénoyautez les cerises. Prélevez zestes et jus de citron et gardez à part. Placez les cerises dans un grand faitout avec le sucre, zestes et jus de citron. Laissez mariner pendant au moins une heure.
  • A l’issue de ce temps, portez à feu vif afin de faire fondre le sucre. Si jamais les cerises n’ont pas rendu beaucoup d’eau, ajoutez 1/2 verre d’eau pour démarrer la cuisson.
  • Faites cuire au moins 1/2 heure à feu moyen. Mixez légèrement pour une confiture avec morceaux, plus vivement si vous préférez une confiture lisse.
  • Laissez sur feu doux jusqu’à ce que la confiture prenne. (Test de l’assiette : versez un peu de confiture, laissez refroidir. Si la confiture ne coule plus, c’est ok).
  • Lavez et ébouillantez vos pots à confitures (pot et couvercles). Versez la confiture encore chaude dedans, fermez le pot  et retournez-le. Laissez refroidir.

Astuces :

  • (Outre les tartines) N’hésitez pas à l’utiliser pour garnir des gâteaux basques, tartes à la confiture (exemple). La confiture de cerise est particulièrement appropriée.
  • Conservation : Au moins un an à l’abri de la lumière et de l’humidité.
Confiture cerises citron - Au Fil du Thym
Confiture cerises et citron




Comment cuisiner les pois gourmands ?

I. Présentation

Du côté des champs ou des potagers

Dans la vaste famille des pois, le pois gourmand ou pois mangetout ou encore pois beurre sont issus d’une variété de cultivars « Pisum sativum ». Ce sont des plantes où les gousses jeunes sont comestibles, notamment en raison de l’absence du « parchemin » : une sorte de voile qui durcit les gousses des autres variétés de pois (ex : petits pois).

En pratique, les pois gourmands se sèment dans les potagers soit en tout début de printemps, soit en automne pour les climats très doux. Il forme de nombreuses vrilles avec des paires de feuilles, vrilles qui adorent s’accrocher et grimper. Après une floraison rose ou blanche, des gousses plates et comestibles apparaissent. Généralement, le pois fini sa vie en début d’été. Il préfère nettement les climats doux, inférieurs  à 24°C.

Vrille et fleur de pois gourmand dans mon potager (située à 1M50 !)

Un détour dans l’histoire

Le pois gourmand semble être une variété cultivée de pois depuis le Moyen Age; Les premières traces datent du live The Herball or Generall Historie of Plantes de John Gerad (Londres, 1597). Il semble s’être répandu en France sous le petit nom de pois beurre. On retrouve sa trace ensuite dans les vieux catalogue de graines (1911, Claude Boret, 1906,  Clément Denaiff) et jusqu’à aujourd’hui. Il est aussi répandu aux USA, avec quelques hybridations pour que la gousse ne se torde pas en maturant, ou encore pour résister aux maladies.

Sur les étals

Du fait que la saison des pois gourmands reste assez courte, le pois gourmand est assez confidentiel sur les étals ou dans les magasins. Vous pouvez en trouver entre Mai et Juin, le reste étant importé.

Pois gourmand du jardin
Pois gourmands du jardin

II. Comment le cuisiner ?

Comment le préparer ?

Le pois gourmand peut être croqué cru (direct dans le potager) comme dégusté cuit.

Cru, il se prend tel que ou alors ébouillanté une trentaine de secondes pour l’attendrir

Cuit une cuisson assez rapide lui est préférable comme dans une poêlée, un wok, ou encore ajouté en toute fin de mijotage de plats plus complets (couscous, tajines..).

Dans quels plats ?

Cru, il fonctionne très bien en salade soit seul soit en accompagnant divers autre légumes du printemps.

Le pois gourmand marche très bien en wok ou en poêlée, où il apporte une note de croquant.

Il peut aussi s’intégrer dans des plats de légumes et céréales tels que couscous et tajines.

Avec quoi l’associer ?

Côté condiments, il fonctionne bien avec la sauce soja, le curry, le curcuma, les notes fumées (apportées par d’autres ingrédients, comme du tofu fumé ou des lardons fumés). La menthe et les herbes fines lui conviennent bien.

Côté légumes il s’accorde avec tous les autres pois & assimilés : petits pois, fèves.. ou encore les pommes de terre primeur. Plus étonnant, en fruit, il marche bien avec les fruits rouges qui apportent une note d’acidité ou alors le citron.

Assez doux, il gagne a être relevé d’un peu de fromage piquant tel que la feta et le fromage de chèvre (frais ou non).


III. Les recettes du blog

Retrouvez les recettes du blog pour vous inspirer :

Sources de l’article :

  • wikipédia (page dédiée)



50 Nuances d’orchis du Gers – Edition 2023

« Attraper » en photographie les orchidées sauvage est un de mes « loisirs » favoris lorsque vient le printemps. Leur diversité est telle dans le Gers que l’on peut découvrir plus d’une dizaine de variétés, sur des périodes s’étalant de mi Mars à Mi Juin. C’est une galerie des meilleures macrophotographies orchis de la saison 2023 que je souhaiterais partager ici. 🙂

Mars

On début avec les ophrys de mars que l’on retrouve sur certains coteaux calcaires protégés.

Avril

Avril voit le foisonnement des grands orchis pourpres dans les prairies sèches. Dans celles plus protégées, on peu découvrir cachés dans l’herbe les petits orchis bouffons et orchis peint. Pour qui sait regarder, on peut sur la fin du mois aussi apercevoir ainsi que les orchis homme pendu, aux teintes vertes mais à la forme si caractéristique.

Orchis pourpre(début avril)
Orchis pourpre
Orchis pourpre

Un petit florilège de la diversité d’Orchis d’Avril dans le Gers

Mai

Mai annonce la « saison n°2 » des orchidées sauvages, avec l’apparition des orchis leurre où le labelle (pétale coloré en bas de la fleur) sert souvent à attirer les butineurs. La diversité des formes et des couleurs montre l’impressionnante adaptation de cette espèce de fleurs. Nouveauté de l’année grâce à une connaissance : la découverte des orchis funèbres et de l’endémique et rare orchis du Gers.

C’est à l’orée de l’été que se termine cette galerie de macrophotographies orchis. Il est temps de laisser place aux blés et aux tournesols 🙂




Tartinable de fèves

Bonjour à toutes et tous,

Cette année est visiblement une année à fèves et le potager sait se montrer particulièrement généreux. De partout, les plantes atteignent leur mètre de hauteur et se chargent de généreuses gousses bien charnues. Elles offrent l’opportunité de tenter nombre de recettes, apéritifs, clafoutis, salade, plat, accompagnement… D’ailleurs, en parlant d’apéritif, savez-vous que l’on peut décliner le mets « houmous » (traditionnellement aux pois chiches) avec des fèves. Même principe : fèves cuites, mixées avec de l’huile d’olive, sel, poivre condiment et nous y sommes. C’est très facile à préparer et rapide une fois qu’on a écossé les fèves

Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que ce tartinable a eu beaucoup de succès à table. Que cela soit à l’apéritif avec des crackers, en condiment de salade, ou encore en fond de sandwich végétarien, on apprécie son pep’s et son crémeux. Si ce n’était pas si prenant d’écosser autant de fève, j’en referais dix fois dans la saison. 😉

En attendant, je voulais partager la recette de ce tartinable de fèves avec vous. Peu-être cela vous inspirera pour cette année .. ou plus. Bonne journée !

Tartinable feves
Tartinable feves

Recette : Tartinable de fèves

Saison de la recette : Mai – Juin
Temps de préparation : 10 minutes (+ écossage)
Temps de cuisson : 10 minutes

# Ingrédients

Pour 4  personnes :

  • 250g de fèves décortiquées (environ 600 g de gousses)
  • 3 à 4 cuillerées soupe d’huile d’olive
  • 1/2 citron (jus + 1 cuillerée à café de zestes)
  • 1/2 à 1 cuillerée à café rase de sel fin
  • poivre
  • 1 pointe de couteau de cumin

# Réalisation

  • Écossez les fèves puis plongez-les dans de l’eau bouillante pendant 2 minutes. Égouttez et retirez la première peau.
  • Faites cuire les fèves durant 5 à 10 minutes dans de l’eau bouillante salée jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres. Égouttez soigneusement. Pressez le citron pour récupérer le jus et récupérez les zestes (séparément)
  • Dans le bol d’un mixer, placez les fèves, l’huile d’olive, jus de citron, cumin, puis mixez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Si la pâte est trop épaisse à votre goût, ajoutez une ou deux cuillerées à soupe d’eau.
  • Salez, poivrez et rectifiez l’assaisonnement à convenance. Placez la tartinable dans un contenant, parsemez de zestes de citron.
  • Servez frais

Astuces

  • Utilisez en tartinable apéritif, fond de tartine ou de sandwich.
  • Variante : vous pouvez varier les assaisonnements en remplaçant le cumin par du curry, ajoutant de la menthe ou de la coriandre fraîche.
  • Conservation : 48 à 72 heures
Tartinable feves
Tartinable de feves



Escapade à Roquefort-sur-Soulzon (Aveyron)

Bonjour à toutes et tous,

Cette semaine, je vous emmène en balade dans l’Aveyron, visiter un des lieux mythique des Fromages de France : Roquefort-sur-Soulzon. Si vous appréciez les paysages et les fromages, vous devriez vous aussi vous régaler. 

Pour la petite histoire, nous sommes partis une semaine début mai et avons choisi d’aller dans le sud Aveyron qui cumule la proximité, un riche patrimoine historique, des paysages à couper le souffle, et une haute diversité botanique. Dans notre « planning de vacances », se plaçait en tête de liste une escapade à Roquefort-Sur-Soulzon visiter les caves et faire bonne provision de fromage. Je vous propose de venir avec nous (re)faire cette sortie.


Ou-va-t’on ?

Nous partons donc dans le sud-est de Aveyron, a une trentaine de kilomètres de Millau, précisément à Roquefort Sur Soulzon. Blotti sur un flanc de falaise, tout en longueur, la ville présente encore ses maisons historiques et son point de vue stupéfiant sur la vallée du Soulzon.


Le fromage “Roquefort”


La ville est célèbre par son fromage bleu persillé : le roquefort. Impossible donc de ne pas l’évoquer.

Remontons le temps : La « légende locale » raconte qu’un berger aurait oublié un pain de seigle et du caillé de brebis dans une des grottes pour aller courir la prétentaine. Quand il revint dans la grotte, pain et fromage était recouverts d’une pellicule de moisissure : du penicillium roqueforti. Le fromage ayant pris un sacré goût, les bergers ont donc commencé à produire du fromage bleu ici. Ce fromage fut apprécié par Charlemagne, puis Charles VI (XVe siècle). Ce dernier octroya à Roquefort-sur-Soulzon l’exclusivité de l’affinage du fromage (1411) restreignant l’aire de production et empêchant la contrefaçon.Le vrai essor commercial du fromage vint vers XIXe siècle avec la sélection des brebis de race Lacaune, la structuration d’une chaîne de production exploitant les caves ancestrales et la structuration de chaînes de distribution, notamment à l’aide du chemin de Fer. Aujourd’hui 7 maisons se partagent le marché français et international, et une AOP est en place depuis 1996.

Fromages (factices) dans une reconstitution de cave d’affinage (Caves Papillon)

Et pourquoi des caves à Roquefort-sur-Soulzon (et que là) ?

En fait, le roquefort dispose d’un processus de fabrication très particulier. Si on retrouve les étapes classiques (collecte du lait, formation d’un caillé, moulage en fromage, affinage) il se distingue par :

  • L’injection du penicillium roqueforti dans le fromage par un procédé de « piquage »
  • Un affinage a l’air libre dans des caves naturelles (grottes) de R. Ces grottes sont naturellement aérées par des failles appelées fleurines, qui maintiennent température et humidité constante. Cette étape dure 21 jours et permet le développement du penicillium roqueforti
  • Une deuxième étape d’affinage « à l’étouffée » (anaérobie) avec un fromage emballé, où le fromage mature mais le penicillium roqueforti ne se développe plus. (3 à 5-6 mois selon l’affinage). Actuellement, cette étape est faite à quelques kms de Roquefort pour libérer la place des caves naturelles.
Illustration Penicillium Roqueforti (Caves Gabriel Coulet)

C’est vraiment l’étape d’affinage à l’air libre dans les grottes aérées de Roquefort-Sur-Soulozon qui donne le goût si caractéristique. C’est devenu un critère de l’AOP Roquefort, ce qui restreint toujours la production (et le volume de production) du fromage autour de Roquefort-Sur-Soulzon même aujourd’hui.

Et pourquoi « roquefort » ? Par ce que c’est un fromage conçu dans un rocher (roque) et qui est fort en saveurs 😊


La Visite des caves


« L’attraction » principale de la ville est bien évidemment de faire la tournée des maisons de production de roquefort et de visiter les caves ou reconstitutions de caves. Ces visites permettent d’en apprendre plus sur l’histoire de la ville et la fabrication du fromage.  Certaines sont libre, et d’autres guidées avec heure de départ fixe. N’hésitez pas à vous renseigner sur internet si vous souhaitez les faire.De notre côté, nous avons fait celle de Gabriel Coulet et celle du Papillon (notre marque favorite). Nous n’avons pas eu le temps de faire celle de la marque industrielle connue.Chez Gabriel Coulet, la visite est libre, démarrant par un film et terminant par une déambulation dans une reconstitution des caves.

Chez Papillon, la visite est guidée (le guide était très agréable d’ailleurs 😉 ) et permet de mieux comprendre comment est fabriqué le fromage, l’importance des caves et quelques spécificités de processus de fabrication.  Quelques éléments nous ont beaucoup intéressé lors de la visite :

  • Une présentation des évolutions du processus de fabrication entre les années 1927 où tout était manuel, (notamment avec des ouvrières dites « cabanières ») et le processus actuel où beaucoup d’étapes sont automatisée.
  • L’explication qu’avant les fromages étaient affinés sur des étagères en chêne (en photo) alors qu’aujourd’hui la réglementation impose un affinage dans des bacs en plastique.
  • La présentation de leur méthode de fabrication du penicillium roqueforti, à l’aide de pain de seigle naturel, alors que d’autres utilisent du penicillium de laboratoire

Et pour certains, la dégustation était évidemment une étape incontournable. Il est d’ailleurs étonnant de noter les différences entre les roqueforts de différents affinages et des différents producteurs. Même si le processus est en grande ligne similaire, chacun à ses spécificités.


Que faire à côté de Roquefort-Sur-Soulzon ?


Il n’y a pas que les caves de fromage à visiter dans cette ville de Roquefort-Sur-Soulzon. Vous pouvez aussi :

  • Visiter la ville tout en longueur qui garde le charme de l’ancien avec ses vieilles maisons, ses ruelles étroites, ses escaliers en pierre, et un vaste nombre de sculptures mettant à l’honneur le terroir.

  • Monter vers l’ancienne abbaye ou vous aurez un point de vue sur la ville.

  • Monter vers le point de vue situé au-dessus du restaurant “roquefort société” pour avoir un magnifique point de vue sur la vallée. Les plus aventureux pourront faire un tour dans les ruines de la chapelle voire le pan de falaise. Il y a plein de groseilliers sauvages ^^
  • Simplement vous éloigner (en voiture) de la ville, contempler les magnifiques paysages de l’Aveyron. Sans doute croiserez vous des troupeaux de brebis Lacaune en passant, rappelant que vous êtes en pays de roquefort.

Voilà. J’espère que cette petite escapade vous a plu, intéressé, et peut être donné envie de faire un tour à Roquefort-Sur-Soulzon lors de vos vacances.Vous retrouverez d’autres billets sur nos vacances dans l’Aveyron dans les semaines à venir (  J’ai notamment de magnifiques randonnées-botaniques à partager avec vous !! ) ainsi que la recette de la gourmandise du coin.En vous souhaitant une bonne journée, je vous dis à bientôt.



Sources de l’article : wikipédia : roquefort




Comment cuisiner le roquefort ?

I. Présentation

C’est un des rois des fromages, qui mérite d’être mieux connu. : )

Son histoire

Le roquefort est un des plus vieux fromages français.  La « légende locale » raconte qu’un berger aurait oublié un pain de seigle et du caillé de brebis dans une des grottes pour aller courir la prétentaine. Quand il revint dans la grotte, pain et fromage était recouverts d’une pellicule de moisissure : du penicillium roqueforti. Le fromage ayant pris un sacré goût, les bergers ont donc commencé à produire du fromage bleu ici.

Ce fromage fut apprécié par Charlemagne, puis Charles VI (XVe siècle). Ce dernier octroya à Roquefort-sur-Soulzon l’exclusivité de l’affinage du fromage (1411) restreignant l’aire de production et empêchant la contrefaçon. Diderot l’appela en 1742 dans sa Grande Encyclopédie en 1742 comme le « roi des fromages ».

Le vrai essor commercial du fromage vint vers XIXe siècle avec la sélection des brebis de race Lacaune (plus productive), la structuration d’une chaîne de production exploitant les caves ancestrales et la structuration de chaînes de distribution, notamment à l’aide du chemin de Fer. Plusieurs maisons de production/commerce se développèrent alors et diffusèrent le fromage bien loin de son terroir d’origine.Aujourd’hui 7 maisons se partagent le marché français et international, et une AOP est en place depuis 1996. L’AOP impose notamment l’affinage dans les caves de Roquefort-Sur-Soulzon qui restreint toujours la production (et le volume d production) du fromage autour de la ville.

Sa fabrication

Lee roquefort dispose d’un processus de fabrication très particulier :

  • Le lait provient uniquement de brebis de race lacaune, élevées en plein air et pâturant dans une aire géographique située autour de roquefort
  • Le lait est collecté est caillé avec de la présure de brebis. Le « caillé » prends alors l’apparence d’un gel.
  • Après un découpage et brassage, le caillé est moulé dans des moules ronds et hauts. Les fromages en formation prennent le nom de « pain »
  • L’extérieur du fromage est salé, puis Au cœur du fromage, on procède l’injection (« piquage ») du penicillium roqueforti dans le fromage.
  • Une première étape d’affinage a l’air libre dans des caves naturelles (grottes) de Roquefort est réalisée. Ces grottes sont naturellement aérées par des failles appelées fleurines, qui maintiennent température et humidité constante. Cette étape dure 21 jours et permet le développement du penicillium roqueforti
  • Une deuxième étape d’affinage « à l’étouffée » (anaérobie) avec un fromage emballé, où le fromage mature mais le penicillium roqueforti ne se développe pas. (3 à 5-6 mois selon l’affinage). (Actuellement, cette étape est faite à quelques kms de Roquefort pour libérer la place des caves naturelles)
  • Le fromage est ensuite découpé en différents portions, emballé et vendu

Dans les magasins / Sur les étals

Vous pouvez trouver du Roquefort prétranché ou à la découpe dans tous les rayons fromages des supermarchés, ou chez votre fromager préféré. A noter qu’il existe multiples sortes de Roquefort, chaque fabricant ayant ses spécificités (origine du penicillium roqueforti, temps d’affinage des fromages,.. ). On distingue généralement des roqueforts :

  • moins affinés et plus doux
  • plus affinés, plus fort

N’hésitez pas à demander conseil.

Roquefort
Roquefort

II. Comment le cuisiner ?

Comment l’utiliser ?

Par sa saveur prononcée, le roquefort est un excellent ingrédient pour relever les plats de l’apéritif au dessert.C’est un fromage qui se déguste aussi bien cru que cuit :

Cru, on privilégiera les tranches fines ou les petits cubes à insérer dans les plats.

Cuit,  il parfume très vite un plat. Il faut faire attention qu’il fond vite et se « liquéfie » et que parfois il faut ajouter un élément de texture (par exemple mélange avec de l’emmenthal).

Dans quels plats ?

Cru, il se sert en tranches fines ou petit cubes sur des tartines, dans des salades.

Cuit, il s’intègre très bien dans les tartes, cakes salés, feuilletés, soufflés salés pour leur donner de la puissance de goût. On peut aussi l’intégrer dans un œuf cocotte plein de saveurs. On peut évidemment faire une délicieuse sauce fromagère (crème, roquefort, échalotes) qui relève très bien pâtes, pommes de terre, plats de légumes, ou certaines viandes.

Avec quoi l’associer ?

Le roquefort se marie très bien avec les noix, le miel, le romarin.

Il s’associe très bien avec les céréales (y compris le pain), pommes de terre, légumes doux tels que la courgette, carotte, potiron. 

Il fonctionne aussi très bien avec les légumes à feuilles : épinards, blettes… Il se marie bien avec certains fruits comme la poire, les figues.


III. Les recettes du blog

Retrouvez toutes les recettes du blog pour vous inspirer :


Sources de l’article :