Bonjour à toutes et tous,
Ce matin je vous propose de remonter un peu le temps et partir en randonnée sur le plateau du Guilhaumard dans l’Aveyron. Si vous adorez les grands espaces et les orchidées, venez 🙂
Si vous êtes passé par le blog fin mai, peut être avez vous aperçu le billet sur Roquefort-sur-Soulzon où nous sommes allés en vacances début mai. Outre le côté historique de la région, ce qui m’a particulièrement attiré est que c’est une des plus grandes station de biodiversité des orchidées sauvages. (70 espèces sur les 160 françaises) . Le plateau du Guilhaumard (sud de Roquefort, proche la Couvertoirade) est entre autre très réputé dans le milieu des orchidophiles amateurs. Alors alors, vous me voyez venir avec mon appareil photo, impossible de passer à côté des randonnées matinales dans le coin 🙂
Pour ces randonnées, si j’avais repéré le circuit officiel, j’ai aussi écouté les propriétaires du gîte que nous avons loué, visiblement habitués aux orchidophiles. Il m’ont conseillé un circuit de balade directement sur le plateau, hors des sentiers connus. Je dois avouer que ce fut clairement ma plus jolie sortie de nos vacances. C’est cette sortie que je vous propose de faire. Nous nous retrouvons à 8H du matin au col du Licous, un beau matin ensoleillé. : )
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Ce matin là, pas un nuage a l’horizon, des températures assez douces. Un temps idéal pour cette randonnée au plateau du Guilhaumard. Mais avant de démarrer, je voudrais vous présenter la nouvelle « demoiselle » qui m’accompagne en balade : Lifa. Suite au départ de notre miss fin février, après avoir pris le temps de la réflexion, nous avons décidé de ré-adopter un chien abandonné. A la SPA, c’est une demoiselle de 3 ans croisée malinoise (précédemment battue par ses anciens maître, abandonnée..) bien vive qui nous a fait craquer. Si le démarrage a été assez compliqué (craintive, fugueuse, et ayant mené la vie dure aux poules…), le temps l’a adoucit. Je sais que les randos matinales entre files que nous avons fait dans l’Averyon l’on beaucoup aidée. Bref, vous la verrez de temps en temps dans nos billets de balade. 🙂
Partons donc ce matin là sur un large chemin de pierre bordant des zones protégées fleuries par les amélanchiers…
Le plateau porte bien son nom de hotspot à orchidée car on tombe très vite face à d’immenses familles d’orchis peints 🙂
Pendant une bonne demi heure, le chemin serpente entre les zones balisées. Je m’émerveille de la végétation si différente du Gers : Il y a à la fois les connotations sèches des Amélanchiers et des buis, l’exubérance fleurie des orchis, des ibéris, des renoncules…. le tout dans un écrin minéral. L’appareil photo fuse de toute part pour capturer les images de cette végétation qui viendra agrémenter mon herbier.
En parlant de pierres, le chemin s’insère tout d’un coup entre deux pans rocheux taillés à vif..
Je grimpe au dessus de l’un, voir le paysage. Le plateau s’étend à perte de vue… Je reste bouche bée
Reprenant la route, en contrebas, je tombe nez à nez avec des tulipes jaunes sauvages. Ces fleurs sont protégées et de plus en plus rares en France. A ce moment-là, je me sens privilégiée de les voir.
Continuons la route. L’endroit semble plus humide et laisse apparaitre une herbe plus dense, des colonies de renoncules jaunes, quelques valérianes,….
Comme aperçu au loin, au bout d’un bon kilomètre, nous entrons dans une forêt, une hêtraie. J’admire le vert tendre des jeunes feuilles d’arbres, pendant qu’une apprécie la fraicheur des lieux. ^^
Les pelouses de la hêtraie laissent apparaitre des petites beautés : je vous présente les fritillaires noires ! Délicates fleurs en forme de cloche, elles se cachent dorénavant dans les lieux protégés et peu modifiés par l’homme. Ce sont des dizaines qui apparaissent cette prairie. Je me roule sur l’herbe les prendre en photo.
En reprenant le chemin encore une bonne vingtaine de minute, la hêtreaie continue et s’atténue. Les pelouses se sont plus nombreuses. Les pans rocailleux reviennent.
Bientôt, je vois des ibéris, des muscari.. et les nappes roses peupler les lieux : des
Et au bout d’une bonne grosse quinzaine de minutes, j’arrive sur le point le plus haut de la balade. L’horizon ne semble fait que d’espaces sauvages. J’en ai fait des randos dans des coins un peu isolés, mais ici c’est la première fois que je me sens si loin de la « civilisation ». Seule, mais en même temps protégée par la Nature…
Mon regard se porte au loin, il me semble apercevoir les vallées… je m’approche : effectivement : nous sommes au dessus d’une immense vallée.
Même dans ce lieu qui semble sec, impossible de passer à côté des orchis, ici à côté d’immortelles.
J’arpente ce coin une dizaine de minutes avant de reprendre la route. Je dois retrouver les plus si petits gourmands et le Papa pas trop tard dans la matinée. Le chemin se poursuit dans ce coin rocheux.
Mais bien vite, me revoilà dans la hêtraie fraiche. Les feuilles semblent bien dorées dans la lumière du matin…
Et revoilà nos jolies fritillaires 🙂
Et un peu plus loin, je tombe sur un champ d’orchis de toutes sortes, dont les rares orchis brûlés (en premier plan) avec son chapeau brûlé.
Alors que je quitte la hêtraie, le paysage se transforme en pâtures plates et fleuries.
Dans ces espaces protégés, je découvre une autre variété d’orchis : l’orchis de Provence et ses couleurs pâles. On ne le voit pas ici, mais ces orchis possèdent de nombreux petits points rouges sur le labelle.
Le chemin se poursuit à plat encore une bonne vingtaine de minutes avant que l’horizon côté Sud se dégage. On se rappelle ici que nous sommes sur un plateau perché et non dans une vallée.
Le chemin nous ramène au col du Licous d’où nous sommes partis. C’est ici que je retrouve ma voiture et vais vous laisser. Nous sommes arrivés en fin de matinée, je dois rejoindre les plus-si-petits gourmands et le Papa pour midi. En espérant que cette balade au plateau du Guilhaumard vous a plu, je vous souhaite une bonne journée. 🙂
Bonjour
Je suis en Dordogne et dans notre terrain il y a ce type de fleurs
Aujourd’hui elle sont fanées je ne savais pas que c était des orchidées
Une belle découverte merci
Bonjour Florence
Merci de nous faire découvrir ce si joli coin !
Pourtant habitués de cette région, nous ne connaissions pas !!
Que la France est belle à qui sait regarder avec les yeux du coeur !
Bonne fin de semaine !
Magnifique! On a envie de vous suivre…
Merci pour cette belle promenade « contée » et illustrée ; on se laisse emmener !
Bonne journée
Bonsoir,
Contente que cela vous plaise. La balade m’a marquée, cela me tenait à coeur de partager
Bonne soirée
Bonjour,
superbe ballade, des orchis que je ne connais pas, ici ce ne sont pas les mêmes,des provençales diverses.
Formidable ! Merci Florence pour cette rando bien agréable. Ce département 12 est tellement divers et varié …. je ne m’en lasse pas ….. suis une inconditionnelle de l’Aubrac !!!! Merci. A bientôt.
Bonsoir
Merci merci pour ce beau reportage. Aveyronnais de souche et de coeur nous avons avec mon mari un gîte / maison individuelle qui s’apelle justement « l’orchis » à Bezonnes à quelques kilométres de Bozouls ( et son canyon emblématique et de Rodez et son musée Soulages) sur le Causse Comtal .Vous comprendrez que quand j’ai vu ces magnifiques orchis,fleur emblématique du Causse avec ses cazelles je n’ai pu m’empêcher de vous faire vous dire merci pour faire connaitre ce département qui vous acceuille les bras ouvers avec ses multiples facettes.
Merci encore
Bonne continuation
Michelle
Bonsoir,
Vous avez un sacré joli département. Les causses du Larzac sont vraiment un autre monde et je n’ai rien vu de similaires ailleurs. Et il y a une telle diversité botanique !
Nous n’avons pas eu le temps de tout explorer, bien loin de là… et pour être franche on réfléchi à revenir l’année prochaine à une autre période et peut être un peu plus au Nord. (Ça m’intéresserait de chopper les orchis de fin mai / début Juin, donc un peu plus de aveyronsis ^^).
Profitez bien de votre beau département !
Bonne soirée