Bonjour à tous,
Ce matin, je vous propose de partir en balade botanique regarder les petits trésors qui apparaissent dans nos haies automne. En cette période, il est temps de préparer la suite et la prochaine saison printanière, donc les arbustes et les arbres se chargent de baies et de fruits. Leur forme, leur couleur sont très variées, offrant un joli spectacle coloré. Mais avez vous fait attention à tous les détails ? Si non, venez avec moi 🙂
En cette période, sur le début de matinée ou la fin de journée, le soleil rasant teinte les paysages de couleurs dorées puis jaunes-orange, relevant les couleurs naissantes de la végétation.
Quant nous nous rapprochons des haies, le bal des baies colorées commence. Première que l’on repère assez vite, l’aubépine et ses cenelles rouges.
Puis nous pouvons voir les petites billes noires des cornouillers sanguins. Si en ce tout début d’automne certains sont encore bien verts, d’autres ont déjà adoré une teinte rougeoyante annonçant leur couleur d’automne.
Semblant copier les cornouillers, certaines viornes bien placées passent déjà au rouge. Nous ne voyons plus leurs baies noires car celles-ci ont été dévorées par les oiseaux en septembre.
Prenons un peu de recul pour regarder les jolies couleurs de ces haies 🙂
Et continuons la balade. Dans la série des baies rouges, on ne peut louper les cynorhodons ou baies d’églantier. Il est amusant de voir que chaque type d’églantier à sa forme de baie privilégiée :
- L’églantier commun dispose d’une grande baie de forme ovoïde
- L’églantier empervirens présente lui des petites baies rouges, en corymbes
Sur les églantiers, vous pouvez aussi apercevoir des galles (ou « barbe de Saint Pierre »). Une galle est une excroissance générée par des insectes (pour l’églantier, il semblerait que cela soit issu de la guêpe de l’églantier, source ) pour dispose d’un refuge. Elles se sont pas dangereuses pour les églantiers.
En passant à côté des haies, impossible de ne pas remarquer aussi les jolies branches des clématites des vignes, dont les inflorescences ont aujourd’hui pris leur forme d’aigrettes.
Et enfin, si jamais vous avez la chance de passer auprès d’une haie aménagée par une famille paysanne, il n’est pas rare de croiser des néflier d’Allemagne, qui aujourd’hui sont chargées de nèfles. Elles seront prêtes à consommer blets, après la première gelée.
Pour finir la balade botanique haie, je vous propose aussi de regarder les fruits formés par nos arbres des haies. Eux aussi ne sont pas en reste pour préparer la suite et les fruits.
On démarre par notre arbre de gourmandise favorite sans le Gers, j’ai nommé le Noyer. Les fruits sont aujourd’hui bien gros et en terminaison. Sous la « coque » verte, vous pourrez retrouver une noix, elle même coque du fruit.
Auprès des érables de toute sorte, on peut également observer de nombreux samarres (ou « hélicoptères » pour les petits). Ces samares s’envoleront aux premières tempêtes, iront loin, permettant ainsi la diffusion de l’espèce.
Et enfin, terminons par nos vénérables chênes, aujourd’hui chargés de glands. Ces glands donnent des éléments de reconnaissance entre différents types de chênes :
- si le gland dispose d’un long pédoncule (=tige) nous avons affaire à un chêne pédonculé.
- Si le gland n’a pas (ou peu) de pédoncule et son accolés à a branche, nous avons affaire à une autre espèce : le chêne sessile (sessile = pas de pédoncule) ou plus vraisemblablement dans le sud un chêne pubescent.
C’est au pied de ce vénérable chêne que nous nous quittons. En espérant que cette balade botanique dans les haies automne vous a plu, je vous souhaite une belle journée.