Bonjour à toutes et tous,
Avec le printemps qui se lance, je vous propose de (re)partir en balade botanique pour découvrir l’arrivée des fleurs de saison. En cette début Mars, la végétation semble sortir de sa torpeur hivernale et commence à offrir les premières touches de couleurs dans les jardins Jonquilles et jacinthes apparaissent dans les massifs, les pruniers à fleurs commencent à égayer les airs.
Mais saviez vous qu’au ras du sol, ou plus exactement « au ras des pâquerettes » le bal du printemps bat déjà son plein ? C’est un foisonnement de petites fleurs discrètes pour nous mais bien présentes pour les pollinisateurs. Alors, si le cœur vous en dit, je vous propose de venir rencontrer ces petites plantes basses et invisibles qui égayent déjà le sol. 🙂
Commençons donc notre balade botanique mars par les fleurs les plus courantes de nos jardins, parcs et prairies, j’ai nommé la pâquerette. Cette petite plante de la famille des marguerites est plus intelligente qu’elle en a l’air. En effet, pour protéger son pollen, elle ferme ses pétales lorsque la lumière baisse ou lorsque la pluie arrive. Vous pouvez donc l’observer pour savoir s’il va bientôt pleuvoir. 😉
A côté, lorsque nous passons devant un espace « en friche », la plus courante de nos petites plantes de printemps est la véronique de perse, reconnaissable à ses feuilles découpées et ses jolies fleurs bleues. Elle fait le bonheur des butineurs en ce début de saison.
Mais n’est pas véronique de Perse toute véronique : il existe de nombreuses variétés de véroniques aux périodes de floraison et formes différentes. Simultanément avec la véronique de perse (et souvent à proximité), on peut retrouver de la véronique à feuille de lierre reconnaissable à sa pilosité, ses feuilles se rapprochant du lierre et de toutes (toutes) petites fleurs bleues. Elle a aussi un port plus rampant et s’invite aisément dans les potagers.
Lorsque qu’arrive la mi février, je prends souvent le temps d’aller chercher les spots de cardamine hérissée. Cette toute petite plante pousse souvent en bord de route, dans les interstices des trottoirs des villes, ou dans les prairies basses. Elle se reconnaît par des feuilles basales découpées penna-ti-séquées, ou les découpes forment des sortes de « cercles ». L’intérêt de cette cardamine est que ces feuilles sont d’excellents condiments poivrés qui pepsent bien nos salades de saison.
Si nous cherchons les toutes petites plantes à fleurs blanches dans les villes, murets ou espaces à graviers, il n’est pas rare de tomber sur la minuscule drave printanière qui s’identifie par une rosette de feuilles vertes-rouges, des petites fleurs blanches, des siliques longs. J’en ai par exemple trouvé sur la route à 30m de la maison.
Cette année, dans ma quête des petites fleurs de saison, j’ai eu la surprise découvrir en bord de route du Tabouret perfolié, reconnaissable à ses feuilles réparties sur toute la tige et embrassant (la tige). Même après plus de 3 ans d’exploration des routes et chemins par chez moi, il y a encore des découvertes à faire. : )
Nous allons continuer notre balade botanique mars en revenant dans des coins plus campagnards et plus abrités pour retrouver nos classiques de saison. Chemin faisant, nous devons traverser un champ en jachère très sec. Ici (outre pâquerettes et véroniques) nous pouvons voir notamment de nombreuses fleurs de crépide de Nîmes. De la famille des asteraceae jaunes, elle fleurit même avant le pissenlit
Nous arrivons dans un coin plus abrité ou nous retrouvons la ficaire, plante à couleur de soleil, bulbeuse. Il me semble que dans le Gers nous avons deux variétés : la ficaire classique des lieux humides, et la Ficaire à grandes fleurs des lieux plus exposés, aux fleurs et feuilles plus grandes (en photo ci-dessous)
Arrivés à proximité des forêts, impossible de passer à côté du bal des violettes qui nous accompagnent de mi février (pour les variétés de violette odorantes (en photo)) jusqu’à début Avril (pour les variétés violette de Rivin , hérissée,.. ). J’ai identifier 5 variétés au moins dans le Gers, et vous pouvez trouver quelques clés d’identification dans ce billet de balade botanique. Les violettes sont plus complexes qu’elles en ont l’air ; )
C’est ici, dans un espace couvert de violettes que je vous laisse. Vous aurez tout loisir de profiter de leur délicieux parfum.
En espérant que cette balade botanique mars 2024 au ras des pâquerettes vous a amusé, égayé, je vous souhaite une bonne journée !
Merci tout plein, dans le Morvan, bien pluvieux, je retrouve presque toutes vos plantes, vous êtes une invitation à l’observation…
Bonjour, jolie promenade, ici, véronique de Perse, crépide, romarin en fleurs, pissenlits et nombril de Vénus