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Astuces : Aménager son jardin pour la biodiversité

Bonjour à tous,

Si dans la vie de tous les jours, ma maisonnée (essaye d’)appliquer des gestes éco-responsables, dans le jardin, nous tentons de l’aménager pour qu’il soit un refuge de biodiversité. Que l’on soit en ville où à la campagne, re-créer des espaces naturels, sans pesticides, où les pollinisateurs et les oiseaux peuvent s’installer peut aider à changer la donne.

J’aimerais partager avec vous quelques astuces glanées au fil du temps pour transformer le jardin en un un « coin à biodiversité« . Que vous avez une terrasse, un petit bout de jardin ou un grand, sans doute pourriez vous y trouver une ou deux astuces à appliquer?


Comment aménager son jardin ?

Pour aménager efficacement son jardin et le rendre agréable aux plantes et animaux, il y a quelques idées à garder en mémoire :

  • Limiter l’artificialisation : Pour des raisons d’agrément ou de praticité, nous avons souvent tendance à vouloir à artificialiser chemin d’accès, allées voiture, allées du potager, piscines, ou encore étendre la terrasse. Ces sols devenus artificiels n’ont plus aucun apport pour la bio-diversité locale, limitent l’absorption des pluies par le sol donc autant limiter au strict minimum. Et oui, cela ne s’applique pas qu’aux zones industrielles 😉
  • Végétaliser au maximum : Remettre de la verdure partout ou on peut. Si vous avez des zones de terrasse, aucun y inviter des séries de plantes en pots qui profiteront du climat local chaud. Pour les des murs, on peut envisager d’y faire courir des plantes grimpantes pour re-végétaliser. Tout cela aura en plus l’avantage d’apporter de la gaieté. Et même le lierre est utile, c’est un restaurant pour abeilles en septembre !
  • Limiter les espaces de pelouse pure: La pelouse type « jardin anglais » n’apportent aucune bio-diversité car on y retrouve généralement les mêmes espèces d’herbes, et on les coupe avant qu’elles soient utiles pour la nature (fleurs). L’idéal serait de transformer cette pelouse en prairie (rase) que les petites envahisseuses fleuries comme les véroniques, le trèfle s’invitent et hébergent les insectes.
  • Amener au maximum des arbres ou des arbustes : Dès qu’on se balade dans la nature, on se rends vite compte que les arbres sont des refuges à de nombreux animaux, insectes ou encore plantes (qui profitent de l’ombre). En installer dans son jardin est idéal. Il n’est pas nécéssaire d’opter pour un grand platane, un arbre bas comme un fruitier, un pommier pollinisateur peut tout à fait faire l’affaire..
Un arrière de bâtiment au lieu d’être bétonnisé, peut héberger une plate bande d’ombre avec des arbres, arbustes, vivaces, annuelles

Comment sélectionner les plantes du jardin ?

Regardons maintenant le choix des plantes. En italique, vous trouverez quelques applications pratiques dans mon jardin.

1 – Choisir au maximum des plantes locales : Ce sont les plantes qui poussent naturellement dans les espaces en friches ou à la campagne. Elles sont les plus adaptées au climat local (chaud, froid, humidité) et au type de sol (argileux, sablonneux) et donc on une bonne chance de se plaire dans le jardin. Choisissez aussi ces plantes cultivées localement par les artisans, elles sont nativement adaptées au climat.

Dans mon coin du Sud ouest, par exemple, j’ai repéré en terme d’arbustes des aubépines, des cornouiller sanguins, des troènes, des ormes champêtre et pour les arbres des chênes, des frênes, des érables. Ils forment la base des haies du jardin.

2 – Limiter les espèces exotiques : Même si elles sont esthétiques ou présentent de bonne qualité, les plantes exotiques ne sont pas toujours adaptées pour nos pollinisateurs locaux. Si on peut en installer quelques unes, il est préférable de conserver une base locale.

De mon côté, j’ai quelques plantes d’origine asiatique ou américaine qui sont installées comme des « points forts » des massifs (ex : cognassier de chine, clérodendron, fremontodendron,…), mais la base reste locale (fruitiers cultivés à 40km, arbustes récupérés au pied des haies,..)

3 – Varier au maximum les types de plantes : Si on regarde les haies champêtres ou les prairies, elles sont rarement peuplée d’une ou deux espèces contrairement à la pratique de la « haie de thuya ». On peut alors s’inspirer de ce principe dans nos jardins en variant:

  • les types de plantes : arbres, arbustes, vivaces, graminées, bulbes, y compris dans un même massif ou une même bande
  • les périodes de floraison de fin d’hiver à la mi automne
  • les formes de fleurs : souvent les espèces de pollinisateur ont leur type de fleur adaptée, donc variez les formes.

Dans mon jardin par exemple, j’ai installé des bordures de sauges arbustives et arbustes à baies à proximité du potager, chaque massif à ses arbustes (hauts), ses arbustes (bas), des vivaces et des bulbes. J’ai aussi bien réfléchi pour avoir une couverture de fleur toute l’année (bulbes en début de printemps, fleurs d’été, fleurs de fin d’été..).

4 – S’adapter à son climat et son sol : Dans les foires aux plantes ou les jardineries, les exposants rivalisent d’ingéniosité pour nous présenter de magnifiques plantes.. mais qui souvent ne s’adapterons pas bien au jardin. Il faut vraiment rester pragmatique et regarder si en terme d’exposition (soleil, ombre..), de type de sol (sec, humide, argileux) la plante coche toutes les cases

De mon côté, j’ai un coin du jardin très sec et très exposé. J’y ai aménagé une zone méditerranéenne avec thyms, romarin qui sont à leurs aise. Aucune autre plante ne s’y plairait. Sous les arbres par contre, j’ai installé des plantes préférant la mi ombre.

5 – Ne pas (forcément) faire comme son voisin : Si vous regardez bien les jardins, on peut souvent remarquer qu’ils hébergent les mêmes plantes incontournables : laurier rose, lagestromia, thuya, chalef… Soyez plus futés, invitez autre chose chez vous pour diversifier la flore de votre quartier. :).


Doit on ajouter des nichoirs, hôtels à insecte ?

Sur ce point la, d’expérience, cela dépends de l’aménagement de votre jardin :

  • Pour les nichoirs : si vous avez des arbres ou arbustes hauts et touffus (et pas de chat !) les oiseaux y trouveront assez naturellement un espace agréable pour nicher. Si vous n’avez pas cette possibilité, un nichoir installé sur un piquet peut être utile.
  • Pour les hôtels à insectes : le mieux reste d’avoir une petite zone dans votre jardin qui reste sauvage. C’est naturellement le lieux où les insectes iront le loger car ils auront hôtel et restaurants à proximité. Si vous ne pouvez pas laisser cette bande, l’hôtel à insectes est utile.

De mon côté, on a finalement décidé de ne rien installer de tout cela. Nous avons pas mal d’arbres dans le terrain où les oiseaux nichent naturellement. Comme nous laissons des espaces en prairie, c’est clairement un hot-spot à insectes. De plus, j’ai (enfin!) vu que nombre pollinisateurs nichent dans les endroits incongrus ( terre, tas de bois..) donc pas besoin de ramener de l’artificiel.


Des exemples ?

Pour terminer le billet, je vous propose quelques exemples d’application dans mon jardin dans les massifs et les zones en cours d’aménagement.

Fin Mars – Un massif en finalisation d’aménagement, mêlant des arbustes fleurissant à différentes périodes (forthysia en mars , deutzia en mai, callistemon en juillet..), des bulbes (iris, narcisses, jaccinthes;.) et des vivaces fleuries
Août – Un des vergers. On ne le tonds pas à ras pour laisser la prairie pousser et héberger insectes, araignées, mulots..
Mai – Le potager peut être un coin a biodiversité, par exemple avec ces coquelicots qui se sont invités dans le carré de pomme de terre
Juillet – Autre coin du potager ou les soucis ont poussé (orange), le vieux plants de poireaux et de persil ont fleurit en attirant chacun leur pollinisateur


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