Bonjour à tous et toutes,
Alors que le printemps avance, je vous propose de repartir en balade botanique pour découvrir la végétation de saison. Dans le Sud Ouest (et probablement par chez vous), c’est le moment où les « envahisseuses » de nos bords de route et de nos friches sont en pleine forme. Un grand point commun de ses envahisseuses est d’appartenir à deux familles :
- Celle des brassicaceae (choux)
- Celle des asteraceae (marguerites et pissenlits)
Je vous propose donc une amusante balade botanique avril 2022 à la découverte des sous-variétés de familles et voir que la diversité se cache sous les pétales jaunes et blancs. : )
Commençons par le bord des champs où nous pouvons actuellement voir nos plus grandes squatteuses jaunes, j’ai nommé les brassicacae ou plantes de la famille des choux. Ne faites jamais le raccourci de croire que toutes ces plantes jaunes (comme en photo au dessus) sont du colza s’étant répandu en dehors ses champs. Il y en a beaucoup plus.
Grande, rameuses, avec des tige noire, des feuilles pennatiséquées, et de inflorescences en grappe avec des fleur très jaunes : nous voici en présence de la moutarde noire. Cet engrais vert s’est souvent échappé des champs et pousse aujourd’hui où bon lui chante. Saviez vous que ce sont bien le graines de cette plante qui sont utilisées pour former la moutarde de Dijon où les graines noires de la moutarde à l’ancienne ? Vous pouvez en ce moment utiliser les fleurs pour réaliser un étonnant pesto.
Dans les brassicaceae qui poussent en ce moment, vous pouvez aussi retrouver du rapistre rugueux, reconnaissable à ses feuilles penna-ti-sésquées, nervées et à une tige duveuteuse.
On retrouve aussi du myagre perfolié, une plante en voie de disparition. Elles se reconnait à ses feuilles caulinaires (= feuilles sur la tiges) à oreillettes développées, entière et sans poils, une inflorescence formant un petit panicule terminale, et des fleurs jaunes. Si vous en trouvez, laissez la tranquille, elle est en danger dans nombreux départements français.
Enfin on peut aussi retrouver notre chou potager, qui s’identifie notamment par la taille de son inflorescence, beaucoup plus grande que ses compères moutarde et colza. Cultivé comme engrais vert ou comme fourrage, il s’est échappé des champs. Comme la plupart des brassicaceae, feuilles et fleurs sont comestibles.
Dans certains champs, vous pouvez aussi trouver d’autres jolies plantes aux fleurs blanches-jaunâtres : la ravenelle ou « Radis sauvage ». On lui retrouve les fleurs à 4 pétales comme les choux et compagnie. Ce « radis sauvage » à des feuilles et des jeunes graines comestibles.
Les plantes de la famille des choux n’ont pas que des fleurs jaunes. Un joli exemple de fleurs blanches et de port totalement différent est le passerage drave, qu’on aurait tendance à rapprocher des « sédums » avec ses feuilles épaisses. Il s’invite aisément sur les bords de route et d’autoroute, tant que c’est sec et ensoleillé.
Nous allons changer de registre et de famille de plantes pour nous arrêter auprès des Asteraceae (famille des marguerites ou des pissenlit). En ce milieu d’avril, une des plus jolies représentante est évidemment la grande marguerite ou Leucanthemum vulgare, qui a vite fait de coloniser les prairies.
Dans les Asteraceae, difficile de passer à côté de nos jolies pâquerettes qui continuent leur bal de floraison dans les chemins, pelouses et prairies basses..
Les Asteraceae à fleurs jaunes comme les crépis / crépides / laiterons (et autres) me donnent toujours du fil à retordre côté identification. Sur avril,poussant à foison sur les bords de route, j’ai assez vite reconnu des « crépides » mais difficile de trancher entre le Crépide bisannuelle (ou Crépide des prés) et le Crépide à feuilles de pissenlit. J’ai du m’y reprendre à 4 fois avant de trouver :
- le premier (en haut) à le dessous des pétales jaunes
- le second (en bas) à le dessous des pétales orange
C’est ici que nous terminons cette balade botanique avril 2022. En espérant que cette édition vous a plu, je vous souhaite une bonne journée !
