Dans mes recherches d’idées de cuisine des plantes sauvages d’été, j’étais tombée assez rapidement sur des recettes au fenouil sauvage. C’est une grande plante ancêtre de nos fenouils cultivés, qui se présente sous forme de touffes de feuilles découpées et fines, de grandes et hautes tiges, d’une inflorescence en ombelle jaune. L’ensemble de la plante est comestible : les feuilles ou les fleurs en condiment anisé pour les salades, les graines pour les infusion et parfumer d’anis, etc. De plus, elle pousse à foison sur les chemins agricoles du Gers.
Fleurs de fenouil sauvage
Dans les usages du fenouil, j’avais vu sur ce site qu’il était possible de créer des bâtons de tige de fenouil sauvage à conserver puis à utiliser pour parfumer crèmes, sauces, ou court bouillon. J’ai tenté le coup avec deux grandes tiges de fenouil sauvages, découpées, mises à sécher et ensuite mise en bocal. J’ai vite tenté crash-test avec un court bouillon et la déception fut au rendez-vous. Aucun goût, aucun parfum, même en croquant dans le bâton rien ne ressortait…
Gênée de gâcher ‘ai donc regardé mon bocal de bâton en espérant le recycler en quelque chose d’utile .. et une idée à la c## est passée: Si ce sont des bâtons, pourquoi ne pas en faire une décoration ? Un petit mobile d’été d’inspiration zen . Un peu de ficelle, quelques perles de bois, de l’huile de coude et 10-15 minutes, je bricolais le mobile et l’installait dans le salon. Le résultat a (cette fois) été au delà de mes espérances. C’est simple mais très joli entre les bâtons de fenouil de couleurs cassent et les petites perles. Le mobile a fini dans la zone « DIY de saison » du salon.
Je voulais partager l’idée de ce mobile d’été au fenouil avec vous. Il me semble que certains d’entre vous sont preneurs de ces petits bricolages nature rapide. J’espère que cela vous plaira. Bonne journée !
DIY – Mobile d’été fenouil sauvage
Tutoriel : Mobile d’été en fenouil sauvage
Saison : Mai – Octobre
Matériel
2 tiges de fenouil sauvage
1 ciseau ou couteau
de la ficelle rustique
quelques perles en bois
Réalisation
Partez cueillir du fenouil sauvage sur votre chemin de promenade favori. Le fenouil sauvage se reconnaît par :
Touffe de grandes tiges (peuvent aller jusqu’à 2 mètres)
Feuilles découpées
Fleurs en ombelle jaune
A la maison, enlever les feuilles (vous pouvez ensuite les laver et utiliser en condiment anisé pour différents plats) et coupez les tiges en bâtons d’une dizaine de cm environ. Gardez en un épais d’une bonne quinzaine de cm, il servira de base au mobile.
Faites sécher au soleil 1/2 ou 1 journée. Le temps de séchage et l’orientation va déterminer la couleur de vos bâtons : moins cela sèche, plus c’est vert, et plus cela sèche, plus c’est brun.
Une fois les bâtons sec, composez votre mobile. Découpez une première ficelle de 30 cm environ. Sur le bâton de socle, enroulez plusieurs fois cette ficelle et formez une boucle au dessus. cela servira de point d’attache au mobile
Attachez les ficelles sur le socle. Ajustez l’orientation des bâtons de fenouil.
Suspendez le mobile à l’endroit désiré.
Utilisation : Suspendez contre un mur
Astuces :
Si vous souhaitez différentes teintes de bâtons de fenouil, variez le temps de séchage au soleil
100% 0 déchets : Lorsque vous souhaitez retirer le mobile, récupérez la ficelle et les perles. Placez les bâtons de fenouil au compost ou utilisez en décoration dans un bocal.
Pancakes au miel, pêches, yaourt
Bonjour à toutes et tous,
À l’occasion de ce week-end prolongé (ou de vacances pour certains), je vous propose une recette de petit dej’ 100% été, même réalisable dans un camping. Tenté ?
Chaque année, c’est toujours “bizarre” quand les plus-si-petits gourmands sont dans leurs grandes vacances d’été. C’est une période où ceux qui bossent doivent tant bien que mal cohabiter avec ceux qui ont un mode de vie « chill », et ceux qui « chillent » tolérer les indisponibilités. Mais cela signe aussi l’époque où l’on va volontiers prendre sa pause-café télétravail pendant que les autres sont au petit dej’, et où les vacanciers vont vite vous chopper quand vous rentrer du travail pour prendre la clé des champs.
Dans cette période, j’aime bien prendre le temps au moins le week-end pour leur préparer “vrai” petit dej. Voir leur mine ravie devant une pile de crêpes ou depancakesest un rayon de soleil dans la journée. Les pancakes ont plutôt mes faveurs, avec une “recette maison”, au miel, de format plus large que les normaux.(Le plus grand préfère “en avoir plus dans l’assiette”). En été, j’opte pour des garnitures légères comme des quartiers de pêches du jardin et du yaourt pour l’onctueux. C’est simple, mais le trio fonctionne très bien. Que cela soit les petits gourmands ou le Papa, ils se régalent.
Ayant pris une photo (pendant qu’ils faisaient la grasse mat’), je me suis dit que cette recette de pancakes au miel vous plairait. J’espère qu’il en sera ainsi.
Bon week-end !
Pancakes miel pêches yaourt
Recette: Pancakes miel, pêches, yaourt
Saison de la recette : fin Juin- mi Septembre Temps de préparation : 15 min Temps de cuisson : 15 min
Ingrédients
Pour les pancakes
125g de farine
2 œufs
150 ml de lait
1 cuillerée à café de levure chimique
1 cuillerée à soupe bombée de miel
1 pincée de sel
un peu d’huile pour la cuisson
Pour la garniture
4 pêches
un peu de beurre pour rôtir les pêches
2 yaourts de brebis ou 2 yaourts grecs
– (Facultatif) brins de menthe pour décorer
Réalisation
Pour les pancakes:
Dans un saladier, mélangez la farine, levure, sel. Dans un autre saladier, fouettez ensemble le lait, les œufs et le miel. Incorporez dans les éléments secs et mélangez bien.
Faites chauffer une poêle anti-adhésive ou une crêpière, huilez ou beurrez légèrement.
Déposez-y une grosse cuillerée à soupe de pâte (pour des pancakes de taille “usuelle”) ou une demi louche de pâte (pour des pancakes plus larges). Faites cuire d’un côté jusqu’à ce que des bulles apparaissent.
Retournez le pancake, faites cuire 1 bonne minute de l’autre côté
Itérez jusqu’à épuisement de la pâte.
Pour la garniture:
Fouettez les yaourt pour attendrir. Sucrez ou ajoutez un peu de miel si vous préférez.
Lavez, dénoyautez et coupez les pêches en quarts ou en huitième.Faites fondre un peu de beurre dans une poêle anti-adhésive puis faites y dorer les pêches sur chaque tranches. Réservez.
Une fois tous les éléments prêts, déposez dans les assiettes les pancakes au miel, des morceaux de pêche et le yaourt. Décorez de brin de menthe si vous le voulez.
Servez ou laissez les gourmands venir chercher leurs assiettes.
Astuces :
Vous pouvez rendre les pancakes au miel plus moelleux en fouettant uniquement les jaunes avec le lait lors de l’étape 1, montant les blancs en neige, puis les incorporant à la pâte.
Autres saisons : la recette est bien entendu réalisable avec d’autres fruits de saison : pommes à l’automne, quartiers d’orange en hiver (non poêlés), fraises au printemps,…
Pancakes miel pêches yaourt
Cobbler aux pêches et amandes
Bonjour à toutes et tous,
L’année 2023 a été une année à fruits. Pruniers et pêches se sont montrés particulièrement motivés – malgré leur jeune âge -, nous offrant assez régulièrement des récoltes. La pêche en particulier est un fruit très versatile que l’on peut tout autant déguster cru, que cuisiner en salé ou sucré. Avec les récoltes, impossible de ne pas songer au dessert.
Oubliez la pêche melba, le fruit se cuisine de plein d’autres façons. Outre Atlantique par exemple, le cobbler aux pêches (version moelleuse du crumble) est un dessert assez traditionnel. J’optais donc pour celui-ci, avec quelques touches locales : de la poudre d’amande dans la pâte, une branche de romarin du jardin pour une note de finesse. Servi frais, il se révéla un petit plaisir fruité et frais, tout en ayant cette touche de raffinement du romarin. A refaire tous les étés !
Je vous propose l’idée, si jamais vous cherchez un dessert d’été qui change (et qui puisse se déguster frais).
Cobbler aux pêches et amanes
Recette : Cobbler aux pêches et amandes
Saison de la recette : mi juin à mi septembre Temps de préparation : 20 minutes Temps de préparation : 20 minutes
Ingrédients
Pour 4 personnes :
800 g de pêches
100 g de farine
60 g de poudre d’amandes
80 g de beurre
80 g de sucre
1/2 cuillérée de levure chimique
1 branche de romarin
Réalisation
Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre, la poudre de d’amande, la levure chimique et le beurre coupé en petits morceaux. Mélangez le tout à la main jusqu’à bien amalgamer. Si la pâte ne s’amalgame pas bien (cela peut dépendre de la farine), ajoutez 1 à 2 cuillérée à soupe d’eau ou de lait jusqu’à obtenir la texture désirée.
Lavez les pêches puis égouttez bien. Coupez en 4 (ou 8 sil elles sont grosses), retirez le noyaux, puis répartissez dans un plat à gratin. Lavez, égouttez et effeuillez le romarin. Répartissez sur les pêches.
Récupérez la pâte à cobbler, détachez des boules de pâte de la taille d’une noix, puis aplatissez les en disque épais. Répartissez les disques sur les fruits en recouvrant tout le plat.
Enfournez pour 30 à 40 minutes à 180°C. Le cobbler doit « dorer » sur le dessus.
Laissez refroidir et placez au frais avant de servir.
Servez ce cobbler de pêches préférentiellement frais.
Astuces :
Le choix des pêches (jaune, blanches, de vigne) est à votre convenance.
Si vos pêches ne sont pas très riches en saveurs, n’hésitez pas à les poêler quelques minutes pour faire ressortir les saveurs.
Gourmandise : Vous pouvez accompagner de crème fouettée ou d’une boule de glace vanille (ou les deux) si vous souhaitez.
Balade botanique – Dans les forêts d’été (aout 2023)
Bonjour à toutes et tous,
Je vous propose de partir en balade dans un lieux plein de fraîcheur en été : les forêts communales. Zones d’ombre protégées par les arbres elles sont des places préservées de la chaleur des mois d’août, et des lieux de bio diversité que l’on imagine pas. Si vous avez la curiosité de découvrir les locataires des lieux, chaussez vos baskets et venez, nous partons au petit matin 🙂
Balade Botanique Août 2023, dans les forêts d’été
Commençons notre balade botanique août par une plante que nous croisons en bord de forêt comme dans l’intérieur comme en forêt : la mélisse officinale. Si vous vous dites, « j’en ai dans le jardin », vous ne vous trompez pas, c’est la même. Elle actuellement en fin de floraison. Outre pleine de propriétés digestives et médicinales, elle peut permettre de réaliser un savoureux vin frais parfumé, à consommer avec modération.
Continuons sur la bordure on nous pouvons retrouver une étonnante plante utilisable engrais vert : legrand mélilot. Port aérien (1m50 pour le spécimen en photo), petites feuilles ovales, mais grandes inflorescence en grappe jaune, il ne passe pas inaperçu. On le découvre plutôt dans les coins bien frais. Étymologiquement le mélilot signifie « lotus à miel« , ce qui vous laisse deviner son appréciation par les butineurs. A noter qu’il existe un mélilot jaune officinal, qui est plus petit, et a des feuilles dentées.
Nous entrons maintenant en forêt. Dans les forêts du Gers (et de Haute Garonne, et des Pyrénées..), c’est actuellement la pleine saison de la bétoine officinale.Grande plante à inflorescence rose, feuilles ovales crénelées, elle est facile à repérer. Elle était promue par l’abbesse bénédictine, Hildegarde, qui la conseillait pour l’apaisement nerveux, l’apaisement des douleurs. On lui attribue nombres propriétés (qu’un billet ne suffirait pas à lister) et il est vrai que la médecine a trouvé nombres composés intéressants dedans. Vous pouvez chercher sur le net si cela vous intéresse.
Un petit pas de côté pour trouver une autre fleur rose que les habitués identifierons rapidement comme une centaurée ! Nous voici cette fois en compagnie de la centaurée des bois, qui s’identifie par des feuilles entières, une bractée avec de nombreux poils, et bien entendu sa localisation forestière. Les centaurées de tous poils sont des fleurs intéressantes pour les papillons, il n’est pas rare d’en croiser dessus.
centaurée des boiscentaurée des bois
Continuons en nous enfonçons un peu. Sur les bords de chemin, en mi ombre, vous pourrez sourire en découvrant la version sauvage du géranium ! Et pas n’importe quel géranium, le géranium noueux, reconnaissable par ses jolies fleurs roses pâles, des feuilles polygonales. Peut être avez vous de ces géraniums vivaces dans vos jardins, vous lui trouverez un air de famille.
Nous continuons sur les bords de chemin, où la mi ombre est un des terrains les plus favorables aux plantes. C’est ainsi que nous voyons les inflorescences pâles (pétales verts pâles, étamines rouges) de la Germandrée scorodoine. La germandrée est une famille de plante assez versatile car vous pouvez retrouver aussi bien de la germandrée petit chêne de taille 10-15Cm, rose, sur les terrains secs, comme la germandrée arbustive décorative de nos jardins, à feuilles grises et grandes fleurs bleues.
Dans les plantes discrètes se retrouve aussi lacircée commune ou herbe aux sorcières. Cette plante est très tannine, et son nom viens bien de la sorcière de la mythologique grecque.
Un peu plus loin, plus à l’ombre et en retrait, nous pouvons aussi trouver de l’androsème ou millepertuis androsème. Ce millepertuis arbustif est à l’origine de la variété buissonnante et décorative que nous retrouvons dans les jardins. La floraison est passée mais nous pouvons observer la formation des fruits.
Enfin, alors que nous revenons sur les bords de forêts, je tiens à vous montrer la knautie des bois. Knauties et scabieuses dont des plantes à fleurs violettes en capitule assez courantes, dont la distinction peut être complexe. Elle se joue sur les feuilles et la forme des fruits. La knautie des bois sort un peu du lot grâce à sa localisation en forêt et des feuilles bien grande set entières.
C’est en face de ces knauties que je termine ma balade botanique août 2023. J’espère qu’elle vous a plu et vous souhaite une bonne journée !
Quand – par chance – Juillet n’est pas trop chaud, il présente en Occitanie et dans le Gers les magnifiques paysages des champs de tournesols en fleur. Pas un pan de colline n’a pas son champs couleur soleil. Je ne sais pas vous, mais j’ai toujours adoré voir la bouille « souriante » de ces fleurs qui invite à voir la vie sur un meilleur jour, ainsi que ces couleurs si vives qui recouvrent la nature.
Exemple de paysages dans le Gers / Haute Garonne en juillet
Alors dès qu’une soirée s’annonce pas trop chaude, avec les gourmands et le chien, on monte sur les collines via les chemins agricoles et l’on va voir les tournesols. C’est une petite balade photo que je vous propose ici, à la nuit tombée.
Grimpons sur le haut de la colline. Dans les champs qui y mènent, certains tournesols issus des graines de l’année dernière ont décidé de squatter et s’élever au dessus des plantes. Touche de fantaisie dans la rigueur.
Nous arrivons à proximité des champs de tournesols alors que le soleil rase les nuages.
Je vous laisse imaginer l’effet que fait une haie de ces fleurs 🙂
Dans ces allées, il y a toujours quelques petits malins qui s’amusent à s’écarter des autres pour mieux attraper le soleil.
Comme vous pouvez le voir, les bords des chemins agricoles sont bondés des fleurs d’été : origan, carottes sauvages, centaurées, fenouil, peucédan, et les aigrettes des cirses printaniers qui finissent leur cycle.
Cirse(s) laineuxOrigan commun
Il n’y a pas que les humains qui fréquentent les champs de tournesol. Les pollinisateurs ne s’y trompent pas et il n’est pas rare de croiser des abeilles (cf. en dessous, en haut à droite de la fleur). En parlant d’abeilles, avez vous déjà goûté le miel de tournesol ? C’est délicieux et on y retrouve la senteur chaude des fleurs !
On s’incruste avec précautions dans les champs prendre des photos de la multitude. Avec le soleil rasant, c’est comme si les fleurs brillaient.
Le soleil passe sous les nuages, nous savons qu’il faut prendre le chemin de retour si nous ne voulons pas finir à la lumière des téléphones portables. Attraper Une dernière photo des tournesols juste avant la nuit.. Et si vous regardez bien, sous cette lumière vous pouvez voir que la plante est poilue ; )( Et oui, les poils c’est pas tabou dans la nature ! )
En espérant que cette petite balade dans les champs de tournesols vous a plu, je vous souhaite une bonne journée!
Mijoté d’aubergines et pois chiches à la provençale
Bonjour à toutes et tous
En été, mes gourmands sont des fans inconditionnels des aubergines et ce sur toutes les formes : grillées, sautées, au four, en tarte, en tartinable (i.e. caviar), elles accueillent toujours des sourires gourmands. Un plat retient particulièrement leurs faveurs : l’incontournable mijoté de saucisses et aubergines (recette ici). A force d’en préparer, la tentation d’en faire une version veggie était grande.
Je m’y suis exercée sans grandes espérances, tablant sur l’association pois-chiche – aubergine souvent vue dans les recettes d’orient… et le résultat a été un vrai bonheur dans l’assiette. De un, pois chiches, aubergines et tomates fonctionnent très bien ensemble. De deux, le mijotage des légumes donne un plat très fondant. De trois, la petite touche de poivron donne une note d’acidité très appréciable face à la douceur des aubergines. Je me suis régalée de la première à la dernière bouchée.
Depuis, la recette a été itérée nombre fois et j’y compte bien cet été. Elle a l’avantage de bien se prêter aux sessions de batch-cooking en se préparant quasi toute seule et se conservant 3 jours. De plus, si jamais vous avez un reste, vous pouvez tout à fait le congeler et l’utiliser plus tard au besoin. Que demander de mieux ?
Alors, en attendant de la refaire, je voulais partager cette recette de ce mijoté aubergines pois chiches avec vous. Cela peut vous donner des idées pour changer vos recette cet été. Bon week-end !
Mijoté d’aubergines pois chiche à la provençale
Mijoté d’aubergines pois chiches à la provençale
Une recette de mijoté aubergines pois chiches à la provençale, un plat végétarien idéal batch-cooking. Délicieux et estival !
Saison de la recette : Juillet à Début Octobre
Pour 4 personnes :
250 g de pois chiche (non cuits)
2 aubergines
750 g de tomates environ
1 oignon
1 poivron rouge
2 gousses d’ail
2 cuillerées à soupe d’herbe de Provence
huile d’olive
sel et poivre
La veille, mettez les pois chiches à tremper dans de l’eau. Laissez les tremper au moins 1 nuit.
Le jour même, faites cuire les pois chiches dans de l’eau bouillante pendant 45 minutes environ.
Entre temps, Éplucher et émincer l’oignon. Épluchez et hachez les gousses d’ail. Réservez ces deux là à part.
Lavez les légumes. Retirez le pédoncule des aubergines et coupez en dés. 2 -3cm environ. Retirez le pédoncule des poivrons, retirez les pépins et découpez en petits dés. Retirez le pédoncule des tomates et concassez grossièrement.
Dans une sauteuse, faites chauffer un peu d’huile d’olive puis faites-y dorer oignon et ail. Ajouter les aubergine et les poivron, faites revenir à feu vif 5 à 7 minutes.
Ajouter les tomates, les herbes de Provence et laissez mijoter 20 à 30 minutes. Ajoutez les pois chiches dès qu’ils sont cuits.
Salez, poivrez à convenance.
Servez ce mijoté aubergines pois chiches chaud.
A l’avance : Ce mijoté aubergines pois chiches se prépare aisément à l’avance et se conserve 2 voire 3 jours au réfrigérateur. Vous pouvez également congeler en parts.
Accompagnez de boulghour ou de semoule pour les gros appétits.
Privilégiez bien des poivrons rouges ou jaunes, les verts seront trop acides.
Les amateurs d’épices pourront remplacer les herbes de Provence par du paprika et une pointe de piment. (Cela ne sera plus « à la provençale » mais tant que cela plaît :p )
Alors que l’été est arrivé, j’aimerais vous proposer une idée-recette qui devrait permettre de twister vos salades d’été (et plus). Pour l’anecdote, je suis actuellement en plein rush de déplacements professionnels, avec très peu de temps pour des activités « hors travail et famille ». La cuisine est restreinte aux basiques, sur le terrain j’ai remercié la pluie qui m’évite d’arroser le jardin. Mais j’ai pris le temps d’une bouffée d’air frais de cuisine sauvage?
On apprécie tous les salades, mais parfois il devient complexe de leur mettre la touche qui change. C’est dans le livre « la cuisine des arbres » que j’ai trouvé l’excellente idée de préparer des vinaigres ou huiles infusées aux feuilles d’arbres. Comme nous avons quelques figuier dans le coin, la variété était toute trouvée. Après préparation, je peux vous assurer que c’est très parfumé : des odeurs fruitées, d’amandes, de douceur. Pour les marinades ou les salades en sucré salé de l’été, cela promet. L’odeur et la saveur sont telles que j’ai fini par préparer un 2e bocal pour l’offrir à ma mère en cadeau « fête des mères en retard ».
Je voulais donc voulais partager l’idée avec vous et est espère que cela vous plaira. Bonne journée !
DIY – Huile de Figuier
Tutoriel : Huile de Figuier
Saison : Mai à Septembre
Matériel
Pour 1 bocal :
1 grosse poignée de feuilles de figuier (12-15 feuilles)
400 à 500 ml d’huile d’olive
1 bocal de 500 ml
Réalisation
Cueillez les feuilles. Lavez-les, épongez soigneusement, laissez sécher . Retirez le pédoncule.
Faites chauffer l’huile dans une casserole puis ajoutez les feuilles coupées en morceaux.
Retirez du feu et laissez infuser jusqu’à refroidissement complet (plus d’une heure).
Filtrez et placez dans une bouteille
Utilisation : Dans les salades ou plats, comme huile parfumée
Conservation : Sur l’été. Conservez au frais et à l’abri de la lumière.
Huile de Figuier
Balade Botanique – Potagères et sauvages (Juin 2023)
Bonjour à toutes et tous,
Ce matin je vous propose de partir en balade botanique rendre visite aux plantes et s’amuser de leurs traits de caractère. Mais cette fois nous n’allons que peu loin, juste dans mon potager, pour découvrir que nos potagères ont plein de points communs avec nos sauvages. Si l’idée vous amuse, venez.
Balade Botanique Juin dans mon potager
Juin est clairement un des mois d’abondance potagère, avec la fin des légumes de printemps et la pousse souvent frénétique des légumes d’été. C’est souvent à ce moment-là que les fleurs potagères apparaissent de partout et peuvent parfois nous rappeler celles que l’on croise sur les chemins de campagne. Cette ressemblance n’a rien au hasard : nos potagères sont souvent des sauvages sélectionnées pour leurs saveur, leur productivité, leur facilité de culture ou de consommation. Une des pierres fondatrices de cette culture potagère est la capitulaire de Villis de Charlemagne qui recommanda d’installer quelques plantes bien choisies dans les potagers.
Bref, ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de s’arrêter regarder les fleurs de mon potager, trouver la famille de plante et rechercher une plante sauvage de la même famille. Depuis plusieurs mois, j’ai laissé partir en fleurs nombre de mes légumes dans cet objectif (quitte à avoir un potager dans un état de bazar avancé, cf. photo du haut …). Le résultat me semble être une belle diversité de familles à découvrir. Allons-donc
Commençons donc cette balade botanique juin 2023 par regarder nos légumes d’hiver qui continuent leur cycle de vie au lieu de s’arrêter dans notre assiette. Vous le connaissez avec les feuilles blanches ou vertes et sa saveur qui se suffit à elle-même … et peut être moins avec ses grosses fleurs roses. Voici notre poireau en fleur. C’est ici que l’on reconnaît son appartenance à la famille des Alliacées (ou des ails), caractérisés par une haute tige, une inflorescence ronde et une odeur notable. Un autre Alliacée est l’oignon qui présente aujourd’hui de joli globes de fleurs blanches..
Fleur d’oignonFleur de poireau
Du côté des sauvages on peut actuellement trouver dans le Gers une sacré diversité d’ails sauvages (des Alliacée) avec leurs tiges hautes et leurs têtes ronde. Un des plus courant estl’ail des vigne (lien herbier), en dessous.. A noter qu’il existe même un « ail faux poireaux »que vous pouvez parfois voir dans les friches.
Autre légume d’hiver, j’ai nommé ici le navet (boule d’or). Quand on l’oublie dans le potager, la racine développe une haute tige rameuse, se terminant en plein d’inflorescences aux fleurs jaunes dorées. Certains d’entre vous feront sans doute le parallèle avec lamoutarde sauvage (lien herbier)et donc la famille des Brassicacée. Gagné. A noter que cette famille rassemble aussi les choux, la roquette, les radis…
Navet boule d’or en fleur (Avril)Moutarde noire en fleur (Avril)
Passons de la fin de l’hiver au début de printemps avec nos épinards (que j’ai laissé fleurir). Leurs inflorescence est assez discrète : la tige se prolonge en épi et l’on trouve des verticilles de fleurs vert-jaunes, petites. A noter que les blettes sont sur le même format avec plein d’inflorescences emplies de petites fleurs verte. Généralement, ce sont les abeilles qui vous informent de leurs floraisons.
Blettes en fleurs (avril)Epinard en fleurs (Avril)
Ces fleurs discrètes et ces inflorescences en épis sont typiques de la famille des Amaranthes (Amaranthus). Une certaine (mais discrète) variété de plantes de la famille des amaranthes sauvage colonise nos villes et nos potagers. Voici en exemple l‘amaranthe hybride (lien herbier)qui s’installe gentiment dans les espaces abandonnés pendant l’été.
Amarante hybride (Août)
Continuons d’avancer dans la saison et regardons les céleri branche aujourd’hui en fleur. Ils présentent des inflorescences en ombelle, elles mêmes organisées en petites sous ombelles blanches. Le céleri est de la famille des Apiacées (ex-Ombellifière). Il descend notamment de l’ache nodiflore dont on peut retrouver quelques pieds à droite à gauche dans la campagne. Les Ombellifères sont très nombreuses dans les prairies et les forêts entre la mi printemps et la fin de l’été.
Céleri branche en fleurs (Mai)
On y trouve par exemple les différentes sortes de cerfeuil, le sison, ou encore le panais sauvage, L’ombellifère la commune est sans doute notre carotte sauvage (lien herbier) qui fleuri en été et même en temps de sécheresse. Elles ne vont pas tarder de fleurir chez nous.
Carotte sauvage (Aout)
Nous avons fait la récolte courant mai et les quelques têtes d‘artichaut restantes offrent aujourd’hui le ballet coloré de leurs fleurs vives. Je dois avouer que le côté flashy m’a toujours émerveillé. Les artichauts font partie de la famille des Asteracées, souvent reconnaissables par leur inflorescence en capitule c’est à dire en « coupelle » composée. Cette coupelle semble héberger un grand nombre de « pétales » mais en fait ce sont chacun une fleur qui adopte soit une forme tubulée (tube) soit une forme de ligule (tube + 1 pétale). L’artichaut possède une capitule tubuliflore : fleurs toutes tubulées.
Fleur d’artichaut
Autre forme d’Asteraceae qui pousse dans nos potager : nos salades. Ci dessous une scarole d’hiver que j’ai laissé monter en fleurs. Les capitules sont liguliflore : fleurs toutes ligulées (pétale).
Scarole en fleurs
Du côté des sauvages, la famille des Asteracée est la 2e famille possédant le plus d’espèces (derrière les orchidées) et la variété des fleurs et des capitules reste impressionnante. Nous avons notre classique pissenlit avec ses capitules liguliflores Ou les centaurées (nb : plusieurs variétés) qui démarrent sa floraison dans le Gers, avec des fleurs composées (ici, une centaurée scabieuse). Vous pouvez repérer dessus les deux types de fleurs : les tubulées au centre, les ligulées à l’extérieur. A ces deux là, je pourrais rajouter les pâquerettes, marguerites, camomille, crépides, sénéçon, chardons, cirse etc…
Pissenlit (Mars)Centaurée (Juillet)
Continuons la balade botanique juin 2023 et passons dans les fleurs potagères de fin de printemps avec ici mes pois gourmands (qui ont été très en fleur sur juin). Beaucoup d’entre vous reconnaîtrons dans doute une des fleurs typiques des Fabaceae : famille des pois, dans laquelle nous retrouvons petits pois, pois gourmands, haricots, mais aussi pois chiches et lentilles.
Pois gourmand en fleurs (Juin)
Du côté des sauvages, nous en avons vu une grande partie pendant le printemps, sous le petit nom de gesse ou de vesce. En cette fin juin, c’est surtout la vesce de cracovie (lien herbier) qui fleuri dans les champs et bordures de champs, apportant des teintes colorées.
Je n’ai pas trouvé de légume se rapportant à cette famille mais il me semblait important d’en parler. Voici notre thym (un Thym Orange d’ailleurs…), de la famille des Lamiaceae. Cette vaste famille s’identifie par des feuilles disposées de manière opposée sur les tiges, une tige souvent carrée, des fleurs symétriques et bi-labiées : en forme presque de gueule. On y retrouve une grande partie de nos aromatiques méditerranéennes : thym, sauge, romarin
Thym Orange en fleurs (mai)
Du côté des sauvages, on trouve dedans les jolies sauges communes (lien herbier) qui agrémentent les prairies et font le régal des butineurs.
Passons aux légumes d’été et à ces familles de plantes potagères que l’on adore. Je vous présente déjà notre duo (en fait trio) : courgette-concombre-courge ou famille des Cucurbitacées. Chacune ont des fleurs jaunes aux pétales soudées, des feuilles plus ou moins grandes, et ont tendance à bien s’étaler sur le sol.
Fleur de courgette (Juin)Fleur de concombre (Juin)
Avec l’arrivée tardive des curcubitacées dans les potagers (les courgettes et courges sont originaires des Amériques), il n’existe pas pléthore de plantes de la même famille dans nos sauvages. La seule que je connaisse est la bryone, une plante grimpante des haies, aux fleurs vert-blanchâtres…dont les feuilles et la texture des pétales de fleurs peuvent effectivement rappeler nos courges.
Bryone en fleurs
Je terminerais cette balade botanique juin 2023 avec la star de nos plantes potagères, la tomate, dont tout le monde connaît les petites fleurs jaunes en étoile. Cette tomate appartient à la famille des Solanaceae, dans laquelle on retrouve nos pommes de terre ou nos aubergines.
Tomates en fleurs
Pour cette famille là, aussi, point de grande diversité des sauvages. Mais l’on retrouve assez aisément la morelle noire aux fleurs blanches et fruits noirs. Le mot « Solanacées » vient du latin sōlānum qui désignait une morelle, probablement la morelle noire (lien herbier), lui même dérivant du latin solari (soulager ) ou latin sōl (soleil), peut-être en raison de la forme de la fleur. Il y a une anecdote assez amusante sur les solanacées : toutes contiennent de la solanine, une substance toxique dont on ne mange par la plante n’importe comment. Les parties riches en solanines (potentiellement toxiques) ne se consomment pas comme :
les pommes-de-terre vertes
les feuilles, tiges et fruits immatures de la tomate .
la morelle noire jeune et ses fruits non mûrs
A noter que pour la morelle noire, ses feuilles bouillies et ses fruits mûrs (noirs) sont comestibles et consommés à différents endroit du globe.
Morelle noire en fleurs
Voilà; notre balade botanique juin 2023 entre les potagères et les sauvages se termine ici. Je pourrais encore discuter des heures des fleurs des différentes potagères mais le temps me manque 🙂
J’espère en tout cas que la balade vous a plu, et vous dit à bientôt !