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Vin d'épine maison - Au Fil du Thym

Vin d’épine maison (troussepinette)

Bonjour à toutes et tous,

Ce matin – comme attendu par quelques beaucoup d’intéressés sur facebook – je voudrais partager avec vous une recette aux plantes qu’il me tenait d’essayer… et ce depuis quelques années : Le vin d’épine. Curieux ?

Si vous me suivez depuis quelques temps, vous avez sans doute lu dans quelques billets que ma belle famille est originaire de Vendée. Avec cette origine, s’accompagne un nombre certains de traditions culinaires comme la préparation des mogettes (haricots blancs de là bas), le jambon de vendée, ou les apéritifs au préfou. Ces apéritifs s’accompagnent souvent de la boisson apéritive « local » : le « vin d’épine » ou « troussepinette » de son nom fleuri. Le vin d’épine est un apéritif à base de vin, d’eau de vie, de sucre, dans lequel on fait mariner des jeunes pousse de prunellier. (cf. wikipédia). Cet apéritif s’achète aujourd’hui dans les commerces spécialisés mais la recette (ou ses variantes) circulent encore dans les familles et sur le net. A belle famille vendéenne, donc, obligation d’avoir toujours une bouteille de troussepinette en cave, au cas où.

Il y a deux ans, en arrivant dans le Gers, j’ai découvert au tout premier printemps que certains coins du « jardin » sont envahis de prunellier. Il en est de même pour les haies exposées du Gers et globalement de la région. Alors, je me suis vite posé la question de voir si cette « troussepinette » ne pourrait se faire maison. La recette trouvée sur le net était simple comme bonjour (du vin, de l’eau de vie, on laisse mariner les plantes..) mais avec le confinements l’envie m’a vite passé. L’occasion a aussi été loupée l’année dernière où, dans le tumulte du travail et des « mesures de freinage » je me suis « réveillée » trop tard. Alors cette année, autant dire que j’avais mis en rouge (voir même en gras, clignotant, avec alarme..) sur mon calendrier perso de ne pas louper le créneau du prunellier et tenter le vin d’épine maison. Il en fut ainsi le week-end dernier, où voyant mes prunellier développer leurs jeunes branches, j’ai enfin lancé deux apéritifs :

  •  un au vin rouge pour ceux qui préfèrent le corsé
  • un au vin blanc pour ceux qui la jouent en douceur.

Le tout est actuellement en macération. Verdict dans un mois.

Comme beaucoup d’entre vous m’ont demandé la recette sur facebook, je n’attends pas le verdict et vous la partage dores et déjà. A noter que vous trouvez trouver quelques fluctuations de dosages sur le net : C’est comme toute les recettes tradi, chacun à ses préférences. A noter aussi que selon votre région, il vous faudra peut être attendre un peu. Le Gers est assez précoce 😉

En espérant que ce vin d’épine vous plaise, je vous souhaite un bon week-end !

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Recette : Vin d’épine (troussepinette)

Ingrédients

  • des jeunes pousses (=nouvelles branches avec feuilles) de prunellier
  •  1 Litre de vin (rouge ou blanc)
  •  200 ml d’eau de vie
  • 100g de sucre (vin blanc) à 150g (vin rouge)

matériel :

  • 1 bocal de 1L+
  •  1 bouteille
  • 1 bouchon

Réalisation

Étape 1 : La cueillette des jeunes pousses

  •  Pour identifier le prunellier, rien de plus simple  (cf. mon herbier pour compléments):
    1) c’est le premier arbuste à fleurir au printemps, avec une jolie floraison blanche.
    2) il reste assez petit (max 1.5m)
    3) possède des épines sur des anciennes branches
  • Pour reconnaître les jeunes rameaux : les branches sont rougeoyantes, aisément pliables (contrairement au bois « ancien » dur et gris)(cf.photo).

 

 

  • Pour le dosage, j’ai essayé en remplissant les 2/3 du bocal en tassant légèrement. D’autres proposent d’utiliser des fagots.

 

Étape 2 : La préparation

  • Lavez les pousses, égouttez soigneusement.
  •  Ébouillantez le bocal puis Placez dedans les pousses, le vin, l’alcool.
  •  Laissez macérer un mois au frais à l’abri de la lumière (1)
  • A l’issue de ce temps, filtrez le liquide ajoutez le sucre et placez dans une bouteille fermée. Laissez reposer un peu avant de déguster;

Le vin d’épine se déguste plutôt en apéritif, avec modération.

 

Vin d'épine maison - Au Fil du Thym

 

Conservation : Plusieurs années

Astuces / Remarques :
* On utilise préférentiellement pas les fleurs de prunelier car celles -ci sont toxiques à forte quantité. (Mais elles peuvent être utilisées pour parfumer des crèmes).
* Ce sont les jeunes pousses printanières qui sont les plus aromatiques.
* Dosez le sucre en fonction de la sucrosité de votre vin. SI vous hésitez, je vous conseille de partir sur moins de sucre, et compléter après une semaine de repos.

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7 Commentaires
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Bonjour Florence
Très intéressant !!!
Merci pour la recette !
Doux week end

une bien jolie découverte ! merci !

Bonjour,
Merci beaucoup pour cette découverte, je ne connaissais pas du tout !
J’ai vu sur l’article Wikipédia que cela peut se préparer également avec de l’aubépine. Avez-vous déjà goûté cette version ? Il y en a pas mal vers chez moi, j’aimerais bien essayer.
Question supplémentaire : qu’utilisez-vous comme eau-de-vie ?
J’ai hâte que vous nous parliez de la dégustation !
Je comprends tout à fait votre quête du vin d’épine et des empêchements qui se sont présentés les dernières années: c’est exactement pareil pour moi pour le vin de noix ! J’espère ne pas louper le coche cette année 🙂
Merci et bonne semaine !

Merci ! Bonne journée

Nous étions l’été dernier en Vendée et avons découvert cet apéritif à l’appellation si comique. Votre recette m’a permise de voir sa composition. De mon côté, je fais un apéritif avec les baies de prunelles sauvages que je cueille juste après les premières gelées.
Merci pour vos superbes reportages, côté chemins ou côté cuisine.

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