Aller au contenu
Accueil » Blog Archive » Balade Botanique – Le réveil des prairies (mars 2020)

Balade Botanique – Le réveil des prairies (mars 2020)

Bonjour à tous et toutes,

Tout s’oriente vers un confinement prolongé.. alors que diriez-vous aujourd’hui d’une bonne balade dans les champs par écrans interposés ? En effet, même si nous n’avons pas le droit de sortir plus d’1H / jour, la nature sait être généreuse et « s’amuse » aujourd’hui à peupler bords de chemins et prairies de nombreuses fleurs sauvages. En plusieurs sorties, j’ai pris le parti de vous attraper quelques photos vous emmener à la découverte de ces fleurs des champs, façon « balade botanique ». C’est un peu un crash-test de ce type de billet, mais voyons où le chemin nous mène 🙂


Balade Botanique Mars 2020  Au Fil du Thym
Dans une prairie du Gers

Nous nous rendons ce matin dans une jolie prairie où des touches de couleurs apparaissent peu à peu. Pour toutes les plantes que je vous présente ce matin, vous pourrez trouver des informations et photographies complémentaires sur mon herbier photo.

Baladons-nous un peu. Première chose que vous pouvez repérer : des touffes d’épis noirs surmontés de blanc. Ils ne sont pas sans évoquer les planètes, non ? Il s’agit du plantain lancéolé, dont le nom est tiré de la forme de lance de ses feuilles. Il s’appelle aussi  herbe à cinq coutures car les feuilles ont 5 nervures.  La plante entière est comestible, avec des feuilles amenant un goût de champignon. Qui l’aurait cru ?

A côté du plantain, en épi rouge, on peut dores et déjà trouver les premières pousses de l'<strong>oseille des prés. Grand mère de notre oseille des jardins, elle se mange aussi, même si aujourd’hui elle a plus un statut d’envahissante. A l’été, elle aura de grands épis plein de graines qui adoreront se semer dans tout les petits recoins de la campagne..

Nous ne pouvons terminer notre petit bout de chemin sans rentre hommage à un éminent représentant des fleurs des champs, j’ai nommé le pissenlit  Vous en aviez déjà vu un d’aussi prêt ? Et que direz vous si je vous dit qu’elle appartient à la famille des marguerites (Asteraceaes)  ? En fait, tout ce joue sur l’utilité des « pétales » ! Dans les marguerites, que cela soit la partie « jaune » ou la partie « blanche », en fait sont des petites fleurs. Dans le pissenlit, tous les « pétales » sont aussi des mini-fleurs [1]. L’objectif est de maximiser la pollinisation par les butineurs.. et quand on voit comment les pissenlits sont invasifs, cela marche bien ! Futé le pissenlit !

Si nous marchons vers le centre très exposé et plutôt sec de la prairie, ce sont des petites touches de bleu qui nous attirent : Des muscarii négligés. Voici la version sauvage des classiques de nos plate-bande.

Dans les coins très secs, une autre touche de jaune qu’il ne faudrait pas confondre avec le pissenlit. Feuilles au ras du sol en rosette, poilues, tige dressée petite et poilue, et petite fleur jaune. Nous voici en face de la piloselle officinale. Elle a vite fait de former des « nappes » denses dans ces coins secs.

Un peu plus loin, dans un coin un peu moins sec et un peu protégé, des petites notes de rose apparaissent. Ce sont des erodium acaule.L’érodium est aussi appellé bec-de-grue car ses fruits (qu’il formera plutôt avri-mai) sont très allongés et pointus comme des bec-de-grue.

Je vous propose de rejoindre les bords de la prairie, non loin du chemin. Là, vous pourrez sans doute voir des touffes de plante avec des tiges dressées, des petites fleurs jaunes-vertes disposées par étages (=verticilles). Il s’agit du gaillet croisette.

Sur le bord de notre chemin, que ce soit à l’aller ou au retour, pousse aujourd’hui d’autres jolies touffes blanches. Il s’agit de la céraiste des champs, une délicate fleur blanche que l’on peut trouver partout en France. Je m’émerveille à chaque fois de la scintillante de ses pétales, qui donne une touche de magie . Elle fleurit pendant tout le printemps, donc sans doute pourrez vous la découvrir plus tardivement.

Un peu plus loin, à proximité des arbres, poussent les délicates cardamines des prés. Saviez vous qu’elles appartiennent à la famille des brassicaceae c’est à dire des choux ? On le devine à la forme des fleurs : 4 pétales en croix, plutôt rectangulaires, avec un cœur jaune. 


Nous voici au bout de cette « balade botanique mars 2020 ». N’hésitez pas à me dire si cela vous a intéressé, amusé, fait prendre l’air et si vous voulez voir des billets similaires par la suite. Bonne journée !

PS: Si des infos amusantes autour de nos fleurs vous intéressent, je vous conseille d’aller lire les billets de la « botanique joyeuse » de l’excellent blog : Sauvages du Poitou 

Print Friendly, PDF & Email
Étiquettes:

Joindre la conversation

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *