Alors que réduire nos émissions carbone est un des grands axes de nos « gestes écolos », j’ai été jusqu’à me documenter sur l’impact carbone des ingrédients que nous consommons. Cette recherche m’a fait découvrir que le chocolat et le café sont des ingrédients très polluants, de part leur culture souvent peu responsable mais surtout parce qu’ils viennent de très loin. Hors, je ne sais pas vous, mais le chocolat a souvent été l’aliment « doudou » ou « bankable » des recettes sucrées et on a vite fait d’en utiliser (trop).
Pour réduire sa consommation, c’est assez facile : remplacer régulièrement les desserts/gouters chocolatés par recettes plus « locales » avec des fruits, des fruits secs, du miel… Mais là où le bat blesse, c’est le « chocolat chaud » ulta-réconfortant de l’automne/hiver. Il m’a fallu plus de réflexions pour une alternative.. avant de tomber sur l’idée du « caramel chaud ». Quelques tests ont suivi pour trouver le bon dosage de caramel .. et depuis je suis arrivée à une boisson chaude laaarrrrrgement prisée par mes plus-si-petits gourmands et littéralement adorée par mon mari. Elle est savoureuse, point trop sucrée, réconfortante. Depuis, le chocolat chaud a rejoint la place qu’il mérite : de temps en temps
Je voulais vous proposer l’idée si vous souhaitez varier du chocolat ou le réduire. J’espère que cela vous plaira. Bon week-end !
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Caramel chaud (ou lait au caramel)
Recette : Caramel chaud
Saison de la recette : toute l’année
Temps de préparation : 2 minutes
Temps de cuisson : 10 minutes
Ingrédients
Pour 4 personnes :
800 ml de lait ou lait végétal
50 g de sucre
1 bonne pincée de cannelle
(facultatif) 2 cuillerées à soupe de crème
Réalisation
Placez le sucre dans une casserolle puis faites le chauffer jusqu’à ce qu’il se transforme en caramel bien doré.
Versez le lait, la cannelle, couvrez et faites chauffer le lait à feu doux-moyen. Mélangez de temps en temps jusqu’à ce que le caramel se dissolve entièrement
(Facultatif), versez la crème et laissez sur le feu 1 minute en mélangeant pour bien homogénéiser.
Servez aussitôt ce caramel chaud. Vous pouvez aussi le laisser refroidir et consommer à température ambiante. Accompagnez de biscuits comme ces sablés sarrasin.
Astuces :
A l’avance : En alternative vous pouvez aussi former un stock de caramel que vous ferez directement fondre dans le lait. Pour cela:
Préparez une plus grosse quantité de caramel,
verser sur une feuille de cuisson type silpat.
Une fois le caramel refroidi, cassez en morceaux et conservez dans un bocal ou une boite
Variante : Vous pouvez pousser la gourmandise jusqu’à réaliser une version « caramel beurre salé ». Dans ce cadre, lorsque le caramel est prêt (fin étape 1), ajoutez environ 8 g de beurre salé ( 1 fine tranchette de beurre) et mélangez bien jusqu’à intégrer le beurre dans le caramel.
Randonnée de Cambasque au lac d’Ilhéou (Pyrénées)
Bonjour à toutes et tous,
Je vous propose de mettre vos chaussures de marche (ou vous installer tranquillement) et de (re)partir en balade début Octobre dans les Pyrénées, du côté de Cauterets. Cette fois-ci, nous partons du côté de Cambasque et des pentes qui forment la station de ski « Le Lys » à Cauterets. Ce n’est pas l’endroit le plus couru de la station mais il vaut le détour. Pentes verdoyantes des alpages, espaces minéraux, combes encaissées et le cristallin lac d’ilhéou ponctuent la rando. Venez donc : )
Démarrons la randonnée en milieu de matinée sous un grand soleil, dans une combe encore verdoyante sur ce début d’automne. Avec la fraîcheur matinale, le soleil est vrai un cadeau.
Les panneaux de randonnée annoncent le programme :
Cette randonnée se réalisant en bordure du parc national des Pyrénées, les chiens sont tolérés sous réserve qu’ils soient en laisse et restent bien sur le chemin. Alors j’en ai profité pour embarquer la « miss », dont les envies de gambader longuement seront largement comblées.
Au bout d’une centaine de mètres, nous, nous avons déjà un joli point de vue sur le torrent qui circule dans la combe . Les sons de l’eau qui coule se répercutent sur les parois des vallées, berçant le promeneur qui sait l’écouter
Nous arrivons tantôt sur une gorge marquant la transition entre deux combes. Quelques chevaux de trait y pâturent tranquillement. Le paysage qui se révèle dans la nouvelle combe change drastiquement. Des alpages riches, nous passons à un lieu où le minéral semble régner en maître. L’altitude y prend sa part : La végétation se fait plus basse et plus rustique.
Mais si on lève les yeux vers le soleil, l’herbe réapparait. Les sapins blancs et les pins s’accrochent aux cimes de la montagne.
Alors que nous avançons sur le chemin, je vois les marquages du parc National des Pyrénées. Au delà de cette pierre, la nature est préservée de l’homme et de son impact. Je regarde les montagnes avec respect : sanctuaires de nature sauvage..
Continuer dans un paysage minéral.
En contrebas des pierres, on peut aussi s’émerveiller des nappes de myrtilliers et rhododendron bien rouges avec l’automne..Un instant, j’imagine la combe en été : couverte de riches fleurs roses, bourdonnante de vie..
Ici, en face de moi, se dresse un mur de pierres dans lequel serpente le chemin.. Un instant, je me sens bien incapable de le grimper… et puis je le prends comme un défi. Je range l’appareil photo pour attaquer la montée sans gêne. L’effort est assez violent, mais avec de la détermination, il se fait. A mi hauteur, je marque une pause, ressort l’appareil. Le challenge n’est pas encore relevé.
Nouvelle longue pente. Nouvelle bataille contre soit. Et arrive le sommet. Je jette un coup d’œil en bas. Il y a quoi.. une demi heure.. j’étais sur le chemin en bas. Défi accompli.
En me retournant vers les hauteurs, je découvre une nouvelle combe riche en végétation. Prairies d’altitude, fleurs d’automne, myrtilles, rhododendron aux teintes rouges… Ici se manifeste toute l’exubérance de la montagne et les couleurs chaudes de l’automne.
En s’avançant dans cette nouvelle combe, le point d’arrivée s’aperçoit : le refuge qui borde le lac d’Ilhéou.
Sur ces pentes, le festival automnal des colchiques est ouvert..
Un dernier effort alors que le refuge se dessine de plus en plus
Et nous voici arrivées
Un « wahou » s’échappe face à cette couleur si pure, à ce paysage de montagne préservé, au bruit du vent qui chante dans la combe. Oui, nous sommes bien loin des villes et de l’agitation.Ici, même les groupes de randonneurs chuchotent, ne veulent troubler les lieux. Devant un tel spectacle, on se sent bien petit …
Se balader jusqu’à plus soif..
Après une pause (nécéssaire !), faire quelques pas sur les rives du lac. Voir de près le fameux refuge du lac qui m’a guidé jusque là. Fermé en hors saison, il est un point d’accueil en été
Puis il est l’heure de prendre le chemin du retour. L’aller et le retour se font pas le même chemin, l’occasion d’observer sur les paysages sous d’autres points de vue.En descendant, à quelques pas du lac je remarque le fameux lac noir qui apparaissait sur les cartes et que je n’ai vu dans l’effort de montée. Ce petit lac en contrebas du lac d’Ilhéou sert de tampon à la fonte des glaces
Le paysage vers le point de départ porte à perte de vue..
Arrivée de nouveau au niveau du « mur » affronté tout à l’heure j’ai un sourire. Il y a un peu de fierté a avoir grimpé cela. On dit toujours que l’intérêt dans les voyages n’est pas d’arrivé à la destination, mais toutes les émotions du voyage. A ce moment, je confirme.
Quand j’arrive dans la combe, l’après midi est déjà bien avancée. La lumière a bien changé depuis mon départ. Tout semble maintenant prendre des teintes rouges et jaunes.
Je redescend jusqu’à la combe de Cambasque, au pied du torrent
C’est ici que je vous laisse, dans cet alpage fleuris, à une petite centaine de mètres du parking. J’espère que la randonnée vous a plu et vous dis a bientôt !
Plus d’informations pour la randonnée Cambasque au Lac Ilhéou
Pour la démarrer, de Cauterets, montez en voiture à Cambasque et garez vous au parking au fond de la combe à côté d’un bâtiment technique.
Variantes: La randonnée est réalisée essentiellement sur un chemin large (route carrossable), qui longe le GR10. Vous pouvez prendre le GR10 en alternative mais c’est vraiment casse-g### par endroits. Il est possible de réaliser la randonnée en partant de Cauterets, en suivant le GR10 jusqu’à Cambasque puis récupérant la grande route. Comptez bien 5h pour les sportifs.
Purée de patidou, lentilles, noix (patidou bowl)
Bonjour à toutes et tous,
L’automne est clairement la saison pour se régaler avec les courges, qu’elles soient classiques ( potimarrons et butternut), comme nos moins classiques (patidou, giraumon, jack o little..). Afin de soutenir les producteurs, je m’efforce de faire des excursions fréquentes dans ces moins classiques comme avec le patidou cocotte. Néanmoins, quand la nature a été trop généreuse et ses mini courges vraiment grosses, difficile de les cuisiner en individuel.
C’est ici qu’arrive cette amusante recette. J’avais de gros patidou, que j’ai par flemme cuisiné en purée. J’ai cuit quelques lentilles à côté, mis quelques noix, rassemblé le tout dans un bol. Ce « patidou bowl » a été une excellente surprise gustative/ La douceur de la courge se marie bien à la rondeur de la lentille, cette dernière amène un petit « croquant », une touche d’huile de noix fini en rondeur.
En ayant encore re-planifié un « patidou bowl » pour cette semaine, je me suis dit que la recette pourrait vous intéresser. Il s n’a rien de glamour, mais c’est un de ces plats inesthétiques, inavouables et réconfortants que l’on aime déguster de temps en temps. J’espère donc que cela vous plaira.
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Patidou bowl – Purée de patidou, lentilles, noix
Recette : Patidou bowl : purée de patidou, lentilles, noix
Saison de la recette : Octobre- Janvier
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 20 minutes
Ingrédients
Pour 2 personnes :
500 g de patidou (soit 1 gros patidou)
une dizaine de cerneaux de noix
1 bonne pincée d’herbes de Provence
120 g de lentilles vertes
1 à 2 cuillérée à soupe d’huile d’olive
sel, poivre, noix de muscade
huile de noix
Réalisation
Étape 1 : La purée de patidou
Lavez le patidou puis faites-le cuire (entier, sans l’éplucher) dans de l’eau bouillante pendant une quinzaine de minutes.
Laissez un peu refroidir puis ouvrez le patidou. Retirez les graines et récupérez la chair en grattant à l’aide d’une cuillère à soupe. Disposez la chair dans une casserole.
Faites chauffer à feu doux avec une pincée d’herbes de Provence et un peu d’eau jusqu’à ce que la chair soit fondante. Mixez-la ou passez là au presse purée avec au moins 1 cuillérée à soupe d’huile d’olive.
Salez, poivrez, ajoutez de la noix de muscade râpée à votre convenance.
Étape 2 : Les lentilles.
Rincez les lentilles vertes puis faites-les cuire pendant 15 à 20 minutes dans de l’eau bouillante salée. Égouttez, salez, poivrez et réservez
Etape 3 : Service
Réchauffez tous les éléments. Concassez quelques cerneaux de noix.
Dans les assiettes ou des bols, répartissez la purée de patidou, les lentilles, les cerneaux de noix.
Versez une cuillérée à soupe d’huile de noix sur chaque bol et servez aussitôt.
Servez chaud. Accompagnez de semoule ou de boulghour pour les gros appétits
Astuces :
Si vous n’avez pas d’huile de noix, remplacez par de l’huile d’olive.
Si vous souhaitez une purée crémeuse, n’hésitez pas à ajouter 2-3 cuillérées à soupe de crème végétale à l’intérieur.
La recette est aussi réalisable avec de la butternut (Même si je trouve qu’elle est un poil trop sucrée pour la recette). Comptez 1 butternut pour 4 personnes., donc doublez bien la quantité des autres ingrédients
Comment cuisiner les nashis ?
I. Présentation
Entre la pomme et la poire, le nashiest fruit d’origine asiatique qui pénètre peu à peu nos vergers et nos assiettes. Connaissez-vous ce fruit ?
Du côté du verger
L’ »arbre à nashi », de nom scientifique Pyrus pyrifolia est un arbre fruitier de des type et de la famille des Rosacées. Il originaire de la vallée du Yangtze en Chine où il est cultivé depuis l’Antiquité. Il entre dans la catégorie des poiriers asiatiques cultivés, des cultivars de poiriers spécifiques au territoire asiatique et hérités des traditions des vergers de Chine, Corée et japon. On les classe généralement en 5 catégories :
les poires de l’Oussouri (qiuzi li 秋子梨)
les poires chinoises blanches (baili 白梨)
les poires chinoises sableuses (shali 砂梨)
les poires du Xinjiang (xinjiang li 新疆梨)
les poires japonaises (nashi)
Très apprécié pour la saveur et le croquant de ses fruits, l’ « arbre à nashi » a été introduit en France dans les années 1980, dans le sud de la France. Rustique, facile à cultiver, souvent pollinisé par les poiriers « classiques » il c’est bien implanté dans nos vergers et apparaît peut à peu sur les étals.Au verger, le nashi est un arbre de 7 à 15m, caduque, à feuilles ovales et pétiolées, formant des fleurs blanches à 5 pétales en début de printemps. Ces fruits ont la forme d’une pomme de couleur bronze et piquée de blanc. Les sont matures à l’automne.
Poirier Nashi en fleurs (Avril)
Dans les magasins / Sur les étals
Sur les étals, on peut trouver des nashi entre fin aout et décembre inclus. Ils se présentent sous forme de fruits ressemblant à une petite pomme, mais à la peau dorée et piquée de blanc. Il existe différentes variétés dont la maturité s’étale au fil de la saison, avec des variantes de couleurs or, bronze, plus jaune.
Nashis
II. Comment les cuisiner ?
Comment l’utiliser ?
Le nashi est un vrai hybride entre les poires et les pommes car il possède une texture granuleuse de la poire, une saveur fine comme la poire, mais une fermeté et une forme de pomme. En conséquence, on peut le cuisiner exactement comme les pommes et les poires. : )
Avant toute utilisation, il faut d’abord le laver et retirer la peau. Celle-ci est trop dure pour être consommée.
Ensuite, il peut se consommer cru, entier (hors trognon) ou coupé en petits morceaux. On peut le cuire entier, en quarts ou alors le réduire en compote. Ses morceaux peuvent aussi intégrer directement des pâtes à gâteaux, clafoutis, etc.
Dans quels plats ?
Avec sa saveur fine, le nashi peut s’utiliser pour des plats sucrés comme salés.
En salé, on peut l’utiliser en garniture de viandes, surtout des volailles, par exemple en remplaçant les associations avec la poire. Coupé en petits morceaux et légèrement compté, il peut former une garniture de chaussons, bricks et autres bouchées croustillantes.
En sucré, il peut remplacer pommes et poires dans les gâteaux, cakes, tartes, clafoutis, etc. Il a l’avantage d’amener finesse et moelleux dans les préparations.On peut également le réduire en compote et le transformer en confiture.
Avec quoi les associer ?
Le nashi ayant une saveur proche des poires, il s’associe aisément avec tous les ingrédients qui « marchent » avec de la poire. Côté épices, il s’accorde avec le clou de girofle, la badiane, la cardamone. La cannelle prendrait le dessus sur lui dont il est préférable de l’éviter.
On peut lui associer différents fruits secs qui apporteront douceur (amande), rondeur (noisette) ou amertume (noix). La graine de pavot lui convient aussi très bien.
En terme de fruits, il fonctionne avec tous les fruits de la saison : évidemment les pommes et poires.
En salé, il s’accorde bien avec les volailles, en particulier le canard, où il apporte de la douceur. L’agneau fonctionne aussi avec lui.
Enfin, il se marie avec les formages doux, yaourts, fromages blancs et faisselles.
III. Les recettes du blog
Retrouvez quelques recettes sur le blog pour vous inspirer. Au besoin, vous pouvez aussi consulter les recettes aux poires et les utiliser également avec le nashi : )
Cette année, en raison de mes vacances, j’ai complètement loupé le créneau pour vous proposer une amusante recette d’Halloween. Néanmoins, à l’occasion de ce week-end de trois jours, je voulais partager avec vous une petite idée de gourmandise qui pourrait vous régaler.
Les étals d’automne sur le marché que je fréquente m’offrent encore des découvertes. Côté légumes, je n’ai pas fini de tester toutes les variétés de courges produites par les maraîchers locaux comme les « pomme d’or » et « little jack ». Côté fruits, outre des variétés de pommes anciennes, c’est le nashiqui est encore dans mes ingrédients peu habituels. Je l’avais découvert l’année dernière et adoré en compote. Cette année, il me tardait d’essayer d’autres recettes. Les nashis sont en fait une variété de poire originaire du Japon (cf. wkikipédia ) produisant des fruits couleur bronze à la forme de pomme. Cette hybridation pomme-poire se retrouve a la dégustation car on découvre en le croquant la finesse de la saveur poire, la texture granuleuse des poires et la fermeté des pommes.
Bref, cette année, pour régaler les plus-si-petits gourmands et les grands parents juste avant qu’ils ne retournent chez eux, j’ai voulu essayer de les utiliser en gâteau. Une pâte bien moelleuse, une touche de miel, une note de graines de pavot (sensé bien s’associer au nashi) rien de plus. A la dégustation, ce gâteau nashi a surpris avant d’être très apprécié : très moelleux, fruité, légèrement caramélisé sur le dessus. Le nashi offre une saveur proche des poires et les graines de pavot amènent une amusant touche de croquant. Le fait « tilt » sur le dessert.
A l’occasion de ce week-end prolongé, je voulais donc partager avec vous la recette. Si jamais vous ne trouvez pas de nashi vous pouvez remplacer par des poires. Elles s’y adapteront très bien. Bon week-end
Gâteau nashi graines de pavot
Gâteau au nashi, grains de pavot et miel
Une recette facile et délicieuse de gâteau nashi, miel, et graines de pavot. Un dessert ou goûter d'automne moelleux, fruité et qui change.
Saison de la recette : Octobre – Décembre
Pour un gâteau familial de 6 personnes (moule à manqué basique de 26cm) :
4 à 5 nashi (selon la taille)
175 g de farine
110 g de sucre
1 cuillerée à soupe de miel
1 cuillérée à soupe de graines de pavot
3 œufs
1 sachet de levure chimique
150 ml de crème liquide
75 g de beurre (+ un peu pour le moule)
Attendrissez le beurre façon crème, puis battez avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Ajoutez les œufs et fouettez pour revenir à une texture homogène.
Ajoutez ensuite la crème liquide, les graines de pavot, le miel et mélangez bien.
Ajoutez ensuite la farine et levure puis homogénéisez la pâte.
Lavez, épluchez les nashi, retirez les trognons. Coupez les 2/3 des nashis en petits morceaux et incorporez-les à la pâte
Beurrez un moule à manqué puis versez-y la pâte
Coupez le reste de nashis en lamelles puis disposez les joliment sur le dessus du gâteau
Enfournez le gâteau à 180°C pour 45 minutes. Vérifiez la cuisson à l’aide de la pointe d’un couteau : le gâteau est prêt quand la pointe de couteau ressort sèche.
Servez le gâteau nashi miel et graines de pavot frais ou à température ambiante.
Si vous ne trouvez pas de nashi, remplacez par des poires
Conservation : jusqu’à 48H au frais , après je vous conseille de congeler en parts.
Le gâteau n’est pas très sucré afin de laisser la place à la saveur des nashi. Si vous appréciez les desserts très sucrés, je vous conseille d’en ajouter un peu ou de saupoudrer le gâteau de sucre glace en sortie de cuisson
Randonnée de Pont d’Espagne au Lac de Gaube (Cauterets, Pyrénées)
Bonjour à toutes et tous,
Je vous invite ce matin à soit mettre vos chaussures de randonnée, soit vous installer correctement dans votre fauteuil car nous partons en balade ! Après deux semaines dans les Pyrénées du côté de la ville thermale de Cauterets, j’ai envie de partager avec vous quelques unes de mes plus belles randonnées. Vous venez voir la montagne à l’automne ? 🙂
Nous allons commencer par « the place to be » quand on fréquente Cauterets : La randonnée entre Pont d’Espagne et le Lac de Gaube. Nous allons dans le parc National des Pyrénées, suivre une partie du GR10..
Départ en milieu de matinée. Nous sommes à plus de 1400m d’altitude, sur les premières journées froides d’octobre avec des prairies gelées, des arbres aux couleurs d’automne. Dès notre arrivée, le regard est happé par les cascades …
Quelques mètres seulement nous amènent en bas du Pont d’Espagne. Ce pont ne porte pas son nom au hasard car nous sommes sur une voie historique de circulation entre la France et l’Espagne, avant que les routes ne soient construites. Etabli au dessus de la confluence de la gave du Marcadau et du gave de Gaube, il est un monument touristique et préservé depuis des années.
Afin arrivée devant l’immense cascade de la gave de Gaube, spot « instagrammable » du coin. L’automne offre un bal de couleurs avec les hêtres parés d’or et les sapins aux couleurs sombres.
Après une pause photo, il est temps d’attaquer la montée. Je rejoins le GR10, qui grimpe à pic dans la montagne par un chemin de pierre. Nous avons beau être hors congés scolaires, en pleine semaine, le chemin est bien fréquenté.
Alors que l’altitude monte, je rejoins la zone ensoleillée. Les hauteurs voient un changement dans la végétation. Les hêtres aux couleurs dorées disparaissent, les sapins blancs prennent le relais. Leur taille ne laisse doute sur leur ancienneté.
Alors que je continue, les sapins disparaissent au profit des pins. Le chemin de terre révèle par endroit des immenses rochers gravés par le dégel. Étonnants tableaux mêlant pierres et nature..
Sur un promontoire, je vois les reliefs de l’autre côté de la vallée apparaître. Les pentes aux herbes sèches contrastent avec les forêts de pins aux couleurs sombres.
Reprendre la montée dans la forêt. Le soleil de la fin de matinée peut vite me faire croire que nous sommes proches de l’été..
Mais c’est sans compter sur le ballet de couleurs rouges offertes par les myrtilliers sauvages. Il est trop tard pour cueillir ces petites perles noires, mais l’on peut se régaler de ces magnifiques teintes.
Reprendre encore la marche dans les forêts, un dernier effort dans les pierres.
Et d’un coup, j’arrive devant le lac de Gaube. Étendue d’eau pure et cristalline, à la couleur tirant vers l’émeraude. Je reste sans voix..
Je fais le tour, capter les teintes, les points de vue…Sur les côtés du lac, je trouve « le » spot photo vers les glaciers du Vignemale.
Face à cette vue, une pause s’impose. Assise ici, en cet instant, les problématiques du quotidien me semblent loins et je me sens chanceuse d’être là. Il y a quelques années, j’aurais sans doute pris cette balade comme une case à cocher parmi un panel de « trucs à faire ». Aujourd’hui, après le covid, après toutes les « enm#### » , je perçois intensément la chance et le bonheur que c’est d’avoir pu faire cette randonnée au Lac de Gaube. Ce n’est sans doute pas grand chose dans le panel de possibilités réalisables par les autres, mais pour moi, cela a un goût d’exceptionnel..
Après une (longue) pause, je reprends le chemin. Un dernier regard vers les eaux cristallines..
Pour la descente, je ne prendrais pas le même chemin et vais essayer de passer par les pistes de ski aménagées. Pour le départ, attraper le chemin à flanc de pente de l’autre côté de la vallée.
Sur ces hauteurs, on peut observer la vallée par laquelle nous avons grimpé jusqu’au lac. Écrin de végétation enserré entre deux montagnes. Sanctuaire de pierre et de nature..
Un peu plus loin, un promontoire nous invite à la contemplation des vallées. A droite, la gave du Marcadeau, à Gauche, celle de Gaube, au centre, les vallées qui redescendent vers Cauterets. Je regrette que toute la famille ne puisse être là contempler cela.
J’attaque la descente par la piste de ski. Alors que l’altitude diminue, les hêtres aux couleurs d’or refont leur apparition.
Sur les bords du chemin, les jeux de lumière de l’après midi révèlent les teintes des myrtilliers. J’aime tellement ces tableaux de pierres et de végétation que seule la montagne sait offrir..
La suite de la descente se réalise entre les forêts de sapin, dans les zones retournées à l’ombre. Il me faut une bonne heure de marche sur les chemins de pierre avant de retourner devant le Pont d’Espagne.
Une dernière photo vers la cascade, où l’on peut le déplacement des zones d’ombres et de lumière depuis ce matin.Je m’accoude un moment devant elle, m’émerveille encore un coup et savoure une nouvelle fois ma chance. Bien qu’en limite d’épuisement par l’effort physique, cette randonnée au lac de Gaube, ces paysages, cette nature a rechargé mes batteries mentales. Rien ne vaut la nature pour se ressourcer et se sentir de nouveau apte à affronter les épreuves.
Je vous laisse ici, face à cette magnifique cascade dans la douceur de l’après midi d’octobre 2021. En espérant que la randonnée photo vous a plu, je vous souhaite un bon week-end !
Astuces et plus d’informations pour réaliser la randonnée Pont d’Espagne – lac de Gaube Ressources web
N’hésitez pas à consulter le site officiel du Pont d’Espagne pour disposer des cartes et des renseignements.
Parcours sur viso randonnée avec aller retour par le GR10
Quelques remarques pratiques (et personnelles) :
Privilégiez le hors-saison touristique, le chemin est très fréquenté !
La montée par le GR10 est indiquée pour 1H15. Avec les pauses photos, j’ai mis à peu près 2H15 de montée.
Le chemin est bien aménagé et accessible par les enfants, les personnes âgées (note : j’ai croisé pas mal de curistes âgés), mais faites attention qu’il y a quelques morceaux « sportifs » dans des marches en pierres
Le mieux est de se garer au parking de pont d’Espagne, qui est payant (7euros) en pleine saison. Le tarif permet l’entretien du parc.
En été, vous pouvez prendre le télésiège pour éviter de grimper par vous même au lac de Gaube et ne faire que la partie à plat, ce qui vous permettra de profiter du lac même si vous avez des difficultés de déplacement
Si vous y allez au printemps/automne, emportez bien des polaires ou autres. Il fait vite froid dans les zones d’ombre ! Et faites attention que le pont d’Espagne étant à 1500m d’altitude et le lac de Gaube autour de 1800m la neige peut vite faire son apparition.
Haricots tarbais, carottes et sauge
Bonjour à toutes et tous
Depuis mon arrivée dans le sud-ouest, je n’ai eu de cesse d’essayer de découvrir les ingrédients « du coin ». Entre autre, j’ai vite repéré que le sud ouest était un riche terroir à légumineuses, dont le plus célèbre doit être le haricot tarbais. C’est un gros haricot blanc, aux saveurs très douces, une texture plutôt moelleuse, et un petit goût proche de la noisette. C’est de plus une IGP depuis 2000, reconnue pour sa qualité et utilisé dans la recette originale du cassoulet.
Le tarbais se cuisine de diverses façons mais pour ce début d’automne, j’avais plus envie d’une poêlée fondante. Des carottes nouvelles, de la sauge pour parfumer, un oignon et des haricots. Rien de plus. Sous l’apparente simplicité, cette recette est vraiment délicieuse. Fondante, parfumée, réconfortante. J’ai vite itéré.
Je vous propose l’idée si vous avez envie de cuisiner des haricots blancs pour l’automne ou l’hiver ou le printemps. La recette est de saison longtemps ; ).
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Haricots tarbais, carottes et sauge – Au Fil du Thym
Recette : Haricots tarbais, carottes et sauge
Saison de la recette : Septembre-Avril
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 1 heure
Ingrédients
Pour 4 personnes :
Pour les haricots (1)
Si mi secs : 1,2Kg de gousses de haricots tarbais mi-secs <=> 450g de haricots tarbais écossés
Si secs : 300 g de haricots tarbais secs
Pour la garniture:
4 à 6 carottes
1 gros oignon ou 2 petits
4 feuilles de sauge
1 gousse d’ail
sel et poivre
Réalisation
Réalisation : version haricots mi secs
Épluchez les gousses de haricots mi sec puis rincez les.
Épluchez l’oignon, retirez le pied puis émincez le. Lavez les carottes, pelez les. Coupez les en quarts dans le sens de la longueur puis détaillez ces petits quarts. Écrasez la gousse d’ail.
Dans une sauteuse ou une casserole large, faites chauffer 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive puis faites y revenir oignons et carottes à feu vif pendant 3-4 minutes.
Ajoutez les haricots, la gousse d’ail, le laurier et la sauge, puis couvrez d’eau. Portez à ébullition et couvrez.
Laissez cuire pendant 30 minutes. Découvrez sur les 5 à 10 minutes de fin de cuisson afin de faire évaporer l’eau en excès.
Salez et poivrez avant de servir
Réalisation : version haricots secs
La veille : Faites tremper les haricots secs dans une casserole d’eau.
Faites cuire les haricots secs pendant 45 minutes dans une casserole d’eau bouillante.
Épluchez l’oignon, retirez le pied puis émincez le. Lavez les carottes, pelez les. Coupez les en quarts dans le sens de la longueur puis détaillez ces petits quarts. Écrasez la gousse d’ail.
Dans une sauteuse ou une casserole large, faites chauffer 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive puis faites y revenir oignons et carottes à feu vif pendant 3-4 minutes.
Ajoutez les haricots, la gousse d’ail, le laurier et la sauge, et un peu d’eau. Couvrez et portez à feu vif.
Laissez cuire pendant 15 à 20 minutes, le temps que les carottes soient fondantes. (Poursuivez la cuisson si vous souhaites des haricots très fondants).
Salez et poivrez avant de servir
Servez chaud. Accompagnez de semoule ou de boulghour pour les gros appétits
Astuces :
(1) Le plat est aussi réalisable avec d’autres variétés de haricots blancs
A l’avance / Conservation : C’est un plat qui se prépare très bien à l’avance et se réchauffe bien. Conservez 2-3 jours au réfrigérateur.
Se (re)connecter à la Nature : Retour d’expérience
Bonjour à toutes et tous,
Aujourd’hui je vous invite autour d’un billet un peu personnel un peu life-style, pour discuter d’un sujet qui m’intrigue : la notion de « connexion » avec la nature.
Pour la petite anecdote, juste avant de partir en vacances, dans une salle d’attente de médecin, j’ai aperçu une patiente lire un magasine bien être avec en titre du style « se reconnecter à la nature cet automne « et en sous titre « une balade en forêt, un masque beauté végétal, etc. ». Sur le coup, cela m’a fait sourire : Comme si, en allant une fois en forêt, on se « branchait » à la nature aussi simplement que l’on branche un câble hdmi à un PC… Quelques jours plus tard, perdue dans les forêts des Pyrénées, j’ai repensé à cette couverture et j’ai percuté que j’avais changé. « Avant » je ne voyais rien de la nature, maintenant, je peux voir que le printemps va démarrer, quand un des arbres de mon verger ne va pas bien… Me reconnecter à la nature (pour reprendre l’expression du magazine) a été rendu possible juste parce que j’ai appris à observer et à connaître.
Alors, à l’occasion de cet automne, j’avais envie de discuter avec vous de ce sujet et partager mon cheminement et interprétation tout à fait personnelle de cette expression « se reconnecter à la nature » . N’hésitez pas à partager votre cheminement/expérience/interprétation en commentaires. 🙂
1) Sortir régulièrement pour observer, sentir, entendre
La première action qui m’a guidée vers ce « lien avec la nature » a clairement été de sortir très régulièrement. Il faut prêter attention au sens de ces deux termes :
Sortir: ne veut pas dire juste mettre le nez dehors le temps de se ré-enfermer quelque part (exemple : aller au travail.), c’est la sortie dans un espace où la nature (tente de) s’installe(r) à sa guise et avec un minimum de spontanéité.
Régulièrement, veut dire une de manière répétée dans le temps, tout au long de l’année, et toute météo
Pour cela, la promenade (pieds, vélo, rando….) est parfaite. Au cours de ces balades, il s’agit d’essayer de percevoir toutes les petites choses de la nature.. comme sentir l’odeur des blés en été et celle de la pluie à l’automne, entendre les oiseaux du printemps et les glands qui tombent à l’automne, voir les différentes nuances de vert des prairies et des arbres… et voir les évolutions constantes au fil des saisons.
2) (Re)Vivre les saisons et la météo
J’ai vécu plusieurs années en ville, dans un logement assez bien isolé/chauffé. Ce confort à eu un défaut: me faire perdre le sens des saisons et de la météo. Je pouvais éventuellement dire que c’était l’automne car les feuilles des arbres jaunissaient, l’été car on pouvait ranger les manteaux… et rien de plus
En sortant régulièrement, j’ai dû réapprendre « vivre » avec les saison et la météo variable : Cela veut dire retrouver les matins frais de l’automne et la morsure du gel de l’hiver, me prendre les pluies de l’automne et les giboulées de printemps qui trempent chaussures et pantalons, supporter la chaleur écrasante de l’été, mais aussi sentir la douceur du printemps,… Tout cela a clairement changé ma perception du temps, de l’année.. et forcé à voir que la nature évoluait constamment avec ces saisons et cette météo. Bien vite, j’ai appris quand vient l’heure des fleurs de sureau, des récoltes de mûres, des plantations de tomate dans le potager…
Voir (et sentir) arriver l’orage…
3) Me former pour comprendre « comment » fonctionne la nature
Autre point qui m’a vraiment aidé : (essayer de) (ré)apprendre comment la nature fonctionne. J’ai beau avoir eu des cours de SVT en primaire /collègue, je les ai joyeusement oublié depuis. Lors de mes premières « promenades » (en particulier avec les petits gourmands), je me suis retrouvée bien c### à ne plus savoir pourquoi les feuilles des arbres jaunissent à l’automne, quel est le cycle de la graine à la fleur, où pourquoi les vaches produisent moins de lait en hiver.
Alors évidemment, en même temps que l’observation, j’ai tenté de réapprendre tout cela. Il existe pléthores de ressources sur internet (ex : tela botanica) et des excellents livres de vulgarisation sur le sujet qui permettent de répondre à ses questions et aller au delà . Chaque petite pierre d’info a été un élément de plus pour comprendre la nature, et mieux observer. Vous savez on dit souvent, entre humain qu’il faut comprendre l’autre pour mieux s’entendre avec lui, c’est la même chose avec la nature .
Le dépliage des feuilles au printemps
4) Entretenir un jardin… et un potager !
Quelque chose qui m’a fortement changée à aussi été de remettre les mains dans la terre et entretenir mon jardin et le potager. Je ne parle pas juste du fait d’installer trois pensées dans une jardinière (même si c’est déjà un premier pas), mais vraiment aller travailler à l’extérieur, bêcher, planter, tailler, surveiller,… en tout temps et toutes saisons. De un, on est forcé de « vivre » concrètement le temps météo du moment, on doit apprendre à observer / sentir / entendre tous les petits détails du jardin, enfin – tous les jardiniers vous le diront- mais faire quelque chose « de ses mains », mettre les mains dans la terre, permet vraiment de percevoir le vivant.
Foisonnement potager
5) Cuisiner de saison
Une autre petite action qui m’a aidée à me « reconnecter à la nature » a été de me forcer à cuisiner de saison. Comme pour nos intérieurs chauffés, la présence d’une nourriture homogène dans les grandes surfaces m’avait fait perdre le lien avec les saisons et la saison des fruits et légumes. Cela m’a fait un choc (il y a quelques années) de me rendre compte que je n’avais pas fait le lien entre les légumes dits « du soleil » et leur fait qu’ils ne poussent qu’en été … justement parce qu’ils ont besoin de soleil.
Bref, cuisiner de saison est vraiment le bon moyen de traduire dans son assiette cette évolution de la nature et des saisons. Mais cuisiner de saison impose au début une discipline un changement de paradigme par rapport à nos habitudes :
accepter la restriction (et la patience) car il faut éviter les produits hors saison et les attendre patiemment jusqu’à la saison prochaine.
accepter aussi l’abondance quand c’est la saison, c’est la saison, on en profite à fond, voire on fait des réserves. (Généralement si on a accepté la restriction, aucun soucis pour accepter l’abondance ^^)
Ce duo restriction/abondance est au final complètement en lien avec la nature : absence de certaines plantes à certaines saisons, abondance à l’autre. Une fois qu’on l’a accepté, c’est un bonheur de profiter de chaque moment de l’année !
Panier de novembre
6) Comprendre que la nature est un tout
La dernière petite chose qui a je pense achevé ce processus de « reconnexion à la nature » – vous allez sans doute sourire -, je la dois aux poules de mon jardin. Alors que j’avais tendance à séparer l’animal et le végétal, ces mesdames, m’ont vite fait comprendre que plutôt le vivant est un tout. Même si j’avais lu et relu dans les manuels de permaculture que tout fonctionne dans un écosystème où tout a son intérêt et tout élément apporte aux autres (les vers de terre, les abeilles, les papillons…); l’intégrer est vraiment autre chose. Mais il faut comprendre que la nature est un joyeux bordel où tout à sa place (et même les choses les plus improbables). Alors merci aux poules.
A changer ce regard, j’ai compris que nous humains, sommes éléments de ce tout… Et que nous avons un rôle à jouer. Nous pouvons être destructeurs (en cherchant à tout artificialiser pour vivre dans un monde uniforme et bétonnisé), comment nous pouvons être constructeurs (en préservant l’environnement, aménageant nos jardins pour favoriser la biodiversité..).
Fleurs et pollinisateurs
Au final, qu’apporte cette « connexion » ?
Après tout ce laïus, peut être vous demandez vous ce qu’apporte cette « connexion » à la nature ? Je ne vais pas vous « vendre » la quiétude/sérénité/bien être des magazines, pour moi c’est autre chose :
1-Vivre intensément les saisons et l’évolution de la nature, comme des pépites de tous les jours..
2- Savoir trouver et apprécier toutes les petits cadeaux de la nature au fil des saisons…
3 –Lâcher prise sur l’ensemble des choses que je ne contrôle pas
Voilà.. . je m’excuse pour la longueur du billet « se reconnecter à la nature », difficile de faire court ,; )
J’aimerais vivement avoir vos points de vue, retours, impressions, partages d’expérience (etc). J’ai l’impression que ce sujet « se reconnecter à la nature » qui vous intéresse aussi, et je pense qu’on a beaucoup à partager. Peut être pouvons nous faire un bout de chemin ensemble.Alors maintenant, à vous !