Bonjour à toutes et toutes,
Je vous invite ce matin à repartir en balade botanique, pour venir découvrir l’évolution de nos campagnes. Si nous voyons aisément les jardins et les prairies s’éveiller au printemps,nous avons moins idée que la nature s’éveille aussi dans les bois et forêts. Et pourtant, la lumière passe aisément dans les branches sans feuille, réchauffe les sols, et présente des conditions ultra-favorables pour les petites plantes. Les couleurs apparaissent de partout, égayant les bois. Partons donc les observer 🙂
Nous les avions vues lors de la précédente balade, nos pulmonaires précoces continuent leur cycle de vie. Les hampes s’allongent, les fleurs se multiplient et pour beaucoup d’entre elles, elles atteignent la maturité en arborant de jolies couleurs roses.
Dans les bois, souvent au ras du sol, le violet prends ses aises. On peut notamment voir les inflorescences (assez rases) du lierre terrestre. Cette plante comestible, était considérée « avant » était considérée comme une plante magique susceptible de redonner des forces aux jeunes maman. Aujourd’hui, les fleurs sont utilisées par certains pâtissiers pour parfumer glaces et gâteaux. (source : wikipédia).
Vous me direz, dans les bois on doit trouver de nombreux coucou. Oui, mais pas dans les bois clairs de mon coin du Gers. Par contre, nous avons différentes sortes de violettes. (J’en ai pas moins de 9 dans mon herbier photo).
La plus connue et la plus recherchée est la violette odorante, qui s’identifie comme son nom l’indique, par son odeur. C’est aussi une des violettes les plus précoces.
Il faut un certain coup d’œil (et mettre le nez dans l’herbe) pour reconnaître les différents types de violettes. Je peux vous donner deux clés d’identification:
- La présence de poils sur la tige
- Le fait que la tige de la fleur soit directement rattaché au pied ou sur une première extension de tige
Si vous observez 1) et pas 2) alors c’est une violette hérissée. Si vous observez 2) et pas 1), alors c’est une violette de Rivin
Une autre famile de plante commence aussi à montrer le bout de son nez : les fabaceae avec les vesces et gesse. Au bord des bois, dans les haies ou les zones éclairées, la vesce des haies commence à faire grimper ses tiges remplies de feuilles et fleurs. Elle se reconnaît par ses amas de fleurs violettes, et ses feuilles composées.
Autre famille que l’on retrouve plutôt dans les bois clairs (du Sud) la gesse à feuille de lin, reconnaissable par sa précocité, ses fleurs roses, et ses feuilles très fines.
Dans les bois secs, il n’y a pas que les fleurs qui s’éveillent. Nous pouvons aussi retrouver les premières et discrètes graminées. Identifiable par ses touffes denses, la laîche de glauque sortit ses inflorescences. Les la^ches sont des plantes « d’architecture » étonnante car chaque épi noir représente une fleur. Les épis du haut (en jaune), restent droits, e sont les épis mâle. Les épis blancs, qui peuvent se pencher, sont des épis femelles. 2-3 épis sombres sur le haut de la tige représentant les épis mâles, 2-3 épis femelle en dessous. Les épis femelles peuvent être penchés en fin de floraison.
Les laîches ne sont pas les seules à fleurir. Nous pouvons aussi trouver des luzules comme cette petite luzule de forster. Les luzules ne sont pas à proprement parler des graminées (Poaceae) mais des Juncaceae, ou des Joncs
Nous allons terminer en regardant les deux meilleurs « faux amis » de la fin mars : j’ai nommé le fraisier des bois et la potentille faux fraisier. Les deux ont des petites fleurs blanches à 5 pétale et cœur jaune, des tépales verts, une feuille à plusieurs lobes et découpées. Mais seul le fraisier donne des fraises. Pour les distinguer :
- la potentille à des pétales en coeur (v. ovales pour le fraisier)
- les feuilles du fraisier sont lisses et soyeuses pour la potentille.
Nous arrivons à la fin de cette balade botanique mars 2023. En espérant que cela vous a plu, amusé, je vous souhaite une bonne journée
