Bonjour à tous et toutes,
Même si l’actualité tend à nous le faire oublier, les fêtes de Pâques approchent pour beaucoup d’entre nous. Elles sont l’occasion d’un rendez-vous famillial, certes en petit comité, mais famillial. Alors, en prévision du repas de Pâques, j’avais envie de vous partager une idée pour un éventuel menu « petit comité », autour de l’agneau.
Les grands parents nous l’ont fait remarquer : il y a un air de bis repetita de 2020 dans ce mois d’avril qui arrive. Une partie de la « famille élargie » est déjà sous « mesures de freinage renforcé » depuis deux semaines. A l’heure où j’écris, je ne sais pas si l’on ne va pas vivre la même chose dans le Sud Ouest. Donc la question d’un déplacement pour se retrouver sous le même toit n’a pas été d’actualité. Nous avons donc rempilé pour un « Zoom dessert de Pâques » afin de vivre un moment « chacun chez soi, mais tous ensemble ». Ce « chacun chez soi » signifie un menu petit comité, donc exit les recettes traditionnelles pour 10 ou 12 personnes et bonjour menu ré-inventé.
Inspirés par ce que nous avions fait à Noël, les grands parents (des deux côtés) m’ont demandé si je n’avais pas des idées pour remplacer le classique gigot. A la maison, mes gourmands adorant l’agneau, ils m’ont clairement fait comprendre qu’ils adoreraient avoir quand même cette viande dans l’assiette. J’ai donc été à la pêche aux idées depuis début Mars. Hors de question de sélectionner un gigot, trop gros, des côtelettes, (je cite) « c’est trop ch### à découper« , il me restait l’idée de la souris d’agneau, avec le défaut de son prix. Le « salut » est venu dans un des magazines Saveur (celui de Février 2021) qui proposait une idée avec une pièce moins onéreuse : l’épaule d’agneau. Ce magazine présentait un dossier sur les « viandes effilochées » comme le « pulled pork » qui a fait fureur sur les blogs. Le concept est simple : faire mariner la pièce dans un mélange d’épices et de condiments pendant une nuit puis cuire longuement au four à basse température. Avec cette cuisson lente, la viande devait s’attendrir afin d’être « efillochable » à la fourchette.
J’ai parlé de cette recette à mes gourmands et Monsieur a direct été séduit( « Dès que c’est tendre, tu sais bien que j’adore cela », « euh.. fais gaffe aux sous entendus.. »). J’ai donc crash testé la recette un de ces récents week-end en changeant un peu les épices. A tout casser, cela m’a demandé 10 minutes de préparation au total et 7 à 8h d’oubli dans le four à 120°C. A la dégustation… c’était impressionnant de voir comment mes gourmands se sont régalés ! Je pense que vous connaissez de regard du « c’est trop trop bon » ? il était plus que là ! Concrètement, la viande d’agneau s’effilochait à la fourchette, était parfumée, et d’une tendresse inégalée. Servie avec une bonne purée maison, elle a recueilli des sourires plus que flatteurs. Mon mari l’a direct classée comme la « Best recette d’agneau de sa vie », et « trépigne » déjà d’être à Pâques pour en reprendre.
Voilà voilà.. Je voulais donc vous partager cette idée-recette d’effilochée agneau, qui a les avantages d’être réalisable pour un en petit comité, de se faire quasi toute seule, et de régaler tout carnivore amateur de viande tendre. Les grands parents (des deux côtés) sont déjà parés pour la refaire, c’est vous dire. 😉 J’espère donc qu’elle vous plaira, pour Pâques ou toute autre occasion.
Belle journée !
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Recette : Effilochée agneau aux épices douces
Temps de préparation : 15 minutes
Temps de cuisson: 8 heures
Ingrédients
Pour 4 à 6 personnes :
- 1 épaule d’agneau avec os (1,6kg)
- 1 cuillerée à café de gingembre en poudre
- 1 cuillerée à café de coriandre en poudre
- 2 cuillerée à café de 4 épices
- 1 pincé de cumin
- 2 gousses d’ail
- 4 cuillerées à soupe de miel liquide (c.f; 1)
Réalisation
Étape 1: Préparation de la marinade [La veille]
- Hachez les gousses d’ail. Dans un bol, mélangez l’ensemble des ingrédients.
- Badigeonnez la viande de la préparation sur toutes les faces, puis disposez-la dans une plat ou une boîte hermétique.
- Filmez (ou refermez la boîte) puis laissez reposer au réfrigérateur au moins une nuit.
Étape 2 : Cuisson
- Récupérez la viande et laissez réchauffer un peu à température ambiante.
- Disposez la viande dans une cocotte et puis ajoutez un tiers de verre d’eau (c’est pour avoir un peu d’humidité au fond).
- Fermez la cocotte puis laissez cuire au four à 120°C pendant 7 à 8 heures.
- De temps en temps, récupérez la cocotte, arrosez la viande avec le jus, et remettez en cuisson.
Servez cette effilochée agneau dans le plat, en effilochant au dernier moment. Laissez les convives saler à convenance.
Astuces :
- (1) Si vous appréciez le goût du miel, n’hésitez pas à mettre moitié miel d’acacia et moitié miel de châtaignier.
- Accompagnement de : Vous pouvez servir cette effilochée agneau avec une simple purée (version préférée à la maison), une poêlée de pois chiches, ou encore des pâtes.
- Variante : Vous pouvez aussi lancer une cuisson effilochée sans épices, avec juste un badigeonnage d’huile, ail et herbes de Provence.
- Avec les restes : N’hésitez pas à recycler l’effilochée d’agneau dans des sandwiches, des salades, etc;
Une effilochée qui doit être pleine de saveurs !
Je n’aime pas l’agneau rosé… du coup, le gigot au four, c’est non pour moi. Depuis maintenant plus de 10 ans, j’ai découvert la cuisson de 7 heures (ou 5 quand je suis pressée ! ) et c’est un régal que je réitère chaque année avec une épaule ou un gigot selon le nombre de convives.
Sinon, pour le souci de découpage des côtes d’agneau, tu peux faire un carré d’agneau au four (=plusieurs côtes encore solidaires). Tu sers ensuite par « lots de côtes » encore solidaires et ça se découpe facilement : les côtes posées manche vers le haut, tu suis avec le couteau la courbe de l’os.
Coucou,
Franchement, depuis que j’ai tenté ces cuissons à XX heures, j’ai pas mal itéré. Cela marche aussi très bien avec l’épaule de porc / le rôti de porc dans l’épaule, mon mari est fan. Et cela a l’avantage d’être préparé en 10minutes puis on oublie dans le four.
Vis à vis de la découpe des côtes, ce n’est pas tant de mon côté que cela pose soucis, mais dans l’assiette des gourmands. Cela les embête de passer des plombes à récupérer la viande 😉
Bon lundi de pâques