DIY – Astuces pour des bouquets champêtres éco-responsables

Bonjour à toutes et tous,

Avec les jours de pluie, l’absence de congés en été (la situation sanitaire qui se dégrade…), le moral n’est pas toujours au beau fixe. Pour remettre de la gaieté dans la maison, j’ai pris acte cet été de ramener régulièrement un bouquet champêtre. Si réaliser des bouquets champêtres est simple, le réaliser de manière « éco-responsable » l’est beaucoup moins. J’ai bien réfléchi à mes cueillettes, mes compositions, où je cueille.

Je voudrais ce matin échanger avec vous autour une petite synthèse de mes pratiques pour (essayer de) réaliser des bouquets champêtres responsables. Je ne prétends pas tout faire « comme il faut », mais j’essaye de « faire au mieux ». Cette synthèse me semble une bonne base pour que l’on discute ensemble de nos pratiques pour trouver les meilleures? Êtes vous parant(e)s?


Quels principes pour réaliser des bouquets champêtres éco-responsables ?

Qu’est ce qu’un bouquet champêtre  ? Avant toute chose, une précision sur ce que désigne le bouquet champêtre : c’est un bouquet de fleurs sauvages qui poussent en spontané dans un milieu campagnard. Ce milieu ne désigne pas que « le champ », mais tout l’écosystème de la campagne : les bords de routes, les chemins agricoles, les haies, les zones en friches. Ces fleurs sauvages ne désigne pas les plantes cultivées dans les champs, qui sont propriétés des agriculteurs.

Pourquoi fleurs des champs sont essentielles ? Les fleurs des champs sont des marqueurs de bio-diversité et des composants indispensables des écosystèmes champêtres. Leur principale fonction est de servir de gîte pour les insectes, de nourriture pour butineurs, et de participer à la biodiversité. Comme elles sont nombreuses, on peut se permettre d’en prélever quelques-unes se faire plaisir, mais il faut être très raisonnable pour les laisser perdurer après saison.

Sachant ces éléments, voici  quelques petites astuces pour composer ses bouquets champêtres.


1 – Choisir les plantes très courantes

Un premier point très important est de choisir les plantes sauvages très courantes dans la région où vous vous situez. Il faut faire une précision sur le sens de « région » car celui-ci ne désigne pas la prairie ou le champs où vous êtes, mais une zone beaucoup plus large : la vallée, la ville, le canton.. En effet, une fleur peut être très courante dans un lieu car celui-ci lui plaît mais (très) très rare à l’échelle du département. Donc avant de cueillir, vérifiez bien que vous croisez beaucoup de cette plante en différents lieux, différents champs, différentes villes. Si vous avez des doutes sur le côté courant d’une plante, n’hésitez pas à consulter le guide l’observatoire des messicoles qui permettra d’identifier la plante et savoir si elle est menacée ou non.

2 – L’impact de la cueillette doit être quasi invisible

C’est la principale règle à suivre : Quand on cueille la quantité prélevée doit être minime et l’on ne doit quasiment pas voir qu’il manque des fleurs. Si vous cueilliez sur une touffe par exemple, prenez quelques spécimens puis piochez la dans touffe de fleurs suivantes. Espacez vos cueillettes entre plusieurs spots, plants pour vraiment lisser l’impact. Évitez aussi de prendre des branches d’arbres (surtout au printemps); les arbres mettent souvent beaucoup de temps à former les branches.

3-  Se limiter au juste nécessaire

C’est du bon sens , mais on cueille au strict nécessaire pour faire un joli bouquet et non pour battre le guiness des records du plus gros bouquet champêtre. La simplicité de 3-4 fleurs, de 3-4 variétés suffit souvent pour l’agrément de sa maison. Il faut donc au maximum choisir cette simplicité et user d’autres moyens (graminées, plantes sèches..) pour donner au bouquet le volume désiré.

4-  Couper et ne pas arracher

Un point très important : ne jamais arracher les plantes et déterrer leurs racines. Si on déterre les racines, il y a une grande chance que la plante meure, tandis que si on ne prélève que l’inflorescence, la plante pourra repartir, refaire des fleurs. De même il est préférable de couper net (comme au jardin) plutôt que d’arracher une tige. La plante cicatrise plus vite en cas de coupure nette. En conséquence, n’hésitez pas à partir en cueillette avec une paire de ciseaux.

bouquets champêtres éco-responsables : couper et ne pas arracher

5 – Penser aux graminées et aux plantes sèches

Les graminées sauvages sèches (folleavoine, datcyle aggloméré, pâturin.. ) ou autre plantes sèches (monnaie du pape, sison, immortelles,..)  en été sont un excellent moyen de composer / agrémenter des bouquets en limitant l’impact. En effet, les graminées sèches ont formé leur fleurs, libéré leurs graines, donc vous les problème les cueillir sans mettre en danger leur reproduction.

6 – Les tournesols (ou les lavandes) ne se cueillent pas dans les champs de tournesols (ou de lavandes)

Petite parenthèse pour les tournesol/ les lavandes (qui agrémentent souvent les bouquets d’été). Ne les cueilliez pas dans les champs dédiés, car vous privez l’agriculteur de sa culture et de revenu. Allez chercher plutôt les tournesols qui poussent en spontanés dans les champs déjà moissonnés, sur le bord des autres champs, dans friches… Ces tournesols poussent de manière non voulue et seront détruits à l’automne lors des prochains labours. Pour donner un exemple de mes spots, j’ai repéré une pousse spontanée de tournesols en bord d’un champ de soja.

exemple de tournesols poussant en bordure de champ de soja

Quelques plantes cueillir pour ses bouquets champêtres ?

Pour vous donner quelques idées, voici les fleurs sauvages que je privilégie sur juillet – août – septembre :

  • Carotte sauvage (bonne résistance, très courante,trouvée en  bords de routes et de chemins)
  • Centaurées (très courantes, plusieurs fleurs par pieds, ,trouvée en bords de routes et de chemins))
  • Cardères (très courantes, les fleurs sèchent et se conservent, trouvée dans les  friches et bords de routes)
  • Mauve (très courante, repousse rapide, trouvée dans les friches et bords de routes )
  • Luzerne (engrais vert qui pousse seul sur le bords des routes)
  • Tournesol si je trouve un spot de pousse spontanée)
  • Folleavoine (graminée) (trouvée en bords de chemin)

Comment composer ses bouquets champêtres ?

Une fois qu’on a les fleurs, il reste à agencer son bouquet pour tirer le meilleur parti des quelques fleurs cueillies. Je n’ai jamais suivi de cours spécialisés en bouquets, mais j’ai remarqué qu’il y a une méthode très simple pour le composer :

  • Placer les gros éléments (tournesols, cardères) à convenance. Faites attention que selon son emplacement, le bouquet pourra être vu de face (exemple : disposé sur un buffet), ou sur tous les côtés (exemple : disposé sur une table)
  •  Intercaler les fleurs plus légères, qui donneront du volume autour des gros éléments et les caleront à la bonne place dans le bouquet.
  • Finir par les graminées qui apporteront légèreté.
  • Disposez votre bouquet à l’emplacement désiré, en évitant la lumière directe (ie. le soleil ne doit pas taper directement dessus)
  • Placer les éléments centraux
  • Remplissage avec les fleurs légères
  • Et terminer avec les graminées (folleavoine et dactyle aggloméré)

Entretenir le bouquet

Pour faire durer les bouquets champêtres le plus longtemps, c’est simple :

  • Remplacer l’eau quand elle devient trouble
  • Ajouter un morceau de sucre dans l’eau, qui aide les plantes.

En moyenne, mes bouquets durent 10 à 15 jours.

Une fois « fané », ne jetez pas tout d’un coup : faites le tri, récupérez les éléments secs (graminées) et ne complétez qu’au besoin. Toutes les fleurs fanées finissent au compost où elles finiront le cycle de vie « normal » d’une plante.


Voilà, quelques astuces « perso » pour réaliser des bouquets champêtres éco-responsables. N’hésitez pas à donner votre point de vue, vos pratiques vos bons plans, ou partager vos réalisations. Le billet est fait pour 😉

Bonne journée !





Riz aux herbes (salade ou accompagnement)

Bonjour à toutes et tous,

En étant franche, je n’ai pas habitude de cuisiner le riz en salé. Il est souvent considéré comme l’accompagnement par défaut des plats et un accompagnement que mon mari réalise « dans son plus simple appareil » (ie. du riz au beurre … voir du beurre au riz selon les moments… ) quand il déjeune avec les plus-si-petits gourmands. Alors j’hésite toujours avant de leur en re-proposer à un autre repas. Mais avec l’été et leur volonté d’avoir des salades « consistantes » (i.e. = avec pâtes ou patates), le riz a semblé un ingrédient de choix .C’est la botte de persil qui faisait trempette dans la cuisine qui m’a mit sur la piste d’un « riz aux herbes », intégrant différentes herbes fraîches émincées : persil et ciboulette, de la menthe pour la fraîcheur, un peu d’ail pour compléter, ainsi quelques zestes de citron pour la note acidulée. Le riz était déguster frais ou chaud, selon les préférences.

Un petit peu surpris par ce riz « vert », mes gourmands lui ont vite fait honneur. C’est frais, équilibré, savoureux, change de tout ce qu’ils connaissent. Depuis, j’ai deux « déclinaisons » : chaude ou froide, qui se distinguent par la température de dégustation et le moment ou l’on ajoute les herbes. Ce plat a même été apprécié par de la famille de passage

Voilà, voilà. Je voulais donc vous partager cette recette simple, si jamais vous cherchez une recette pour cuisiner le riz autrement. J’espère qu’elle vous plaira. Bonne journée !

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Riz aux herbes - Au Fil du Thym
Riz aux herbes – Au Fil du Thym

Remarque botanique : les graminées sur la photo ne sont pas du riz mais de la folleavoine


Recette : Riz aux herbes

Saison de la recette : Avril à octobre

Temps de préparation : 15 minutes

Temps de cuisson : 15 minutes


Ingrédients

Pour 4 personnes :

  • 200 g de riz
  • 1 botte de persil
  •  10-12 brins de ciboulette (1/2 botte environ)
  • 12-15 belles feuilles de menthe (1 à 2 brins)
  •  zestes d’un citron
  •  1 gousse d’ail
  •  2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
  •  sel et poivre

Réalisation

Rincez le riz puis faites le cuire en suivant les instructions du paquet. Égouttez.

  • Entre temps, lavez les herbes, égouttez soigneusement. Hachez les feuilles de persil et de menthe. Émincez la ciboulette.
  •  Hachez la gousse d’ail, récupérez les zestes de citron.
  • Si vous souhaitez déguster le riz chaud :

    • dans la casserole mélangez le riz avec les herbes, les zestes de citron, l’ail haché, l’huile d’olive, sel, poivre.
    • Laissez à feu doux jusqu’au service.

  •  Si vous souhaitez déguster ce riz en salade :

    • attendez que le riz refroidisse entièrement avant d’incorporer les herbes, les zestes de citron, l’ail haché, l’huile d’olive, sel, poivre. (cf. 1)
    • Réservez ensuite au frais jusqu’au service.


Astuces :

  • Accompagnement de : pièces de viandes (blanches ou du bœuf), poissons blancs pour les « carnivores »,  autres éléments d’un assiette végétarienne pour les veggies. Les petits pois, pois cassés, haricots verts, courgettes, concombres fonctionneront bien avec ce riz
  • (1) Pour la version froid en salade, si vous appréciez les saveurs plus vinaigrées, n’hésitez pas à ajouter le jus d’un demi citron ou 1 à 2 cuillerées à soupe de vinaigre.
  • Si vous souhaitez incorporer des légumes, privilégiez les légumes verts ( courgette, concombre, haricots verts,..).

   





Comment cuisiner le melon ?

I. Présentation

Détour au potager

N’en déplaise à nos habitudes des entrées d’été, le melon « Cucumis melo » n’est pas un légume mais un fruit. Il est issu d’une plante potagère de la famille des cucurbitacées (courges), qui pousse principalement sous les chaudes températures de l’été. Cette plante est du genre rampante, plutôt gourmande en eau, et fleuri de jaune. Seules les fleurs femelles conduisent au fruit, sous condition d’une bonne combinaison ensoleillement / irrigation. Pour l’anecdote, un melon dispose d’un taux de sucre minimal de 10 sur l’échelle de Brix. En dessous, il est classé « courge ».

Il existe plus de 960 nombreuses variétés de Cucumis melo, cultivées au 4 coins du monde. En France, on distingue notamment :

  • le « charentais », correspondant à un type et non une appellation locale. Il existe deux sous variétés que nous croisons régulièrement

    • le « cantaloup charentais »  : à chair orangée, forme ronde et écorce lisse,
    • le « charentais brodé » : à chair orangée, de forme ronde mais une  écorce liégeuse en relief\n

  • le melon de cavaillon (Provence)
  • le petit gris de Rennes (variété ancienne)

En France, il existe également des Indications Géographiques protégées associées à ce fruit :

  • L’IGP « melon du haut Poitou »
  • l’IGP « melon du Quercy »
  • et le Melon de Lectoure (Gers) (en cours de labellisation IGP)

Sur les étals

Ce fruit se retrouve sur les étals des marchés et primeur en été, entre fin juin et début septembre.  On trouve essentiellement des variétés de « melon charentais » (cantaloup ou brodé), plus les variétés locales. Les fruits sont classiquement répartis en 3 tailles : petits pour 2 personnes, moyens pour 3-4 personnes, gros pour 4 à 6 personnes.

Pour déterminer le degré de maturité du melon, il existe une astuce : le renifler. S’il l’odeur dégagée est forte, il bien mur et doit être consommé dans les 1-2 jours à venir. Si l’odeur est plus discrète, il peut être conservé quelques jours à température ambiante le temps de finir sa maturation. Quand vous achetez plusieurs melons, n’hésitez pas à répartir !

Melon de Lectoure
Melon de Lectoure

II. Comment le cuisiner ?

Comment le préparer  ?

La préparation du melon est très simple  : Le laver, couper en deux, retirer les graines, puis selon les préparations

  • soit retirer la peau et utiliser la chair pour le plat visé,
  • soit garder la peau pour une présentation en demi ou en tranches

On peut ensuite le servir cru dans son plus simple appareil ou le cuisiner.

Une remarque: Faites attention que les peaux de melon attirer vite mouches et moucherons, donc placez-les vite dans le composteur ^^

Dans quelles recettes ?

Le melon se consomme principalement cru. Son jus et son sucre sont idéaux pour apporter de la fraicheur dans les différentes recettes d’été.

La manière la plus traditionnelle de le consommer est en demi avec du porto / pineau des charentes / flocs de gascogne, ou accompagné de jambon cru. Néanmoins, on peut adonner à différentes fantaisies pour égayer les apéritifs ou entrées estivales . Par exemple, des cubes de fruit peuvent être utilisés pour réaliser des brochettes apéritives. Ces cubes peuvent également être marinés dans un sirop (alcoolisé ou non) puis proposées directs à dégustation.

Coupé en dés ou présenté en tranches, il peut aussi intervenir dans la compositions de salades d’été, auxquelles il ajoutera une note de douceur et de fraîcheur. On peut également le griller une petite minute avant de le servir pour une note caramélisée.

Enfin, toujours côté salé, il peut être utilisé dans des gaspachos ou soupes froides d’été, mixé seul ou en compagnie d’autres légumes.

Du fait de sa saveur sucré,  le melon  peut également être présenté en dessert. Cela peut être une simple salade de melon grillé ou non, des tartes fraîches, comme des gâteaux ou muffins moelleux. Il peut également être utilisé pour former des sorbets « minute » et des granités. Plus anecdotiquement, on peut également réaliser une confiture de melon, toute douce.

Avec quoi l’associer ?

Très frais, le melon se marie avec beaucoup d’herbes aromatiques comme la menthe, le romarin, le basilic et de manière plus originale, la sauge ananas.  Ces herbes peuvent être utilisées fraîches ou pour former des sirops parfumés. Du côté des condiments, il fonctionne très bien avec le vinaigre balsamique, le vinaigre de xérès et l’ensemble des alcools « fruités » (porto, pinceau, floc de gascogne, cognac .. avec modération bien sûr).

Les incontournables compagnons de ce fruit pour les entrées salées sont le jambon cru / jambon de pays et les fromages « frais » comme la mozzarella, la feta, le chèvre frais.

En salade salée on peut l’associer sans mal avec la roquette et le concombre, ainsi que les les tomates jaunes (plus douces). Grillé, il s’accordera avec les tomates classiques (ie. rouges) et les fruits d’été. Il fonctionne aussi avec les azukis, petits haricots asiatiques à la saveur douce.

Côté sucré, il se marie avec les fruits d’été doux comme la pêche, la nectarine, la pastèque;  les amandes,ou encore avec les fromages blancs et faisselle. Une fois grillé, il peut être recouvert de crème ou de meringue, pour un surplus de gourmandise.


III. Les recettes du blog

Retrouvez toutes les recettes du blog pour vous inspirer :

Sources de l’article : wikipédia : melon




Tisane du jardin (verveine menthe)

Bonjour à toutes et tous

J’ai un petit rituel de vie (cliché et vieillot) : ma tisane du soir. Je refuse dorénavant de me coller devant le film / la série du soir / aller lire les histoires et encore plus d’aller dormir si je n’ai pas eu ma tasse bien chaude (ou plus tiède en été). Ce rituel est devenu de plus une vraie source de gourmandise depuis qu’on a découvert un vendeur de café/thé/tisane « zéro déchet » sur notre habituel marché, qui propose de superbes cafés et tisanes

Il y a peu, en remarquant que le spot de menthe du jardin avait beaucoup (beaucoup) grandi et mériterait une bonne « tonte » et la verveine citronnelle qui « pète le feu », je me suis posée la question de faire une tisane maison. Je me suis ainsi retrouvée à faire ma cueillette de menthe, de verveine, puis lancer le séchage de tout ce petit monde. Une fois tout les feuilles sèches et hachées, des zestes de citron et quelques grains d’anis sont venus compléter l’ensemble.

A la dégustation/teste, j’ai retrouvé les notes dominantes de ma tisane favorite : la menthe et le citron. Il manque les « compléments » mais c’est tout aussi sympathique ainsi, et 100% local.  Sur le coup, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver un mini sentiment de victoire : c’est un petit pas de plus dans la débrouillardise et l’autonomie. Suite à cette bonne expérience (qui sera reproduite bien vite faire mes stocks ), je voulais vous partager l’idée. Peut être cela pourra vous intéresser, si vous avez un jardin aromatique et tendance aussi a apprécier les tisanes. N’hésitez pas à adapter les dosages et les condiments à vos préférence., on a tous nos goûts. 😉 Bonne journée !

Tisane du jardin - Tisane verveine menthe maison - Au Fil du Thym
Tisane du jardin – Tisane verveine menthe maison

Tutoriel : Tisane maison : Tisane du Jardin

Saison : Eté

Matériel

  • 50 g de feuilles de menthe (10 -12 brins) (1)
  • 30 g de feuilles de verveine citronnelle (10 branches environ)
  • 3 cuillerées à soupe de grains d’anis
  • zestes d’un demi citron ou d’un orange

Réalisation

  • Faites la cueillette de vos plantes, de préférence le matin.
  • Lavez les plantes, égouttez les soigneusement puis effeuillez-les;
  • Disposez les sur une plaque métallique puis faite sécher sur une plaque à la lumière mais sans exposition directe pendant 3 à 4 jours, en remuant une fois par jour pour remettre les feuilles du dessous sur le dessus (2). Vous pouvez aussi utiliser un séchoir dédié si vous en possédez un.
  • Le dernier jour, ajoutez les zestes de citron.
  • Le lendemain, récupérez les feuilles et les zestes. Coupez le tout finement(3). Disposez dans un bocal avec les grains d’anis puis mélangez.
  • Fermez le bocal ( mais non hermétiquement, l’air doit encore circuler) puis conservez à l’abri de l’humidité et sans lumière directe.

Utilisation : On compte 5 à 10 g de plantes par litre d’eau de tisane. A noter que cette tisane peut aussi être bue à température ambiante.

Conservation : 6 mois

Astuces :

  • (1) Variez les menthes pour varier les saveurs, quitte à en cueillir à la campagne. En étant franche, j’ai mis 1/3 de menthe à feuille ronde, récupérée sur un de mes chemins de promenade.
  • Ajustez la répartition citronnelle / menthe à vos préférences
  • (1) Les 3-4 jours sont un minimum : les plantes doivent être bien sèches.
  • (2) L’astuce de flemmard est de mettre une partie des plantes dans le bocal, couper en masse, remettre la suite etc..
  • Faites attention qu’une tisane maison sera très probablement moins « compacte » qu’une tisane du commerce donc si vous dosez votre tisane au pifomètre du volume (ce qui est mon cas), vous pourrez monter un peu la dose.
Tisane du jardin - Tisane verveine menthe maison - Au Fil du Thym
Tisane du jardin – Tisane verveine menthe maison




Comment cuisiner les courgettes

I. Présentation

Détour au potager

Les « courgettes » désignent le fruit d’une plante potagère de la famille des curcubitacée, la « Curcubita pepo« , originaire des Amériques. Comparativement aux autres courge, cette plante donne de « petits » fruits, d’où le nom de courgette.

Dans les potagers, la courgette est particulièrement facile à cultiver. Un peu d’eau et de soleil, des températures estivales et vous pouvez vite obtenir un plan avec de grandes feuilles de coupées et se parant de nombreuses fleurs jaunes. Les fleurs femelles conduiront à des fruits.

Il existe nombre variétés de plants de courgettes : des « courante » sur le sol ou restant en place, des à fruits longs, ronds, verts, vert clair, jaunes, striés…  de quoi s’amuser dans le potager et en cuisine. Plus de 390 espèces sont inscrites au catalogue des variétés européennes.

Sur les étals

La courgette est un des premiers légumes d’été à retrouver sur les étals, et ce dès fin mai. Elle pousse tant que les températures sont estivales, généralement jusqu’à début octobre. Au delà, les courgettes ne sont plus de saison.Sur les étals vous pouvez trouver les différentes variétés : longues, rondes, jaunes, vertes..  Les courgettes vertes sont les plus connues, avec une saveur plutôt végétale. Les jaunes sont plus douces et plus adaptées pour des plats doux. Les rondes sont à privilégier pour les petits farcis. N’hésitez pas à mixer les variétés dans votre panier pour disposer de plus de saveurs.

Courgette jaune et verte
Courgette jaune et verte

II. Comment les cuisiner ?

Comment les préparer  ?

La préparation des courgettes débute toujours par le lavage du légume et la suppression du pédoncule dur. Ensuite, cela dépends du plat visé 

  • Salades :Si l’on souhaite déguster les courgettes  en salade, on peut simplement les couper en petits cubes, les râper ou les « tagliatelliser » à l’aide d’un économe.
  • Poêlées : Si l’on veut les utiliser dans des poêlées, on peut les découper en morceaux épais, rondelles, quarts de rondelles, ou tagliatelles. On les fera ensuite sauter dans un peu d’huile d’olive jusqu’à ce qu’elles soient fondantes, ou on les ajoutera directement dans le plat.
  • Rôties au four : On peut également les rôtir au four, après les avoir ouvertes en deux et quadrillées, ou encore découpées en rondelles épaisses. La cuisson sera réalisée jusqu’à ce que le légume soit fondant lorsqu’on y enfonce un couteau.
  • Légumes farcis : il est préférable de prendre des courgettes rondes, plus faciles à creuser. On les précuit entière dans de l’eau bouillante 10 – 15 minutes afin de les attendrir, puis on creuse la chair de manière à former la cavité qui recueillera la farce
  • Clafoutis, tartes : Enfin, si l’on souhaite réaliser des cakes salés, tartes, clafoutis avec des courgettes, on peut ensuite les râper ou les couper en petits morceaux puis les précuire. Cette pré-cuisson est nécessaire pour chasser un maximum d’eau du légume et éviter que la préparation suivante ne soit détrempée. La courgette cuite est alors incorporée à la préparation principale.A noter que les courgettes vertes et jaunes se préparent de la même manière. La nuance se réalise dans les saveurs, avec une jaune plus douce que la verte
  • Les fleurs de courgette sont aussi consommables et classiquement servies farcies. Après un court lavage, il faut ensuite retirer le pistil et les farcir avec la préparation désirée. Cuisinez les rapidement avec achat, elles se fanent vite.

Dans quelles recettes ?

Je crois qu’il faudrait plus d’un billet si l’on veut évoquer l’ensemble des possibilités de recettes apportées par ce légume. Essayons d’être synthétique ^^

La courgette crue peut agrémenter salades d’été, comme ingrédient principal ou comme ingrédient complémentaire. Elle sera alors croquante et apportera de la fraicheur, voir une note de noisette.En entrée,  elle peut également être cuisinée en soupe chaude ou froide selon l’envie du moment, comme ingrédient principal ou comme complément de légumes plus « pêchus. 

Toujours en entrée, elle se prête très bien aux  terrines d’été et frittas.En accompagnement, elle peut se décliner sur un nombre impressionnant de forme : poêlée, sauté, avec de la crème, en galette, en pancakes, en gratin, en purée, en mousse,  en compotée, accompagnée ou non des autres légumes d’été. Elle s’incorpore bien dans les mijotés et plats de légumineuses.

Tarte rustique courgettes marinées - Au Fil du Thym
Tarte rustique courgettes marinées

C’est également un ingrédient de choix pour les garnitures des tartes salées, tartes fines, bricks, chaussons quiches, clafoutis et cakes salés. Elle apporte à la fois de la douceur, une note noisette, du moelleux (surtout dans les cakes), et se prête à toute les possibilités d’assaisonnement : tomate, curry, moutarde, provençale, … .

Enfin, elle sous la forme « ronde » elle est très pratique pour réaliser des petits farcis.Avec sa saveur douce, la courgette peut aussi être utilisée pour les plats sucrés, dont le plus connu est le gâteau chocolat-courgette. On peut également réaliser une confiture avec.

Avec quoi les associer ?

A l’image des recettes, les possibilités d’associations de saveurs avec la courgette sont très vastes. ^^

Du côté des condiments, elle s’accorde très bien avec les herbes fraîches (persil, ciboulette, sauge, menthe..), aux herbes de Provence (thym, romarin, sarriette…), aux épices « indiennes » comme le curry, le curcuma, le garam masala, au miso (condiment japonais fermenté), à la sauce soja. Elle est bien relevée par le citron, s’accorde sans mal avec l’huile d’olive et certains vinaigres (vin, xérès).

Du côté des légumes, elle fonctionne avec l’ensemble des légumes d’été : aubergine, poivron, tomate,.. , ou avec les carottes sur la fin de printemps. En été, la tomate est un mariage de choix car son côté acide relève la douceur de la courgette.

Elle s’associe sans mal avec l’ensemble des légumineuses : lentilles, pois chiches, carrés, cassés, haricots blancs de toutes sorte. Elle est également un compagnon apprécié des pommes de terre, du riz, des pâtes, du sarrasin ou encore des flocons d’avoine.

Du côté des viandes et poissons, tout dépends de l’assaisonnement. Seule, elle accompagne bien les viandes blanches et poissons blancs. Relevée d’acide (citron, vinaigre,…), elle s’accorde avec les viandes rouges.  Vous pouvez également l’utiliser aisément dans tout plat incorporant des oeufs, notamment dans les flans et clafoutis.

Pour les fromages, elle s’associe bien avec les fromages doux et de la faisselle, tout comme elle profite bien des notes relevées des fromages de chèvre, du parmesan, du cantal et des bleus.

En sucré, elle se marie avec le chocolat, les amandes et les noisettes.


III. Les recettes du blog

Retrouvez les recettes du blog avec ce légume :

Sources de l’article : wikipédia : courgette




Salade de courgette en tagliatelles

Bonjour à toutes et tous,

Tous les étés voient un festival de recettes de courgettes dans la cuisine. En tarte, en clafoutis, en poêlées, en soupe, en salade, en petit farci, avec des pâtes, du riz, dans des lasagnes… je crois qu’il nous faudrait plus d’un billet du blog pour tout énumérer. Dans l’ensemble des recettes passées par ma cuisine, il y en a quelques unes qui s’invitent systématiquement chaque année. Côté plat, c’est le clafoutis de courgettes au curry. Côté accompagnements / entrées, c’est la salade de tagliatelles de courgettes aux tomates confites qui reçoit plutôt les honneurs de mes gourmands. En fait, c’est même un des accompagnements favori de mon mari quand il ne veut plus manger chaud.

Bref, pour la petite histoire, j’avais trouvé la recette dans le livre Hachette de la cuisine grecque il y a quelques années. Tentée pour changer, elle s’est avérée un excellent bon-plan cuisine d’été rapide. Mais la petite touche qui change tout réside dans le fait de laisser « mariner » les courgettes afin de les attendrir et de diffuser les saveurs. (Rendons à César ce qui est à César, c’est mon mari qui a trouvé l’astuce en ayant « oublié » cette salade pour le repas prévu… ). Ainsi, c’est excellent

La recette était dans mes « à poster » depuis 4 ans, mais l’ai oublié chaque été. Cette soir je me suis dit qu’il était vraiment temps de la partager avec vous. J’espère qu’elle vous plaira autant qu’à nous. Bonne journée !

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Salade de courgettes en tagliatelles - Au Fil du Thym
Salade de courgettes en tagliatelles

Recette : Salade de courgettes en tagliatelles

Saison de la recette : Juin à début Octobre

Temps de préparation : 15 minutes

Temps de cuisson : 0 minutes


Ingrédients

Pour 4 personnes :

  • courgettes (400-500 g)
  • 12-15 tomates cerises confites à l’huile (ou 6-8 pétales de tomates séchés)
  •  2 gousses d’ail
  •  6-8 cuillères à soupe d’huile d’olive
  •  Jus d’un demi citron
  •  1 cuillère à soupe de thym
  •  sel, poivre

Réalisation

  • Lavez les courgettes, retirez le pédoncule. A l’aide d’un économe, détaillez des « tagliatelles » de courgettes puis disposez les dans un saladier. Si les courgettes sont longues/très grosses, n’hésitez pas à découper en tronçons de 10 cm ou les couper en deux avant de les détailler.
  • Épluchez et hachez les gousses d’ail. Égouttez les tomates confites ou coupez les tomates séchés en dés. Mélangez le tout avec les courgettes.
  •  Versez l’huile d’olive, jus de citron, thym, sel, poivre et mélangez.
  •  Réservez au frais et laissez mariner au moins une demi journée.

Servez cette salade de courgettes en tagliatelles bien fraîche, direct au saladier ou en verrines.


Astuces :

  • (Tomates confites maison):  Si vous avez du temps, n’hésitez pas à réaliser des tomates confites maison.
  • si vous appréciez plutôt le vinaigré dans les salades, n’hésitez pas à ajouter un peu de vinaigre de vin à l’échalote ou de jus de citron. (c’est vraiment aux goûts de chacun)
  • A l’avance : Plus cela marine, meilleur c’est. Donc n’hésitez pas à préparer 24H à l’avance.
  • Variantes : Vous pouvez ajouter de la feta pour « pep’ser » votre salade, des pois chiches pour former une salade complète.





Balade Botanique : Sur les bords des champs (Juillet 2021)

Bonjour à toutes et tous,

En ce début de week-end qui, pour une fois, se veut ensoleillé, que diriez-vous de chausser baskets ou chaussures de randonnée et de partir à la découverte des plantes de nos campagnes ?


Courant Juin, nous avons pu réaliser une jolie balade à la découverte du contenu des champs agricoles. Que diriez vous celte fois de vous arrêter sur le bord des champs. Zone d’interface, souvent bordée de fossés, c’est un lieu souvent très riche de diversité végétale.

Balade Botanique Juillet 2021

Débutons donc notre balade botanique juillet 2021 au bord d’un champs. Sur les épis de blés sou les graminées ou tout autre support vertical (grillages, piquets de potager..), sans doute avez vous repéré le grand liseron. Il se reconnait aisément à sa grande corolle blanche, sa tendance à grimper « aussi haut que possible » .

Balade Botanique Juillet 2021 : Liseron

Nous avons aussi le liseron des champs, tout petit, plutôt rampant, dont les fleurs se teintent souvent de rose. J’en trouve beaucoup dans les champs de céréales… et dans mon potager : )

Balade Botanique Juillet 2021 : liseron des champs

Sur le bord des champs, plutôts secs et ensoleillés, dans l’occitanie ou peut souvent apercevoir de jolies boule à pointe couleur lie de vin. Peut être vous rappellera-t-elle les ails de nos jardins ? Vous avez visé juste, c’est l’ail des vignes. Contrairement aux autres aulx, il ne fleurit par avec des fleurs sortant de la boule mais présente juste de grandes étamines verdâtres sur les côté. Son petit nom vient de sa tendance à adorer les vignes bien ensoleillées..

Juste à côté, sont apparues différentes graminées touffues, avec des épis bien denses et une barbe. On en croise un peu partout, ce qui fait qu’elle passe souvent inaperçue. Cette jolie Poaeceae est l’orge queue de rat ( » Hordeum murinum L. « ).

Si nous grimpons dans les champs (de tournesols) pour continuer notre balade botanique juillet 2021, nous pouvons découvrir une nouvelle herbe. Sous le soleil du matin, elle semble briller. Une recherche dans mon livre favori me fait l’identifier comme la sétaire glauque. Il y a de nombreuses graminées à épis denses qui poussent en ce moment mais celle-ci se reconnaît par les soies brillantes et rouges autour de l’épi.

Pour terminer avec les graminées, peut être avez vous vu que les herbes basses ont formé des épis ? Si nous mettons le nez dans l’herbe, nous pouvons reconnaître les épis plats de l’ivraie vivace. Entre l’ivraie et le chiendent, parfois l’identification balance. Mais j’ai compris que l’ivraie se caractérise pas des épillets alternés et séparés, ce qui n’est pas le cas du chiendent.

Alors que nous rejoignons un chemin agricole je vous propose de marquer un court arrêt autour des épis du plantain intermédiaire. Mémorisez bien cette jolie plante car elle pourrait vous servir en promenade. Si vos gambettes se heurtent aux orties, si vous vous faites « bouffer » par des insectes, n’hésitez pas à frotter une feuille de plantain sur la piqûre. Elle a des propriétés apaisantes notables.

Dans certains champs aujourd’hui bien fournis, ou en touffes sur le bord des chemins, peut être avez vous vu de jolies fleurs violettes ? C’est sans doute la luzerne cultivée. Cette plante de la famille des pois est en fait un excellent engrais vert et peuple souvent les champs laissés en repos cette année ou se resème joyeusement sur les bords. A noter qu’elle n’est pas que d’un violet profond : elle peut être foncée, claire..

Mais attention, à ne pas la confondre avec la vesce de cracovie qui saisit toute occasion pour grimper et lever ces grappes violets au ciel. Cette vesce courante se reconnait aisément par le nombre de fleurs sur les grappes fines et des feuilles à nombreux et fins folioles. La luzerne est plus épaisse dans sa grappe. 🙂

Balade Botanique Juillet 2021 : vesce de cracovie

Et pour terminer dans les grimpantes de la saison, impossible aussi de passer à côté de la courante et volubile bryone, qui est en ce moment en fleur. Si les fleurs étoilées sont discrètes, la hauteur de la plante et ses feuilles palmatilobées, en cœur à la base, sont vite repérable. Si vous la laissez pousser, elle aura tôt faut d’envahir vos plantes. 🙂

Balade Botanique Juillet 2021 : Bryone

Nous voilà à la fin de notre balade botanique juillet en bord de champ. En espérant qu’elle vous aura plu, amusé, intéressé, je vous souhaite une belle journée !




Échaudées (biscuits médiévaux)

Bonjour à toutes et tous

Il y a quelques années, lors de mes époques de frénésie de cuisine, je m’étais beaucoup amusée à aller chercher les recettes anciennes de notre pays. Nombres d’entre elles sont aujourd’hui irréalisables mais d’autres peuvent tout à fait être redécouvertes et revenir dans nos cuisine. Côté sucré, j’avais trouvé nombre sortes de biscuits dont un au nom rigolo : les échaudées. Historiquement, c’est un biscuit datant du Moyen Age, « inventé » pour disposer de biscuits à très longue conservation lors des croisades. Il existe plusieurs variantes de formes et de recettes selon les régions, mais toutes ont en point commun l’échaudage (du verbe latin excaldare, devenu eschalder, à la fin du XIe siècle : « échauder, passer à l’eau chaude ») un début de cuisson à l’eau chaude comme les gnocchis. Pour les vieux de la vieille, cela pourra vous rappeler l’expression « chat échaudé craint l’eau ». ; )

Bref, trouvant cette recette amusante, je l’avais tentée… et elle avait été un de mes plus grands (et cuisants) échecs. Pâte in-travaillable, immangeable, tout avait fini dans le compost.. Une fois, deux fois… puis je ne m’étais guère acharnée.

La petite histoire aurait pu s’arrêter là mais en atterrissant en Occitanie, j’ai vite remarqué un marchand de pâtisserie et biscuits sur les marchés vendant.. des échaudées ! Cela m’a relancée pour essayer de trouver « la bonne » recette et j’ai donc parcouru TOUTES les sections cuisine de TOUS les sites des offices de tourisme de la région jusqu’à trouver la recette de ces biscuits sur celui de l’Aveyron . J’ai vite retenté, et la pioche a été bonne car cette fois toute la préparation de la recette c’est bien très déroulée. A la dégustation, j’ai adoré : Sous ces airs rustiques, l’échaudée est un biscuit bien croquant (voir un peu dur), parfumé à l’anis, pas très sucré. Cerise sur le biscuit, leur conservation est très très longue.

Ayant fait, refait, re-fait (et re-re-re…refait) de ces biscuits depuis j’avais hâte de partager la recette avec vous. Je ne suis pas sûre qu’elle plaise à tous (les biscuits sont durs donc il faut les tremper dans quelque chose si vous préférez du plus moelleux) mais la réalisation est clairement « fun » et ces biscuits changent vraiment de nos classiques « modernes ». Bonne journée

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Échaudées (biscuits médiévaux) - Au Fil du Thym
Échaudées (biscuits médiévaux)

Recette : Échaudées

Saison de la recette : Toute l’année

Temps de préparation : 30 minutes

Temps de cuisson : 45 minutes


Ingrédients

Pour 1 grosse fournée :

  • 500 g de farine
  • 100 g de sucre
  • 10 g de grains d’anis (cf 1.)
  • 2 œufs
  • 10 cl de crème liquide
  • 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive
  • 1 paquet de levure chimique (11g)
  • 1 pincée de sel
  •  Lait (ou lait végétal) si besoin

Réalisation

  • Dans un (grand) saladier, placez la farine, le sucre, le sel, l’anis et la levure. Mélangez grossièrement.
  • Ajoutez l’huile, les œufs battus en omelette et la crème. Travaillez le tout pour incorporer ces éléments liquides et former une pâte homogène. (Vu la quantité, n’hésitez pas à y aller à la main)
  • Si la pâte vous semble un peu sèche (i.e. on « sent » la farine) n’hésitez pas à ajouter un peu de lait/lait végétal pour la détendre. Elle doit idéalement s’étaler comme une pâte brisée, sans coller sur le plan de travail.
  • Formez les échauffées (illustration ci dessous) :

    • Étalez la pâte (cf 2.) jusqu’à une épaisseur d’environ 1/2 cm.
    • A l’aide d’un petit verre découpez-y des cercles.
    • Repliez le cercle vers le centre en 3 endroits de manière à lui donner son apparence de tricorne.
    • Appuyez légèrement pour souder.

  • Première cuisson : Faites bouillir une grande casserole d’eau, puis plongez y les échaudées. Lorsqu’elles remontent à la surface, elles sont cuites. Retirez les et laissez égoutter (cf 3.)
  • Deuxième cuisson : Disposez l’ensemble des échaudées sur des plaques de cuisson du four. Enfournez pour 35 minutes à 200°C (cf 4.)

Dégustez les échaudées une fois refroidies, ainsi ou trempées dans un thé café si elles sont trop dures pour vous.


Astuces :

  • (1) Dosez l’anis à votre convenance, et si vous n’appréciez pas, n’en utilisez pas.
  • (2) Coupez la pâte en plusieurs morceaux pour cette étape.
  • (3) Si vous possédez des plaques à macarons perforées, celles-ci sont idéales pour la cuisson des échaudées.
  • (4) Cette durée de cuisson donne des biscuits très secs. Si vous préférez des biscuits un peu plus moelleux, réduisez à 25-30 minutes