Bonjour à tous et toutes,
On se retrouve ce matin pour une petite balade à la découverte des trésors de nos champs et chemins de campagne. En effet vous avez été nombreux / nombreuses lors du dernier billet de balade botanique à me demander de continuer la série. Alors, pour vous faire plaisir, tant que la saison des fleurs continue (sans doute jusqu’en octobre dans le Midi) on essayera d’avoir un petit rendez vous « fleurs » tous les mois. : )
Si le cœur vous en dit, donc, chaussez baskets et chaussures de marche et partons en balade botanique juillet.
Juillet, c’est le plein été, la saison des chaleurs et du manque d’eau, la saison où la végétation est haute des herbes sèches. Les plantes les plus fragiles baissent de hauteur et se réfugient sous les herbes. Les plus résistantes ou celles qui ont les pieds dans l’eau poussent pour atteindre les hauteurs. Il n’est plus rare de voir des plantes « géantes » dépassant le mètre. Je vous propose une balade pour partir les découvrir.
Partons déjà dans les coins humides. Dans le Gers, les vallées sont toutes leurs petits rûs, servant à drainer l’eau lors des fortes pluies du printemps et d’automne. Ce sont aussi des terrains de jeu favoris de toutes les plantes adorant l’humidité. La plus grande de ces représentantes est sans doute la grande valériane qui termine sa floraison. Ses bouquets blancs sont un régal pour les yeux à la nuit tombée.
A côté de la valérianne, le regard peut vitre être attiré par les couleurs roses vives de la salicaire commune. Cette grande plante vit les pieds dans l’eau. Cela vaut le coup de s’en approcher car on peut découvrir de jolies fleurs étoilées.
En suivant le rû, un peu plus loin, nous pouvons tomber sur des hautes tiges ramifiées atteignant plus du mètre de hauteur. Elles présentent des petites fleurs roses vives à quatre pétales. Nous voici en présence de l’épilobe hérissée. On connaît souvent l’épilobe pour la version des montagnes (les grandes fleurs roses). Nous voici sur la version campagne.
A noter que les épilobes forment une vaste famille de plantes. A côté de l’hérissée, nous pouvons trouver de l’épilobe à 4 angles. Son étonnant nom vient de sa tige carrée à 4 angles. On la reconnaît par des fleurs roses pâles plus petite et une étamine en massue entière, alors qu’elle est séparée chez les autres. (Devant sur la photo au dessous).
En continuant un peu plus loin, proche du rû, nous pouvons enfin trouver les grandes tiges de petite bardane (oui c’est l’espèce « petite ») que l’on reconnaît assez aisément par ses inflorescences roses en boule, donc le calice (partie verte contenant la fleur) est rehaussé de piquant.
A côté, à hauteur des murs ou des broussailles, les jolies inflorescences du grand liseron mettent de la lumière. Ce dernier se distingue de celui des champs par sa grande taille et sa couleur blanche. Si vous vous promenez en soirée, vous pourrez remarquer que cette corolle prends parfois des teintes brillantes.
Je vous propose de changer de terrain pour continuer notre balade botanique juillet et rejoindre des coins secs où certaines plantes ont aussi opté pour l’option géante.
Tout en marchant, à hauteur des yeux, au dessus des herbes, vous pouvez sans doute dénicher de la vesce de Cracovie . Les vesce, plantes de la famille des pois avec des fleurs « à deux labelles » (un supérieur/ un inférieur) nous ont accompagnées pendant tout le printemps et ce sont d’autres représentantes qui nous suivent en été. La vesce de Cracovie se distingue très aisément des autres par la taille de son inflorescence, la présence de nombreuses fleurettes, et sa couleur vive. Sur le talus ou les bords de chemins, vous ne devriez pas la louper.
L’été, dans les coins secs c’est le temps des ombellifères. Ces plantes de la famille de la carotte sauvage, se caractérisent par un port aérien (qui laisse passer le vent dans les feuilles) et de grandes fleurs blanches en ombelles. Notre célèbre carotte sauvage, reconnaissable à son ombelle plate et dense une fois arrivée à maturité, est une des plus courantes que vous pourrez croiser.
Les ombellifères peuvent nous sembler touffue; mais ce n’est rien par rapport à la grandeur des cardères sauvages. On les surnomme souvent « chardon » par abus de langage mais ce sont bien des « cardères ». Il en existe des variantes mauves comme blanches. Elles sont adorées des papillons, et souvent utiles pour faire de jolis bouquets secs.
Et enfin, nous terminons avec les jolies fleurs bleues de chicorée sauvage, ancêtre de nos endives, chicons et chicorée du matin. Que la beauté de ses fleurs ne vous trompe pas, un plan en forme c’est aisément du mètre de hauteur. 🙂
Voilà, cette petite balade botanique juillet 2020. En espérant vous avoir distrait, amusé, je vous dis à une prochaine