Bonjour à tous,
J’ai hésité avant de poster cette idée recette (qui n’a rien de complexe), mais rien que pour le fun du titre, cela me semble valoir la peine. Alors que vous êtes sans doute en train de sourire, je vais vous parler de cuisine sauvage, ou devrais-je dire, gourmandise sauvage.
S’installer dans une vieille maison avec un jardin-terrain en friche révèle de nombreuses surprises, et celle de l’été a été la découverte de rangées de pruniers sauvages. Sur la fin juillet, il se sont chargés de petites boules violet-noires, de format entre la mirabelle et la quetsche. Avant d’en consommer, j’ai pris toutes les précautions pour bien identifier les arbres : couleur et taille des fruits, feuille, période de floraison.. tout indiquait des pruniers de Damas ou pruniers de Saint Antonin, une variété de prunes ramenée au Moyen âge par les croisés. ( source ici ) . L’anecdote historique pourrait s’arrêter là, si je n’avais découvert que son petit nom fleuri dans le Midi est le « prunier à cochons ». En fait, ce prunier est un des rares à drageonner (ie. former des bébés par stolon souterrain, même principe que les fraisiers, mais sous terre); ce qu’il fait qu’il s’est ensauvagé et à vite formé des haies entières de pruniers. Sous ses haies, pendant des siècles on a fait paître des cochons ( qui sous leur apparence rustre sont quand même des animaux délicats et gourmets..) Bref. Des prunes à cochons 🙂
Revenons à mes pruniers. Suite à cette découverte ma (célèbre) gourmandise prune-esque y a clairement vu son Eden. Des prunes à foison, et délicieuses qui plus est !Mais la saison des prunes étant si courte, et la récolte étant au rendez vous, l’idée de passer par la case conserve c’est imposée. Si quelques conserves de prunes au naturel ont été réalisées, j’ai aussi craqué pour de la confiture. Cette dernière s’est révélée une tuerie sans nom, acidulée et très parfumée. Si vous adorez les prunes types quetsches vous devriez vous régaler.
Je voulais vous partager l’idée.. a à minima pour vous faire sourire avec le nom.. plus certainement pour vous recommander ces pruniers à cochons si vous avez un jardin, et peut être pour vous donner l’envie de réaliser cette cette confiture prunes sauvages 😉
Bon week-end !
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Recette Confiture de prunes sauvages (prunes à cochons)
Temps de préparation : 40 minutes
Temps de cuisson : 1 heure 30 minutes
Ingrédients
Pour 5-6 pots à confiture (*) :
- 1,4 kg de kg de prunes sauvages / prunes à cochons non dénoyautée
- 600-700 g de sucre (1)
- 2 étoiles de badiane
Réalisation
Réalisation de la confiture
- Lavez l’ensemble des prunes. Vérifiez qu’il n’y a pas de locataires, puis coupez les en deux et détachez le noyau. Disposez le tout dans une grande casserole. Attention, l’étape est assez fastidieuse (2).
- Une fois toutes prunes dénoyautées, ajoutez le sucre (cf. 2), la badiane, puis laissez reposer à minima une heure que les prunes dégorgent un peu. (Vous pouvez aussi laisser reposer la nuit
- Ajoutez un demi verre d’eau puis faites chauffer jusqu’à ébullition. Laissez ensuite compote à feu doux pendant environ 30 minutes.
- A l’issue de ce temps, retirez les étoiles de badiane puis mixez la confiture « au trois quarts », histoire de laisser quelques morceaux gourmands dans la confiture.
- Poursuivez la cuisson à feu doux jusqu’à ce que la confiture soit prise (environ une heure pour moi).
Astuce : Pour vérifier la prise de la confiture, réalisez le test de l’assiette : déposez un peu de confiture sur une assiette, laissez refroidir et regardez si la confiture coule lorsque vous levez l’assiette.
– Si vous utilisez un sucre « classique », la confiture reste bien immobile, alors elle est prise
– Si vous utilisez un sucre « à confiture » (avec gélifiant), arrêtez lorsque cela coule encore légèrement.
Mise en pots
- Nettoyez vos pots et couvercle à confiture puis essuyez les.
- Ébouillantez les (couvercle inclus) une petite minute en les remplissant d’eau bouillante puis retirez l’eau (***)
- Versez la confiture prunes sauvages (tout juste retirée du feu) dans le pot puis refermez le.
- Retournez le pot et laissez le refroidir ainsi.
Astuces :
- Conservation : Cette confiture prunes sauvages se conserve aisément un an.
- (2) Il existe des méthodes sur le net pour réaliser cette confiture sans étape de dénoyautage. Pour cela, il faut faire cuire les prunes entières longuement, puis mixer avec les noyaux. (cf. ici ) Ne souhaitant pas de locataires dans mes confitures, même hachés, j’ai préféré éviter…
- (1) Pesez vos fruits et mettez entre les 3/4 et la totalité du poids des fruits en sucre. Côté sucre, j’ai une préférence pour utiliser du moitié spécial confiture, moitié classique.
- (*) Pour vos pots à confiture, n’hésitez pas à récupérer tous les bocaux en verre qui passent par votre cuisine : pots de miel, bocaux de haricots verts, etc.
- (**) Récupérez l’eau d’ébouillantage dans un saladier et utilisez la une fois refroidie pour arroser vos plantes/jardinières 😉
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Bonjour,
Je découvre avec amusement ( d’après la photo) que les prunes à cochons ont fait nos délices toute mon enfance et au-delà, ma mère en faisait de délicieuses confitures, l’arbre croulait sous les fruits tous les étés.
Par contre, j’ai dans mon jardin, un prunus à feuilles violettes, très décoratif, et fruits de même couleur, très acides , que je suis seule a apprécier, et je recherchais des idées de parfums pour la gelée!
Merci, je vais essayer la badiane…
Bonjour,
J’ai regardé ce documentaire sur arté, et j’ai pensé à vous 🙂
C’est vraiment très intéressant, notamment sur le risque de disparition de certaines variétés de fruits, je vous le conseille vivement si vous avec une petite trentaine de minutes !
Pas de prunes à cochon par chez moi mais ton anecdote est bien sympa et cette confiture a l’air délicieuse…
Bonne journée, bises.
Une belle découverte ces petites prunes sauvages!
Bonsoir Florence, Amusant ma voisine la semaine dernière ma donné deux gros saladiers de ces petites prunes. J’en avait jamais vu, elles sont délicieuses j’en ai fait 14 pots et j’adore!!!! De toute façon ma prune préférée est la quetsche alors j’ai pas hésité. Le seul problème est le dénoyautage, comme c’est long!!!! Mais bon trop bon.
Bonjour,
Ah les grandes idées se rencontrent :)) Ce sont effectivement les mêmes prunes… et j’ai exactement les mèmes préférences que vous : J’adore les quetsches et ces prunes à cochons sont un cran au dessus. Le dénoyautage est effectivement bien long … mais cela vaut clairement la peine ! Vous allez vous régaler tout l’hiver.
PS : ‘y pense, si vous ne connaissez pas essayez de trouver des prunes dites « stanley » ou « président » : ce sont des grosses quetsches, elles sont très sympa aussi. 😉
Bonjour Florence, oui je connais aussi j’attendais la saison de ces variétés de prunes avec une grande impatience. J’avais laissé mon numéro de téléphone chez le primeur pour qu’il me prévienne dès leurs arrivées.Et le pauvre il me laisse un message et entre temps des amis ont achetés une maison et dans le jardin il y a deux arbres merveilleux, dont mirabelliers et un qui donne des quetsches, et ils sont repartis en nous disant ne laissez pas perdre les fruits… Vu la quantité nous préparons les fruits et au congélateur, et comme ça lors de leurs venus en novembre ils pourront aussi en profiter. Bon dimanche Florence.