Comment cuisiner les pruneaux ?

I. Présentation

Du côté du verger

Le pruneau est le fruit séché du prunier d’Ente, nous devons donc revenir au verger. 🙂 Le prunier ou prunier cultivé (Prunus domestica L.) désigne une espèce d’ arbre fruitier du genre Prunus (famille des Rosaceae), cultivé pour ses fruits comestibles. D’un point de vue botanique, on distingue quatre sous-espèces donc une l’espèce Prunus domestica subsp. insititia (L.) ou Prunier de Damas qui pousse en sauvage dans le sud ouest qui donna naissante au prunier d’Ente. De cet héritage, le prunier d’Ente conserve une grande vigueur, une robustesse à la sécheresse et une capacité à s’implanter un peu partout.

Au fil de la saison, notre prunier d’Agen est dans les premiers à fleurir en début de printemps, forme des fruits en été, qui sont à récolter sur la fin d’été. Les fruits sont ovales, couleur rouge tirant sur le noir, chair verte-jaune.

Son histoire

Le prunier d’Ente aurait été introduit en France via l’Orient à l’époque des croisades. Il faut rappeler que lors de ces expéditions, les croisés on découvert les pruniers et leurs délicieux fruits,  et  donc se sont empressés d’en ramener à la maison. Les prunier  d’Ente aurait d’abord été multipliés dans les vergers du Monastère de Clairac (Lot et Garonne) et les moines auraient aussi trouvé que l’on peut tout à fait sécher leurs fruits pour les conserver tout l’hiver. Cette capacité aurait d’ailleurs valu au prunes d’Ente le petit nom de prunes Datte. et son succès dans tout le royaume de France.
\n
\nA noter que cette capacité de conservation a fait du pruneau un des ingrédients « favoris » des colons qui partirent s’installer dans le « Nouveau Monde » car on pouvait conserver le fruit pendant le voyage et les premiers mois, et donc largement encouragé sa dispersion côté Américain.

Si le pruneau traversa sans mal les siècles avec sa bonne conservation, il changea plusieurs fois de nom : La prune devint « prune robe de sergent » à la révolution à case de sa couleur rappellant l’habit des sergents de police (avant 1789). Le nom de « pruneau d’Agen » apparu en 1821 car les pruneaux étaient distribués dan la France à partir du port d’Agen. On l’appela aussi  « prune d’Ente » autour de1850 car on nota qu’il était préférable d’ »enter » (= greffer en vieux français) le prunier.

A noter que le pruneau peut être cultivé partout en France, mais depuis 2022 le terme « pruneau d’Agen » est une IGP et donc restreint l’aire de culture dans les 6 départements du Sud Ouest (Lot-et-Garonne, Dordogne, Gironde, Tarn-et-Garonne, Gers, Lot) où le pruner s’implanta au départ.

Et alors, on le fabrique comment ?

  • On pars de la prune d’Ente récoltée à maturité, puis on la lave,
  • on la sèche pendant 20-24h dans des tunnels portés à 70-80°C de manière à réduire le taux d’humidité autour de 20-21%.
  • Avant commercialisation, les pruneaux sont généralement ré-hydratés pour remonter le taux d’humidité autour de 30-35%.

Sur les étals

Vous pouvez trouver des pruneaux sur les marchés du sud ouest, vendus en vrac, et souvent avec plusieurs calibres (moyens ou gros). On le retrouve aussi en sachet en grande surface. A noter que vous pouvez aussi tout à fait trouver de la prune d’Ente (non séchée) chez certains producteurs de fruits.

Pruneaux en vrac
Pruneaux en vrac

II. Comment les cuisiner ?

Les préparer

Les pruneaux se dégustent tels quels donc n’ont souvent pas besoin de préparation pour être consommé. Néanmoins, dans la plupart des recettes, il est préférable de les réhydrater dans de l’eau chaude pour retrouver de l’onctuosité et éviter qu’ils n’absorbent toute l’eau du plat.

A noter que si vous avez oublié (longtemps) vos pruneaux dans le placard et qu’ils sont secs, vous pouvez tout à fait les consommer, il suffit de les réhydrater.

Dans quels plats ?

Les pruneaux sont assez classique dans les  recettes sucrées traditionnelles comme le far breton, le millas du sud ouest… On en retrouve aussi dans le pounti auvergnat, sorte de clafoutis salé aux blettes et au lard.

En pratique, les pruneaux s’intègrent bien dans les gâteaux, clafoutis, flans et déclinaison, en permettant de changer les saveurs notamment en hiver.  On peut l’intégrer dans de la compote de pomme pour la pep’ser, dans un mélange de céréales et fruits secs au petit déjeuner. Plus gourmand, dans la plupart des restaurants du Sud Ouest, vous pouvez le retrouver en glace.

Il peut être utilisé pour former une crème de pruneaux à tartiner ou intégrer dans des gâteaux. Réduit en crème, il peut aussi servir de base pour les boules énergétiques, en remplaçant les « classiques » dattes.

En salé, le pruneau se cuisine bien dans différents plats mijotés de viande blanche ou de gibier en s’intégrant dans la garniture.

Plus ludique, le pruneau peut être cuisiné à l’apéritif chaud , entouré dans du lard et piqué d’une brochette. Pour la version de luxe, on pourra aussi le farcir de foie gras.

Les associations

Le pruneau étant très sucré, il joue souvent le rôle de condiment ou garniture dans les plats et ne s’associe qu’avec quelques condiments comme le thym, le chocolat (en sucré). Il est cependant un compagnon incontournable de l’armagnac, alcool du sud ouest.

Côté fruits, on peu lui associer la pomme, poire, châtaigne… et tous les fruits secs, notamment dans des granolas.

Côté légumes, il fonctionne bien avec les courges (surtout dans les recettes sucrées), les pommes de terre.

Le pruneau se marie très bien avec les fromages blancs, yaourts et les fromages doux comme le mascarpone, la ricotta.

Il est une garniture intéressante pour la volaille, le gibier, le lapin pour des recettes sucrées-salées  et complémente bien le lard\n


III. Les recettes du blog

Retrouvez les différentes recettes du blog pour vous amuser avec cette prune :

Sources du billet:




Verrines de radis d’hiver marinés

Bonjour à toutes et tous,

Si les petits feuilletés et autres bouchées sont souvent de mise pour les apéritifs de fête, j’essaye toujours de trouver des recettes plus légères aux fruits ou légumes de saison. Mais on ne va pas se le cacher, les légumes ne sont pas forcément du plus sexy ou du plus joli, et les twister en version festive peut être tâche ardue.

Il y a une exception dans cette masse de défauts : les radis d’hiver aux multiples formes et couleurs graphiques que l’on retrouve sous les noms de « Green Meat », « Red Meat », « Daikon », etc. Deux producteurs bios locaux cultivent ces variétés, alors pourquoi ne pas s’amuser ? Loin des ambitions des chefs qui préparent des carpaccios parfaitement alignés, j’ai opté pour une verrine vite dressée, le tout mariné à la sauce soja, gingembre, sésame.

J’ai crash-testé la verrine sur un apéritif-entrée… et figurez-vous que mes gourmands ont adoré. Frais, croquant, joli, c’est à refaire pour les fêtes.. ou plus. Alors, juste avant Noël je voulais partager cette idée-recette de verrines radis d’hiver avec vous au cas où il vous manquerait un dernier apéritif. Bons préparatifs de Noël et à bientôt !

{ "@context": "http://schema.org/", "@type":"Recipe", "author":{"@type ":"Person","name":"Au Fil du Thym"}, "name":"Verrines de radis d'hiver marinés au soja", "image":"https://aufilduthym.fr/wp-content/uploads/2023/10/verrines-radis-hiver-soja-gingembre-aft.jpg", "recipeCategory": "Apéritif", "recipeCuisine": "France", "keywords":"verrines radis hiver", "description":"Une recette de verrines radis hiver marinés au soja; une bouchée apéritive festive et légère, pour changer des classiques.", "recipeYield": "4", "recipeIngredient":["radis d'hiver","sauce soja","sésame"], "recipeInstructions":"", "prepTime":"PT10M", "cookTime":"PT000M", "aggregateRating" : {"@type ":"AggregateRating","ratingValue":"4,9","ratingCount":"8"} }
Verrine de radis marinés au soja et gingembre - Au Fil du Thym
Verrine de radis d’hiver marinés au soja et sésame

Recette : Verrines de radis d’hiver marinés

Saison de la recette : Novembre à Février

Temps de préparation : 10 minutes

Temps de marinade : 1 heure


Ingrédients

Pour 4 à 6 personnes en apéritif :

  • 1 botte de radis d’hiver ou 5-6 radis d’hiver de diverses variétés : red meat , green meat, blue meat, radis blanc et long (1)
  • 3 cuillerées à soupe de sauce soja
  • 2 cuillerées à soupe d’huile de sésame
  • 1 cuillérée à soupe de vinaigre de riz
  • 1 pincée de gingembre moulu
  • 1 pincée de coriandre moulue
  • 2 cuillerées à graines de sésame ou sésame grillé

Réalisation

  • Lavez vos radis soigneusement et égouttez les. Retirez la base des fanes et de la racine. Découpez vos radis en rondelles très fines au couteau ou à la mandoline.
  • Disposez les rondelles de radis dans un plat creux ou un tupperware, puis versez sauce soja, huile de sésame, vinaigre de riz, épices et 2 cuillerées à soupe de graines de sésame
  • Mélangez délicatement puis laissez mariner au minimum une heure au frais. Si vous pouvez n’hésitez pas à lancer la marinade la veille.
  • Pour servir, dressez les radis dans des verrines, répartissez la marinade puis saupoudrez d’une pincée de sésame

Servez ces verrines radis d’hiver fraîches, éventuellement avec un pic à brochette.


Astuces :

  • (1) A quoi ressemblent ces radis ? Vous trouverez des photos détaillées sur le site Prince de Betagne qui distribue en grandes surfaces : red meat, blue meat, green meat, rose de chine
  • Évitez le radis noir, qui est très piquant et conviendra moins avec cette verrine.
  • Évitez de saler si votre sauce soja est à la base très salée.
  • Si vous avez le temps, vous pouvez aussi présenter ces radis en carpaccio dans une assiette. La verrine permet juste de gagner du temps au dressage.
  • Si la recette vous plaît à l’apéritif, n’hésitez pas à l’itérer version salade-entrée pour d’autres occasions





DIY – Epices chaï maison

{ "@context": "http://schema.org/", "@type":"Recipe", "author":{"@type ":"Person","name":"AuFilduThym"}, "name":"Epices chaî maison (DIY)", "image":"https://aufilduthym.fr/wp-content/uploads/2023/11/epices-chai-maison-aft.jpg.", "recipeCategory": "Boisson", "recipeCuisine": "Inde", "keywords":"Epices chaï maison", "description":"Une recette d'épices chaï maison pour déguster ou pour offrir en cadeau gourmand. Une recette simple, facile et acessible.", "recipeYield": "4", "recipeIngredient":["cannelle","poivre","cardamome"], "recipeInstructions":"", "prepTime":"PT05M", "cookTime":"PT05M", "aggregateRating" : {"@type ":"AggregateRating","ratingValue":"4,9","ratingCount":"8"} }

Bonjour à toutes et tous

Nombre proches de la famille ou d’anciens amis habitent encore en grande ville et me parlent souvent des spécialités à la mode chez Starbucks. Ne croisant des starbucks que lorsque je pars en mission pour le travail, ce monde m’est souvent inconnu et je ne découvre la « spécialité du moment » que lorsqu’elle envahi les blogs de cuisine. Ce fut le cas du « spice pumpkin latte » qui eu son heure de gloire il y a 2-3 ans ou plus récemment tout ce qui est « chaï qq chose« . L’étrangeté de ce mot m’avait poussé à chercher ce que c’était sur wikipédia, pour découvrir que c’est un thé (chaï = thé en hindi) infusé avec mélange d’épices. La version la plus courante est le chaï massala, un thé avec un mélange d’épice dit massala, infusé dans du lait bouillant.

Bref, j’ai laissé cette information de côté jusqu’à il y a peu, quand je me suis posé la question des cadeaux de Noël. Certains proches adorent les « chaï » (qq chose), donc pourquoi ne pas leur offrir le mélange d’épices en version maison ? J’ai vite découvert que plusieurs recettes ultra faciles circulaient sur le net ( en particulier celle-ci ) et crash-testé un petit pot. La simplicité de la réalisation rivalise avec la claque gustative que je me suis prise. Rien que l’infusion de ce mélange d’épices est vraiment délicieux. C’est rond, piquant, riche en saveurs, typique de la cuisine indienne. Avec du thé, on a une tasse réconfortante. Autant vous dire que le pot de test a été mis de côté pour ma pomme.. et que j’ai refait du mélange d’épices depuis pour l’offrir à mes proches.

Je voulais néanmoins partager cette idée avec vous. Que cela soit pour vous ou pour offrir en cadeau gourmand de dernière minute, ces épices chai sont essayer. Bonne journée !

DIY - Epices chaï maison - Au Fil du Thym
DIY – Epices chaï maison

Tutoriel : Epices chaï maison

Saison : Toute l’année

Matériel

  • 4 bâtons de cannelle
  • 6 étoiles de badiane
  • Graines de 20-25 gousses de cardamone
  • 1 cuillerée à café de gingembre en poudre
  • 1 cuillerée à café de clou de girofle
  • 1 p/2 cuillerée café de muscade en poudre
  • 1 cuillerée à café de poivre noir
  • 1 cuillerée à café de baies roses

Réalisation

  • Dans une poêle, placez les épices entières : cannelle, badiane, graines de cardamone, clou de girofle, poivre, baies rouges. Faites les torréfier 2-3 minutes à eu vif en remuant régulièrement.
  • Placez ces épices et les épices moules dans un mortier ou un mixer. Mixez le tout finement.

Utilisation :

  • En infusion seule : comptez 1 cuillérée à café rase pour une grande tasse
  • En thé chai : pour 2 tasses, comptez 1/3 de cuillère à café rase de mélange chai et 2 cuillères à café de thé.

Conservation : plusieurs mois sans problèmes

Astuces : Si vous adorez déjà ce mélange, je ne peux vous garantir que c’est pile-poil la même recette (sans doute comme le curry, chaque « famille » a son dosage), donc n’hésitez pas à ajuster les dosages à vos préférences.

DIY - Epices chaï maison - Au Fil du Thym
DIY – Epices chaï maison




A quelques pas de l’hiver

Bonjour à toutes et tous,

A la fin de l’automne / début décembre, il semble y avoir quelques jours magiques dans le Gers. C’est l’époque où les chênes se mettent à jaunir alors que les autres arbres ont perdus leur feuille, où les semis d’hiver sont sortis de terre en verdissant certains champs, où la lumière dorée envahi les terres chaque aube et chaque crépuscule. C’est l’heure des contrastes entre l’hiver qui arrive et l’automne qui fini.

Même si j’étais sur la courte finale du rush des plantations d’automne, je n’ai pas voulu louper ce créneau et suis partie un matin de week-end battre la campagne. C’est les quelques photos de cette balade fin automne que je voudrais partager avec vous. A quelques pas de l’hiver, ce moment de magie a de quoi recharger les batteries.. et imaginer la suite 🙂

Partons juste avant l’aube, quand la lumière commence juste à s’apercevoir au delà de l’horizon. En montant en haut de la colline, le spectacle de la fin de nuit annonce déjà des moments magiques…

Avec l’arrivée de l’hiver les Pyrénées ont pris leur manteau blanc, ressortant sur la ligne d’horizon

De l’autre côté, le ciel s’illumine avec l’arrivée du soleil

En continuant la balade, l’autre côté de la colline révèle (toujours) un horizon à perte de vue, entre campagne et montagne.

Peut être l’avez vous remarqué dans ce champ : le blé d’hiver est sorti. Il dessine des petites lignes vert tendre hypnotiques, bien loin des masses touffues de céréales que nous verrons en fin de printemps..

La balade plaît aussi à « Miss » qui m’accompagne. Ces heures matinales sont propices à la chasse au mulot

Le ciel continue de s’illuminer en révélant les couleurs d’automne des bosquets et haies

Et vient l’instant décisif du lever de soleil. La lumière dorée envahi les terres

Quelques pas pour attraper une vue aux couleurs magiques. Ce sont des moments d’éternité où ‘l’on se trouve chanceux d’avoir été ici au bon moment.

Je m’amuse avec le chêne situé dans le champ pour un jeu d’ombre et de lumière. Ne trouvez vous pas qu’ainsi il adopte un feuillage doré ?

En plongeant le regard en contrebas, on peut voir les lignes de blé briller sous la lumière.

Je continue la balade, un dernier regard vers le chêne doré.

Changer de colline pour atteindre les 2/3 de la balade donne un autre point de vue. Alors que la lumière se lève, les Pyrénées s’effacent un peu à l’horizon tandis que le bal des couleurs des arbres ressort.

Je continue la boucle. Derrière moi, le ciel se couvre en obscurcissant ce champ de luzerne.

La miss me fait signe d’accélérer le pas. Il semblerait que le temps passe à l’orage. Je hâte le pas sur le chemin agricole avant de retrouver ma voiture aux premières pluies. Je vous évite les photos des paysages grisés par l’orage 😉

Balade fin automne Gers - Au Fil du Thym

En espérant que la balade fin automne vous a plu, je vous souhaite une bonne journée et vous dis à demain pour la dernière ligne droite de préparation des fêtes !




Comment cuisiner le potimarron ?

I. Présentation

Nous le connaissons tous, souvent l’adorons tous, mais savez-vous vraiment d’où viennent les potimarrons de nos étals ?

En direct de ces champs

Le point de vue botanique, le potimarron appartient à  la famille des Cucurbitacées, et en particulier de l’espèce Cucurbita maxima (les potirons). La plante prend forme d’une liante courante ou grimpante, à grandes feuilles, dont les velléités à courir sur le sol sur une large distance sont assez connues.  Elle forme de grosses fleurs jaunes en été, dont certaines femelles qui laissent place aux potimarrons au milieu de l’été. Les fruits « potimarrons » de 500g à 3kg sont récoltés quand le pédoncule est sec et la peau de la courge bien orangée.  D’entre les courges, le potimarrons (fruit) reconnaît par sa forme de toupie, peau orange, chair orange et dense, et accessoirement de grosses graines.

Son histoire

S’il semble aujourd’hui incontournable de nos assiettes, le potimarron est en fait arrivé très tardivement en Europe.

Pour trouver son origine, il faut remonter à l’époque des navigateurs portugais explorant l’Amérique du Sud (Renaissance). Là-bas, ils y découvrirent différentes et délicieuses variétés de courges qu’ils apprécièrent puis emportèrent dans leurs bateaux. Ces courges auraient été apportée au Cambodge puis au Japon en 1541. C’est au Japon qu’elles furent particulièrement prisées et lancées en culture. La sélection progressive courges permit l’élaboration d’une variété de cultivars de courge dites kabocha (« courge »), contenant un « kuri kabocha » ou « potiron châtaigne ».

Son arrivée en France daterait de 1957 lorsqu’une une famille japonaise aurait apporté des « potiron doux de Hokkaido ». Ces potirons doux se seraient rapidement et largement diffusés dans les jardins d’Europe, si bien qu’ils donnèrent naissance à une variété « Potimarron français ». Voici notre potimarron d’aujourd’hui.\n\n

Sur les étals

Les potimarrons sont présents sur les étals entre mi-septembre et début mars. On trouve différents calibres de potimarron : un « moyen » pèse environ 1kg, soit une quantité pour 4 personnes.

Potimarron entier
Potimarron entier

II Comment les cuisiner ?

Le préparer

Un point important à noter est que la peau de potimarron est tout à fait consommable, donc il n’y a pas besoin de l’éplucher. Avant de le cuisiner, il faut néanmoins l’ouvrir puis retirer les graines. (A noter que, si elles n’ont pas été cuites, vous pouvez récupérer les graines pour les semer au printemps prochain et cultiver vos propres potimarrons).

On peut le découper de diverses façons : coupé en tranches, en cubes, ou même « entier » en ayant préalablement découpé un chapeau. Il se cuit à la vapeur, se rôti au four, se mijote, passe à la casserole. On peut quasiment tout faire avec. ^^

Dans quels plats ?

En accompagnement, le « plat » incontournable est le potimarron rôti au four, une fois découpé en tranches ou en cubes, et enrobé d’un peu d’huile et de condiments.

Découpé en cubes et cuit à la vapeur / casserole, il peut agrémenter crumble, tartes, quiches, cakes salés, lasagnes, pastas, salades  avec sa saveur châtaigne.

Il peut également très bien se cuisiner en purée (ou plats à base de purée tel le Parmentier), sans forcément avoir besoin de lui ajouter des pommes de terre. A noter que la purée de potimarron fonctionne aussi très bien dans les cakes /tarte salées ET sucrées, sa douceur et sa saveur châtaigne étant un bel atout.

Elle peut également être détournée en tartinable, avec quelques épices

En tranches ou en gros cubes, on peut le faire mijoter dans divers plats végétariens ou non tels que les tajines, currys, dahls, mijotés avec de la viande.

On peut également l’utiliser entier (après avoir découpé un chapeau et évidé) format « farci familial ».

Enfin, on peut également l’utiliser en soupes, où sa texture ferme permet souvent de se passer d’autres épaississants.

Et aussi, pour les becs sucrés, on peut le transformer en confiture.

Les associations

Côté condiments, le potimarron se marie très bien avec une large variété d’épices. En tête de liste, la noix de muscade, le clou de girofle, le poivre, et le curry ; et pour le sucré la cannelle et les épices à pain d’épices.

Il fonctionne très bien avec le chocolat, le miel, et l’ensemble des fruits secs (noix, noisette, amande).

Côté légumes, avec sa douceur, on lui associe volontiers les pommes de terre, patate douce, carottes. Plus étonnant et avec parcimonie, le fenouil,  les épinards et le chou romanesco fonctionnent très bien avec lui. Après il s’incorporera bien dans un ensemble de légumes de saison (poireaux, carottes,….).

Au niveau des fruits, c’est plutôt la pomme qui est intéressante avec lui, et le marron avec la proximité de saveurs..

Divers fromages s’associent très bien avec : on peut citer l’emmenthal, le comté, le beaufort, les bleus crémeux (fourme, bleu d’Auvergne), les fromages de chèvre piquants et crémeux (rocamadour,…)

Côté viandes, le filet mignon de porc, le magret de canard, le confit de canard s’y associent bien. Il fonctionne bien avec les saint Jacques et les poissons blancs comme accompagnement.


III. Les recettes du blog

Retrouvez toutes les (nombreuses) recettes du blog pour vous amuser avec cette courge 🙂


Sources :




Cougnous (Coquilles de Noël)

Bonjour à toutes et tous

Je ne sais pas si c’est en raison de la hausse des prix du beurre/farine/énergie, mais je ne trouve plus de brioche dans mes boulangeries favorites. Mes plus-si-petit gourmands sont les premiers à le regretter car on avait pris l’habitude tous les trois de s’acheter une brioche le seul jour de la semaine où je peux aller les chercher à l’école/collège. Les voyant assez tristes, j’ai voulu au moins leur proposer un dimanche matin des brioches fait-maison.

Avec la proximité des fêtes, peut-être l’avez-vous remarqué, on voit revenir les brioches traditionnelles de Noël comme les mannele, panettone et kouglof. Trouvant ces recettes un peu longues, j’ai cherché une recette traditionnelle « rapide » .. et ai découvert les « cougnous » ou « coquille de Noël ». (source ici) Ce sont des brioches originaires du Nord de la France / Belgique, donnés à la St Nicolas, Noël ou St Martin. Leur originalité tient de leur forme qui doit évoquer un petit enfant pour les formes élaborées ou plus simplement d’un pain à deux têtes.  La pâte a brioche n’étant pas complexe le façonnage facile, adjugé vendu pour les plus-si-petits gourmands.

Avec une pâte préparée la veille et façonnée/cuite le matin, les cougnous ont donc été sur la table du petit dej’ du dimanche. Mes plus-si-petits gourmands ont été plus qu’heureux des les découvrir, et plus encore ravi de les déguster avec un chocolat chaud.

Avec ce retour si positif, je voulais partager / vous remettre en mémoire ces « cougnous ». Effectivement, pour le matin du 25 (ou le goûter… ou quoi que ce soit entre les fêtes), cela peut être une bonne idée. J’espère que cela vous plaira. Bonne journée

{ "@context": "http://schema.org/", "@type":"Recipe", "author":{"@type ":"Person","name":"Au Fil du Thym"}, "name":"Cougnous (Coquilles de Noël)", "image":"https://aufilduthym.fr/wp-content/uploads/2023/12/cougnou-coquille-noel-aft.jpg", "recipeCategory": "Boulange", "recipeCuisine": "France", "keywords":"Cougnous", "description":"Une recette des cougnous ou Coquilles de Noël, des brioches de Noël venues du Nord, faciles à préparer, moelleuses et savoureuses.", "recipeYield": "4", "recipeIngredient":["farine","beurre","sucre","lait"], "recipeInstructions":"", "prepTime":"PT30M", "cookTime":"PT30M", "aggregateRating" : {"@type ":"AggregateRating","ratingValue":"4,9","ratingCount":"12"} }
Cougnous ou coquilles de Noël - Au Fil du Thym
Cougnous ou coquilles de Noël – Au Fil du Thym

Recette : Cougnous (Coquilles de Noël)

Saison de la recette : Fêtes de fin d’année

Temps de préparation : 30 minutes (+temps de repos

Temps de cuisson : 30 minutes


Ingrédients

Pour 4 petits cougnous :

  • 250 g de farine
  • 15 g de levure de boulangerie fraîche (ou 1/2 sachet de levure sèche)
  • 90 ml de lait
  • 50 g de beurre
  • 1 œufs
  • 40 g de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 1 jaune d’œuf (pour la dorure)

Réalisation

  • Délayez la levure dans un peu de lait (sur les 90 ml) préalablement tiédi. Laissez reposer une demi-heure.
  • Dans un saladier, placez 200g farine, le sucre, le sel. Ajoutez la levure délayée et mélangez une première fois
  • Faites tiédir le restant du lait avec le beurre afin de le faire fondre. Battez l’œuf en omelette. Versez les deux dans le mélange avec la farine puis pétrissez la pâte jusqu’à ce qu’elle soit bien homogène, lisse et élastique.
  • Placez la pâte dans un saladier, couvrez d’un torchon propre et laissez reposer jusqu’à ce que la pâte double de volume.
  • A l’issue de ce temps, récupérez la pâte, dégazez-la. Séparez-en 4 pâtons.
  • Pour chaque pâton, divisez en trois morceaux : un gros et deux petits. Roulez-les en boules, allongez-les un peu puis placez-les sur une plaque de cuisson avec les deux petites boules entourant la grande.
  • Couvrez d’un torchon et laissez reposer jusqu’à ce que cela double de volume.
  • Battez un jaune d’œuf et dorez vos brioches. Saupoudrez de cristaux de sucre ou à défaut de sucre glace.
  • Enfournez à 180°C pour 30 minutes environ. Les brioches doivent être dorées. Si jamais cela dore trop, abaissez la plaque dans le four.

Attendez que les brioches refroidissent avant de servir.


Astuces :

  • Conservation : 48 à température ambiante. Au-delà, il sera préférable de les congeler.





Bûche crème de marrons et mascarpone

{ "@context": "http://schema.org/", "@type":"Recipe", "author":{"@type ":"Person","name":"Au Fil du Thym"}, "name":"Bûche crème de marrons et mascarpone", "image":"https://aufilduthym.fr/wp-content/uploads/2023/10/buche-mascarpone-creme-de-marrons-aft.jpg", "recipeCategory": "Dessert", "recipeCuisine": "France", "keywords":"Bûche crème de marrons mascarpone", "description":"Une recette de Bûche crème de marrons mascarpone facile à réaliser, très savoureuse. Une valeur sûre pour les fêtes et pour régaler.", "recipeYield": "4", "recipeIngredient":["crème de marron","mascarpone","sucre","farine"], "recipeInstructions":"", "prepTime":"PT20M", "cookTime":"PT15M", "aggregateRating" : {"@type ":"AggregateRating","ratingValue":"4,9","ratingCount":"22"} }

Bonjour à toutes et tous,

Même si le covid à secoué les habitudes de la (grosse) bûche à déguster en (grande) famille, la bûche pâtissière est toujours prisée. Je ne mentionne pas ici la « traditionnelle » bûche à la crème au beurre lourde, mais plutôt ses déclinaisons « modernes » et légères avec du mascarpone ou de la crème montée. L’année dernière, comme on était qu’en petit comité, j’avais opté pour une buche ultra facile aperçue sur le net : une bûche crème de marrons et mascarpone. Elle se compose de 1) un biscuit « classique » 2) un fourrage moitié mascarpone, moitié crème de marrons, et rien de plus. Vite préparée, il n’a suffit que quelques amandes caramélisées pour la petite touche de déco.

Sincèrement, sous cette simplicité c’est caché un excellent dessert. Le combo mascarpone-crème de marron fonctionne très bien. Les petites amandes caramélisées donnent la touche de croquant qui va. Le tout se déguste très bien et a clairement ce petit goût de reviens-y (une fois, deux fois… « je peux la finir ? » ).  C’est une valeur ultra-sûre qui va sans doute être refaite cette saison.

En attendant, je voulais partager l’idée avec vous. Si vous cherchez une buche facile et savoureuse, cette buche mascarpone crème de marrons peut être une bonne alternative. J’espère que cela vous plaira. Bonne journée !

Bûche crème de marrons mascarpone - Au Fil du Thym
Bûche crème de marrons mascarpone

Recette : Bûche crème de marrons mascarpone

Saison de la recette : Fêtes de fin d’année
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 15 minutes

Ingrédients

Pour 4 à 6 personnes:

Pour le biscuit

  • 4 œufs
  • 120 g de farine
  • 120 g de sucre
  • 1 pincée de levure chimique

Pour la crème marrons et mascarpone

  • 200 g de crème de marron sucrée
  • 200 g de mascarpone

Pour la décoration :

  • chocolat en poudre
  • quelques amandes + sucre amandes caramélisées

Réalisation

Étape 1 : Réalisation du biscuit

  • Pesez tous vous ingrédients et séparez les blancs d’œufs des jaunes.
  • Fouettez les jaunes avec la moitié du sucre jusqu’à ce que le mélange commence à blanchir.
  • Montez les blancs d’œufs en neige ferme avec la moitié restante de sucre.
  • Incorporez les blancs d’œufs dans les jaunes à l’aide d’une spatule (la préparation doit devenir à peu près homogène).
  • Ajoutez la farine en pluie puis incorporez là à la mousse à l’aide d’une spatule (arrêtez-vous quand vous n’observez plus de grains de farine)
  • Étalez le biscuit finement sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, puis enfournez pour 10 à 15 minutes à 180°C (cela dépends de l’épaisseur) Le biscuit est cuit si la trace de doigt disparaît en quelques secondes lorsque l’on appuie légèrement dessus.
  • Décollez le biscuit lorsqu’il est encore légèrement tiède puis le déposez le sur un torchon. Roulez-le, puis laissez-le refroidir.

Étape 2 : La crème et la déco

  • Dans un saladier, mélangez la crème de marron avec le mascarpone
  • Dans une poêle, disposez le sucre et les amandes. Faites chauffer jusqu’à ce que le sucre fonde et prenne une couleur brun clair. Roulez-y les amandes, puis déposez les sur une feuille de cuisson type silpat. Laissez refroidir

Étape 3 : Dressage

  • Une fois le biscuit froid, étalez-le puis garnissez le de la crème marrons et mascarpone. Re Roulez le biscuit
  • Coupez les arrêtes de la buche pour la rendre jolie puis placez là sur le plat de service.
  • Saupoudrez un peu de cacao amer et décorez des amandes caramélisées

Astuces :

  • Autres types de décorations : Vous pouvez aussi essayer des décorations en meringue type champignons, on encore des sapins en chocolat.
  • Si vous en possédez, n’hésitez pas à inclure des éclats de marrons glacés dans la crème.
Bûche crème de marrons mascarpone - Au Fil du Thym
Bûche crème de marrons mascarpone




DIY – Pommes d’ambre

Bonjour à toutes et tous,

Cette année, préparer les fêtes demande un jeu d’équilibriste temporel entre les dernières heures de jardinage et le temps de préparation des décos. Par anticipation, j’avais mis de côté plusieurs idées de dernière minute comme les (fameuses) pommes d’ambre : des oranges décorées de clou de girofle.

Pour l’anecdote, les pommes d’ambre ou pommanders sont originellement des objets en forme de pomme, dans lesquels on plaçait une boule odorante (souvent de l’ambre gris, mais aussi d’autres substances aromatiques) (source). Ces objets étaient censés avoir des vertus de prévention des maladies ou thérapeutiques, en adaptant les senteurs au besoin des possédant. D’abord simples dans leurs premières versions (autour de 1200), ils sont devenus des bijoux prisés à la renaissance, souvent portés autour du cou où à la ceinture.  La version que l’on connaît serait arrivée plus tardivement, avec l’avantage d’être grand public. Aujourd’hui, ces pommes d’ambres ont plusieurs avantages : décoratives, peu onéreuses, naturelles (dont compostables), faciles à réaliser. C’est souvent un incontournable des sites web de décoration.

Avec tout cela, je regrette aujourd’hui de n’en avoir réalisé avant. C’est effectivement rapide à réaliser, clairement simple et mignon comme tout. En une demi-heure, j’ai bricolé une coupe – centre de table avec trois oranges, de la mousse récupérée dans le jardin, quelques pommes de pin qui traînaient.  La décoration égaye aujourd’hui la table, en plaisant beaucoup à mes gourmands.

Je voulais partager l’idée avec vous car même si cela n’est pas très novateur, c’est une valeur (ultra) sûre des fêtes, accessible à tous. Si vous l’avez déjà réalisée, peut-être cela vous la remettra en mémoire. Et si vous ne l’avez pas tenté, je vous encourage vivement d’essayer. Pour ma part, je sais déjà qu’il y en aura au Noël 2023 😉

DIY - Pommes d'ambre - Au Fil du Thym
Pommes d’ambre & Décoration de table

Autre type d’usage possible en centre de table :

DIY - Pommes d'ambre - Au Fil du Thym
Pommes d’ambre – Autre type de centre de table

Tutoriel : Pommes d’ambre

Saison : Fêtes de fin d’année (ou Novembre – Mars)

Matériel

Pour les pommes d’ambre:

  • Quelques oranges
  • clous de girofle (50g)
  • 1 couteau ou 1 éplucheur de zeste

Pour le centre de table

  • une coupe
  • de la mousse (laissée sécher 2-3j)
  • pommes de pins
  • éléments de décoration nature : grappe de cotoneaster, branches d’if, grappes de houx,..

Réalisation

Pour les pommes d’ambre : 2 techniques

  • Pour des oranges directement piquées (non fait) :

    • faites des incisions dans les oranges là ou vous souhaitez décorer avec les clous de girofle.
    • Insérez ensuite les clous.
    • => Avec cette technique vous pouvez tout à fait organiser les clous pour délimiter des formes complexes : cœurs, sapins, etc..

  • Pour des oranges avec motifs en ziste :

    • A l’aide de l’éplucheur de zeste ou d’un couteau, découpez des motifs en retirant la partie supérieure de l’écorce.
    • Plantez ensuite les clous de girofle à convenance.
    • N’hésitez pas à alterner les motifs entre les oranges : lignes, spirales, lignes perpendiculaires…

Pour la coupelle:

  • Placez la mousse au fond.
  • Répartissez les pommes d’ambre.
  • Placez les décorations naturelles autour pour agrémenter la coupelle. N’hésitez pas à récupérer les zestes découpés pour agrémenter.
Tutoriel pommes d'ambre - Au Fil du Thym

Conservation : Jusqu’à 1 mois. Changez les oranges si vous constatez un signe de pourrissement.

Astuces :

  • Placez au compost après les fêtes.
  • N’hésitez pas à refaire la coupelle le jour J ou la veille que la mousse soit bien verte.
  • Si vous n’utilisez que des éléments naturels, vous pouvez placer le tout au compost après les fêtes.