Bonjour à toutes et tous,
C’est avec grand plaisir que je vous invite pour une balade fleurie, à la découverte d’un jardin remarquable du Gers : les jardins de Coursiana. J’ai découvert il y a peu que début mai s’y tenait à la « Fêtes des plantes » avec l’invitation de nombreux pépiniéristes. Même si c’est un peu loin, on a tous décidé de sauter sur le prétexte et de passer un week-end là-bas. Cette escapade fut l’occasion de découvrir de magnifiques petits villages, mais un aussi un merveilleux jardin..J’aimerais par ce billet, vous inviter à la découverte de ce jardin (virtuelle à minima, réelle si un jour vous passez à proximité)
L’histoire des jardins de Coursiana
Les jardins de Coursiana se situent à La Romieu, au Nord (ouest) du Gers, sur un chemin de Saint Jacques de Compostelle. Ce paradis fleuri se trouve en contrebas du village médiéval, niché dans un vallon, et (entre) différents verger de pruniers .Ce jardin a une histoire d’une cinquantaine d’années. La famille Cours possède ce terrain depuis plusieurs générations et l’utilise pour des cultures. En 1975, Gilbert Cours-Darme, botaniste reconnu et spécialiste de Madagascar, commence à construire un arboretum pour y étudier le comportement des arbres dans ce terrain argileux limoneux. (pour connaître ce que c’est dans le jardin, c’est loin d’être facile..).
Une dizaine d’années plus tard, Véronique et Arnaud Delannoy rachètent la propriété ainsi que les vergers de prunes d’Entes attenants. Ils démarrent (surtout Madame, à ce qu’on m’a dit) alors un immense travail de constitution des jardins actuels : le jardin anglais, le potager de famille, un arboretum étendu de 700 arbres, dont une exceptionnelle collection de tilleuls. L’embellissement est tel, qu’en 2005, les jardins de Coursiana sont reconnus jardins remarquables de France. Cette histoire de famille et de passion continue encore aujourd’huo avec l’organisation d’évènements autour du jardin (la foire de début Mai), des visites pour les écoles….
(Photo d’archive des bâtiments des jardins, en 1950)
Vielles pierres
Quand nous arrivons dans la vallée, en contrebas de La Romieu, nous tombons d’abord nez à nez avec un petit lac, suivi de rangées de pruniers d’Ente. Je n’ose imaginer le bal des floraisons au printemps.
Après l’entrée, nous découvrons deux allées de pierres menant aux anciens bâtiments. En ce jour de foire, elles sont bondées de monde venu faire de bonnes trouvailles et souhaitant profiter des jardins. La visite débute par un chemin entre deux maisons en pierre, à la rencontre d’un magnifique marronnier exotique.
Près du tapis bleu de myosotis, impossible de passer à côté des arrosoirs, comme posés là pour que le promeneur chérisse lui aussi les plantes. « C’est une passion de Véronique » m’avait-t-on dit, que de « collectionner les arrosoirs ». Presque oubliés, ils amènent une touche « shabby chic » dans les jardins.
Après un petit promontoire, nous arrivons sur le jardin dit « potager familial ». Bien vite, dans les massifs fleuris, je repère des ciboulettes en fleur.
Une tonnelle de rosiers mène à la partie potagère proprement dite, où en cette fin de printemps, siègent encore quelques chou, les premières pousses de pomme de terre. La relève arrive néanmoins, juste à coté, avec les semis tout juste levés.
En faisant le tour, on trouve également des rangées de petits fruits : groseilliers, cassissiers, qui viennent de finir leur floraison. Bientôt, ils se chargeront de baies colorées et alimenterons la production de sorbets vendu à la boutique des jardins.
Poésie à l’anglaise
Un détour et nous arrivons dans le connu « jardin anglais ». Imaginez des massifs entiers de fleurs, de formes différentes en textures, nuances, transparences le tout à l’ombre des arbres. Imaginez des espaces de paix et de quiétude, dédiés à la beauté et à l’émerveillement. Mais mots ne sont même pas à la hauteur pour décrire la poésie des massifs anglais.
Autant les petits gourmands courent autour des massifs afin de trouver « la plus jolie fleur du lieu », autant mes pas se font lents. C’est le paradis pour les macro-photographes de fleurs ! Je m’émerveille des ancolies doubles et de leurs teintes pastels, de la douceur des iris, des massifs de myosotis, rêves bleus dans un océan de verdure…
En changeant de massifs, on retrouve des couleurs plus dures : ancolies violettes, digitales roses vif, feuilles pourpres des arbustes. Encore plus loin les teintes vives des pavots de Californie en pleine floraison….
Nous flanôns sous les arbres puis nous rapprochons des stands de la foire . Je repère quelques spécimens de plante rares pour le jardin et je me promet de m’y arrêter au retour. Mais, terminons la balade d’abord.
Collections d’arbres
Plus loin, nous arrivons sur les bords de l’arboretum. Je reconnais déjà une collection de chênes de toute sorte : chênes des marais, chênes pédonculés….. Chacun se distingue par une découpe particulière de ses feuilles, un houppier plus ou moins chargé. C’est surprenant de les voir si grands.
Alors que l’on tourne entre les chênes, un petit gourmand m’appelle « Maman, viens voir ». Sur le tronc d’un chêne, un rosier a grimpé à plusieurs mètres de hauteur. Je reste époustouflée par sa taille et sa beauté. En regardant la pancarte, je vois que ce rosier a plus de 20 ans !
Plus loin les arbres invitent à s’asseoir à leur pied, prendre le temps de profiter du moment…
Nous continuons la balade dans les collections d’arbres. Entre les vénérables peupliers, on retrouve également de grands rosiers chargés de fleurs. S’arrêter quelques secondes, sentir leur parfum, chercher la pancarte avec le nom en se disant « j’en mettrais bien un chez moi ». Qui sait-peut être la boutique des jardin en proposera un plant ?
Nous continuons à l’ombre des grands arbres, profitant de l’ombre fraîche, admirant les feuilles tout en s’éloignant du tumulte de la foire. Couleurs, formes, finesse, c’est un bal de diversité. C’est même un jeu pour les botanistes amateurs de repérer les différentes variétés d’arbres, de découvrir une sous-espèce venue d’ailleurs. Je n’avais pas idée qu’il existait autant de variétés de marronniers, de peupliers…
Au loin, on aperçoit vite les toits pyramidaux des tilleuls, fleurons des jardins de coursiana. Ces houppiers sont si caractéristiques.En se rapprochant, on repère ensuite les détails des feuilles, des écorces, des variations aux tilleuls de nos campagnes. Il y a une telle variété ! En arrivant sous les arbres, on note que certains sont au bord de la floraison. D’ici quelques jours, cela sera une symphonie de bourdonnements… et de senteurs de miel.
Flâner, se connecter avec les arbres, se sentir ici dans une parenthèse enchantée, loin des problématiques de la Covid ou des problèmes de santé de la maison… Nous terminons le tour en rencontrant le vénérable Papy du Jardin : un chêne de plus de 300 ans..
Balade Médicinale
La balade se termine dans le jardin médicinal. Construit avec l’aide de la société Fleurance Nature, il est sensé rassembler nombre espèces aromatiques et médicinales. Je me balade dans l’ensemble des allées, tentant de reconnaître chaque espèce : tiens, de l’angélique, des menthes, de la rue officinale, des soucis officinaux qui se sont ressemés… et mes chouchous les thyms. ^^
et terminer à la fraîcheur des arbres avant de retourner flâner chez les horticulteurs.
En espérant que cette balade vous a plu, je vous souhaite une belle journée
En savoir plus sur les jardins de Coursiana : Les jardins se situent au Nord Ouest du Gers, entre Condom et Lectoure. Si vous souhaitez vous y rendre, vous trouverez plus d’informations sur !
- Site internet: https://www.jardinsdecoursiana.com/
- Instagram des jardins : https://www.instagram.com/les_jardins_de_coursiana/
- A noter : Fêtes des plantes et de l’environnement le 8 mai