Bonjour à toutes et tous,
Que diriez vous, à l’orée du week-end, de partir en balade botanique et retrouver les plantes de saison ? Après un été somme toute très clément, la fin d’été offre dans les prairies un nouveau bal de couleurs et de formes. Les fleurs de fin de saison sont sorties, certaines plantes relancent une floraison, et tout cela se traduit en un foisonnement de couleurs et de butineurs. Si le cœur vous en dit, je vous propose une petite balade botanique septembre dans les prairies du Gers, voir comment la fin d’été égaye les lieux.
Partons donc en début de soirée dans une prairie tranquille et entourée d’arbres. Avec les pluies de septembre, celle-ci est bien verte et chargée de fleurs..
Démarrons par rencontrer une des plantes que vous ne pouvez pas louper par sa couleur et sa taille (pouvant dépasser le mètre) : le sénéçon jacobée. Il forme des touffes fournies avec des inflorescences en corymbes emplies de petites fleurs jaunes rappelant les marguerites
A côté, ou plutôt à ses pieds, vous aurez sans doute retrouvé les inflorescences en globes roses de l’origan commun. Après nous avoir accompagné sur le début-milieu de l’été, il repars pour un tour en cette fin d’été. Cette plante comestible (les feuilles parfument aisément les plats) est un des restaurants favoris des pollinisateurs et notamment des papillons.
Plus discrète, l’aigremoine offre encore des épis dressés avec des petites fleurs jaunes en étoile. Il est amusant de regarder ses capsules (en bas de la tige), en cône épais, avec un côté fourni de nombreux petits poils. Soyez sûrs qu’ils s’accrocheront à vos vêtements ou aux poils des animaux, pour être transportés ailleurs et coloniser de nouveaux espaces.
Plus discrètes par leurs floraison, les carlines communes forment des marguerites sèches qui ne sont pas sans rappeler le soleil. Elles agrémenterons les bouquets secs sans mal. A noter qu’il existe une large variété d’espèces de carline dont notamment une « carline à feuille d’acanthe » dans l’Aveyron que l’on retrouve sur les portes de toutes les maison (source).
Cette prairie est bordée par un petit rû et donc un coin plus humide. C’est le spot favori pour notre panais commun qui fleuri en fin d’été. Cette plante se reconnaît par sa grande taille, une inflorescence en ombelle jaune aux fleurs avec de courts pétales. Vous ne pourrez pas le louper.
Je vous propose de continuer la balade dans une friche toute proche. En cette fin de journée, la lumière rasante du soleil fait briller toutes nos plante sà poils.
Une que vous avez sans doute rencontré sur les bords de route en admirant ses étonnantes couleurs : la sétaire glauque. Cette graminée est de la même famille que les herbes aux écouvillons de nos jardins. Sa capacité à coloniser tout espace libre laisse pantois. Sa forme d’épi est libé à la production de nombreuses soies jaunes-roussâtres très saillantes, qui doivent protéger les épillets.
A côté, impossible de ne pas remarquer les touffes roses et étalées de persicaire, que l’on peut aussi retrouver sur les premiers mètres des champs. Cette plante a le mérite de colorier aisément la campagne par ses feuilles triangulaires maculées de roses et ses épis colorés. A noter que vous vouez aussi trouver une espèce blanche 🙂
Plus discrète, la verveine officinale continue sa floraison en offrant des myriades de petites fleurs violettes claires. C’est elle la « vraie » verveine de nos campagnes.
Terminons notre balade botanique septembre en rencontrant deux envahisseuses que vous avez sans doute croisé dans les friches ou sur les bords de route. Commençons par la grande vergerette de sumatra que l’on reconnait assez vite par sa taille (elle dépasse aisément le mètre), son inflorescence en en corymbe très allongé et touffu, peuplé de multiples fleurs roses. Vous la voyez sans doute vous forme de hautes tiges dressées, emplies de feuilles et de fleurs.
Et enfin nous terminons par une squatteuse des friches qui est en fait une plante cultivé : le sorgho. Vous le voyez le plus souvent dans les champs, formant de grands épis larges, denses, et marrons-gris en fin d’été. Certains spécimens s’échappent et viennent coloniser friches et bords de route. Le sorgho est une céréale cultivée et consommable par nous et par les animaux, avec le mérite d’être économe en eau. Originaire de l’Afrique, il apprécie de plus en plus le climat du Sud avec le réchauffement climatique..
Nous voilà à la fin de cette balade botanique septembre. En espérant qu’elle vous aura intérésse(e), amusé(e), je vous souhaite de bonnes promenades dans les plantes et une bonne journée !