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Balade Botanique – Transition vers l’été (Juin 2020)

Bonjour à tous et toutes,

Vous avez été nombreux / nombreuses à me demander de continuer pendant l’été ces billets de balade botanique, à la découverte de la flore locale. Alors en ce début d’été, je vous propose de pérenniser cette série de billets et de repartir en balade avec moi. Qu’en dites vous ?

Lors qu’arrive juin dans le Sud de la France, le foisonnement fleuri du printemps commence à ralentir. Nous voyons les fleurs tardives du printemps faire leur dernier ballet; et les fleurs résistantes à la chaleur et à la sécheresse faire leur apparition. Les paysages changent de couleurs pour adopter leurs teintes dorés. Dans cette balade botanique juin, partons donc à l’exploration des prairies et des nouvelles venues. 🙂


Balade Botanique Juin 2020 - Au Fil du Thym
Paysages du Gers / Haute Garonne

Nous partons au petit matin, avec le bruit des tracteurs qui s’activent aux premières moissons. Sur le bord des chemins envahis par les graminées, nous pouvons assez vite avoir le regard attiré par des touffes de couleur or. O il s’agit du gaillet vrai, variante jaune des gaillet mollugine que nous avons vu le mois dernier.

Gaillet vrai - Balade botanique juin 2020

Après quelques pas supplémentaires, nous arrivons dans une grande prairie sèche. Après le bal des orchidées printanières, repoussent de  nouvelles fleurs. Je vous présente d’abord le plantain intermédiaire, et ses épis blancs-roses. Comme les autres variétés de plantain, il présent des propriétés médicinales intéressantes donc la faculté d’apaiser les piqures d’insectes. N’hésitez pas à frotter une de ses feuilles sur vos piqures de moustiques. :

A côté on peut apercevoir de belles vipérines communes, étonnantes plantes poilues, érigé, aux fleurs roses puis bleues à maturité. Leur nom tient dont à la forme des fruits pouvant rappeler une tête de vipère (source). Elles sont adorées des papillons et des sphinx.

Un peu plus loin dans le pré, des touches de roses attirent notre attention : Il s’agit des petites centaurées roses, petites fleurs bien vives. Les centaurées (de la famille des marguerites), sont une famille de fleurs roses qui nous accompagneront tout l’été. A noter que cette petite est connu en phytothérapie pour ses propriétés antioxydantes et saveurs amères aidant les troubles digestifs. On la retrouve d’ailleurs assez souvent dans les produits de phytothérapie.

Dans ces prairies basses qui n’ont pas été envahies par les herbes, les petites fleurs basses ont pu prendre place. C’est le temps de la brunelle commune et leurs inflorescences rouges violet.  Si vous passez en milieu de journée, sans doute les verrez vous courtisées par des papillons. A noter que la brunelle forme vite des tapis de feuilles/fleurs, ce qui en fait un bon couvre sol pour les jardins.

Je vous propose de changer de coin pour notre balade botanique juin et grimper sur les collines. Nous rejoignons une autre prairie 100% plein soleil, plutôt sèche et rocailleuse. Nous pouvons y trouver d’autres fleurs, celles adaptées au plein soleil et plein sec.

A peine arrivés, nous rencontrons déjà la bonjeanie hirsute (ou Pied-de-Coq), des plantes sous-arbustives. Elle s’identifie par son feuillage couleur gris bleu argenté, persistant, velu et des têtes de fleurs blanches. C’est en juin un « open bar » à butineur.

A côté, nous pouvons retrouver de nombreuses pousses de millepertuis perforé. Savez vous d’ailleurs comment reconnaître ce millepertuis ? Prenez une feuille, mettez là à la lumière, et vous verrez des milliers de petits trous. Les feuilles macérées dans de l’huile permettent de former l’huile de saint Jean, le meilleur après soleil naturel qui existe. : )

A côté, nous pouvons retrouver grandes inflorescence de la mauve des bois. Cette jolie plante de la famille des géraniums est une des rares qui passera tranquillement l’été, même en temps de canicule. Elle est en mesure de former un buisson de quasiment 1m sur 1m.   Vous ne pourrez sans doute pas la louper sur la route des vacances.

Pour finir la balade, nous terminons par un incontournable des coins secs et  un de mes chouchous : le thym serpolet. Cette variante de thym sauvage, à port plutôt rampant, est tout à fait comestible comme ses confrères thyms, et tout aussi adorée des pollinisateurs. Vous pourrez l’utiliser pour parfumer vos plats d’été.

C’est ici dans cette jolie prairie exposée que je vous laisse. J’espère que cette balade botanique juin 2020 vous a plu, amusé, intéressé. N’hésitez pas à partager en commentaire ce que vous rencontrez par-chez vous.

On se donne rendez-vous courant juillet pour aller rencontrer la végétation de juillet. Bonne Journée!

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