Après avoir travaillé pendant plus de deux ans à l’installation de rosiers anciens dans le jardin, ce printemps m’a donné le plaisir de les voir fleurir en nombre. Ne voulant pas garder le spectacle pour moi seule, je vous propose une galerie photographique des plus belles floraisons. : )
Note : Pour ceux/celles qui se posent la question : à part Rhapsody In Blue, les rosiers viennent tous des « rosiers anciens de la côme », un couple d’amateurs vendant des variétés anciennes de rosiers adaptées au climat de l’occitanie. Ils ont une collection démentielle !
Variegata di bolognaRose de ProvinsRhapsody in Blue
Pour vous montrer comment certains ont été généreux cette saison 🙂 (Il avait fait 2 fleurs en 2022)
En espérant que cette série de photographies rosiers anciens vous a fait plaisir, je vous souhaite une bonne journée
Confiture cerises et citron
Une gourmandise à savourer toute l’année
Bonjour à toutes et tous
Dans le Gers, il n’est pas rare de croiser, au détour d’un chemin, un vieux cerisier dressé comme un gardien des coteaux. J’ai toujours eu l’impression qu’ils marquaient autrefois les limites des parcelles rurales ou l’entrée des fermes. Ces vénérables cerisiers donnent encore des fruits rouges vif et brillants. Les heureux détenteurs de ces cerises ont donc tout le loisir de ces généreuses récoltes
L’année dernière, un voisin des coteaux nous a offert un panier débordant de cerises, “pour les plus-si-petits gourmands”, a-t-il dit avec un sourire. Il y en avait tant que nos quatre appétits ne pouvaient suffire. J’ai alors opté pour la plus délicieuse des méthodes pour conserver ces gourmandises s : la confiture de cerises.
Les cerises étant naturellement très sucrée, l’ajout du sucre pour la conservation peu conduire à une préparation saturée en sucre. J’ai trouvé l’équilibre en y glissant de zeste de citron — pour contrebalancer le sucre et rehausser le fruit d’une pointe d’acidité vive. Cette recette a fait l’unanimité à la maison, au point de nous accompagner avec bonheur tout au long de l’année.
Cette année, alors que la nouvelle récolte de cerises est arrivée, j’ai refait le plein auprès de ma productrice favorite. Et puisque la session confiture s’annonce ce week-end, je me suis dit que peut-être, vous aussi, aimeriez glisser cette douceur dans vos bocaux. La voici, pour que le plaisir soit partagé. Bonne journée !
Confiture cerises citron
Recette : Confiture cerises et citron
🍒 Saison : Juin 🕒 Temps de préparation : 40 min 🔥 Temps de Cuisson : 1 h
Ingrédients
Pour 4 à 6 pots :
2 kg de cerises (idéalement noires)
1 citron (zestes et jus)
750g de sucre
Réalisation
Lavez soigneusement les cerises et dénoyautez-les. Prélevez les zestes du citron à l’aide d’une râpe fine, puis pressez le jus/ Lavez et dénoyautez les cerises. Déposez les cerises, le sucre, le jus et les zestes dans un grand faitout. Mélangez bien et laissez macérer 1 h à température ambiante. (cf. 1)
À l’issue de ce temps, portez à feu vif pour faire fondre le sucre. Si les cerises rendent peu de jus, ajoutez un demi-verre d’eau pour amorcer la cuisson.
Faites cuire au moins 1/2 heure à feu moyen. À ce stade, vous pouvez mixer la confiture partiellement pour garder des morceaux, ou plus finement selon la texture souhaitée.
Poursuivez la cuisson à feu doux jusqu’à ce que la confiture épaississe. Vérifiez la prise à l’aide du test de l’assiette froide : une goutte de confiture placée dans une assiette ne doit plus couler si elle est prête.
Mise en pots :
Ébouillantez bocaux et couvercles de vos pots à confiture. Versez la confiture encore chaude, fermez aussitôt et retournez les pots. Laissez refroidir tête en bas avant de stocker.
Astuces :
Cette confiture peut s’utilise en tartines, pour garnir des gâteaux basques, tartes à la confiture (exemple). Elle peut aussi être servie avec du fromage pour un mets sucré salé.
Elle peut aussi s’utiliser en coulis : détendue à la casserole avec un peu d’eau chaude ou de jus de citron, la confiture devient un coulis pour panna cotta, fromage blanc, ou une glace maison.
Variantes : Vous pouvez ajouter des feuilles de verveine citronelle lors de la cuisson pour une note de finesse, ou encore du kirsh pour une saveur plus profonde
Conservation : Dans un endroit frais, à l’abri de la lumière, elle se conserve au moins un an.
Confiture cerises et citron
Comment cuisiner les pois gourmands ?
I. Présentation
Du côté des champs ou des potagers
Dans la vaste famille des pois, le pois gourmand ou pois mangetout ou encore pois beurre sont issus d’une variété de cultivars « Pisum sativum ». Ce sont des plantes où les gousses jeunes sont comestibles, notamment en raison de l’absence du « parchemin » : une sorte de voile qui durcit les gousses des autres variétés de pois (ex : petits pois).
En pratique, les pois gourmands se sèment dans les potagers soit en tout début de printemps, soit en automne pour les climats très doux. Il forme de nombreuses vrilles avec des paires de feuilles, vrilles qui adorent s’accrocher et grimper. Après une floraison rose ou blanche, des gousses plates et comestibles apparaissent. Généralement, le pois fini sa vie en début d’été. Il préfère nettement les climats doux, inférieurs à 24°C.
Vrille et fleur de pois gourmand dans mon potager (située à 1M50 !)
Un détour dans l’histoire
Le pois gourmand semble être une variété cultivée de pois depuis le Moyen Age; Les premières traces datent du live The Herball or Generall Historie of Plantes de John Gerad (Londres, 1597). Il semble s’être répandu en France sous le petit nom de pois beurre. On retrouve sa trace ensuite dans les vieux catalogue de graines (1911, Claude Boret, 1906, Clément Denaiff) et jusqu’à aujourd’hui. Il est aussi répandu aux USA, avec quelques hybridations pour que la gousse ne se torde pas en maturant, ou encore pour résister aux maladies.
Sur les étals
Du fait que la saison des pois gourmands reste assez courte, le pois gourmand est assez confidentiel sur les étals ou dans les magasins. Vous pouvez en trouver entre Mai et Juin, le reste étant importé.
Pois gourmands du jardin
II. Comment le cuisiner ?
Comment le préparer ?
Le pois gourmand peut être croqué cru (direct dans le potager) comme dégusté cuit.
Cru, il se prend tel que ou alors ébouillanté une trentaine de secondes pour l’attendrir
Cuit une cuisson assez rapide lui est préférable comme dans une poêlée, un wok, ou encore ajouté en toute fin de mijotage de plats plus complets (couscous, tajines..).
Dans quels plats ?
Cru, il fonctionne très bien en salade soit seul soit en accompagnant divers autre légumes du printemps.
Le pois gourmand marche très bien en wok ou en poêlée, où il apporte une note de croquant.
Il peut aussi s’intégrer dans des plats de légumes et céréales tels que couscous et tajines.
Avec quoi l’associer ?
Côté condiments, il fonctionne bien avec la sauce soja, le curry, le curcuma, les notes fumées (apportées par d’autres ingrédients, comme du tofu fumé ou des lardons fumés). La menthe et les herbes fines lui conviennent bien.
Côté légumes il s’accorde avec tous les autres pois & assimilés : petits pois, fèves.. ou encore les pommes de terre primeur. Plus étonnant, en fruit, il marche bien avec les fruits rouges qui apportent une note d’acidité ou alors le citron.
Assez doux, il gagne a être relevé d’un peu de fromage piquant tel que la feta et le fromage de chèvre (frais ou non).
III. Les recettes du blog
Retrouvez les recettes du blog pour vous inspirer :
Boulghour pois gourmands – Au Fil du ThymWok pois gourmands tofu fumé
Sources de l’article :
wikipédia (page dédiée)
50 Nuances d’orchis du Gers – Edition 2023
« Attraper » en photographie les orchidées sauvage est un de mes « loisirs » favoris lorsque vient le printemps. Leur diversité est telle dans le Gers que l’on peut découvrir plus d’une dizaine de variétés, sur des périodes s’étalant de mi Mars à Mi Juin. C’est une galerie des meilleures macrophotographies orchis de la saison 2023 que je souhaiterais partager ici. 🙂
Mars
On début avec les ophrys de mars que l’on retrouve sur certains coteaux calcaires protégés.
Avril
Avril voit le foisonnement des grands orchis pourpres dans les prairies sèches. Dans celles plus protégées, on peu découvrir cachés dans l’herbe les petits orchis bouffons et orchis peint. Pour qui sait regarder, on peut sur la fin du mois aussi apercevoir ainsi que les orchis homme pendu, aux teintes vertes mais à la forme si caractéristique.
Un petit florilège de la diversité d’Orchis d’Avril dans le Gers
Orchis PourpreOrchis homme penduOrchis BouffonOrchis peintOrchis peint
Mai
Mai annonce la « saison n°2 » des orchidées sauvages, avec l’apparition des orchis leurre où le labelle (pétale coloré en bas de la fleur) sert souvent à attirer les butineurs. La diversité des formes et des couleurs montre l’impressionnante adaptation de cette espèce de fleurs. Nouveauté de l’année grâce à une connaissance : la découverte des orchis funèbres et de l’endémique et rare orchis du Gers.
Ophrys funèbreOrchis du GersAnacamptis pyramidaux (fin mai)Ophrys Abeille
C’est à l’orée de l’été que se termine cette galerie de macrophotographies orchis. Il est temps de laisser place aux blés et aux tournesols 🙂
Tartinable de fèves
Bonjour à toutes et tous,
Cette année est visiblement une année à fèves et le potager sait se montrer particulièrement généreux. De partout, les plantes atteignent leur mètre de hauteur et se chargent de généreuses gousses bien charnues. Elles offrent l’opportunité de tenter nombre de recettes, apéritifs, clafoutis, salade, plat, accompagnement… D’ailleurs, en parlant d’apéritif, savez-vous que l’on peut décliner le mets « houmous »(traditionnellement aux pois chiches) avec des fèves. Même principe : fèves cuites, mixées avec de l’huile d’olive, sel, poivre condiment et nous y sommes. C’est très facile à préparer et rapide une fois qu’on a écossé les fèves
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que ce tartinable a eu beaucoup de succès à table. Que cela soit à l’apéritif avec des crackers, en condiment de salade, ou encore en fond de sandwich végétarien, on apprécie son pep’s et son crémeux. Si ce n’était pas si prenant d’écosser autant de fève, j’en referais dix fois dans la saison. 😉
En attendant, je voulais partager la recette de ce tartinable de fèves avec vous. Peu-être cela vous inspirera pour cette année .. ou plus. Bonne journée !
Tartinable feves
Recette : Tartinable de fèves
Saison de la recette : Mai – Juin Temps de préparation : 10 minutes (+ écossage) Temps de cuisson : 10 minutes
# Ingrédients
Pour 4 personnes :
250g de fèves décortiquées (environ 600 g de gousses)
3 à 4 cuillerées soupe d’huile d’olive
1/2 citron (jus + 1 cuillerée à café de zestes)
1/2 à 1 cuillerée à café rase de sel fin
poivre
1 pointe de couteau de cumin
# Réalisation
Écossez les fèves puis plongez-les dans de l’eau bouillante pendant 2 minutes. Égouttez et retirez la première peau.
Faites cuire les fèves durant 5 à 10 minutes dans de l’eau bouillante salée jusqu’à ce qu’elles soient bien tendres. Égouttez soigneusement. Pressez le citron pour récupérer le jus et récupérez les zestes (séparément)
Dans le bol d’un mixer, placez les fèves, l’huile d’olive, jus de citron, cumin, puis mixez jusqu’à obtenir une pâte homogène. Si la pâte est trop épaisse à votre goût, ajoutez une ou deux cuillerées à soupe d’eau.
Salez, poivrez et rectifiez l’assaisonnement à convenance. Placez la tartinable dans un contenant, parsemez de zestes de citron.
Servez frais
Astuces
Utilisez en tartinable apéritif, fond de tartine ou de sandwich.
Variante : vous pouvez varier les assaisonnements en remplaçant le cumin par du curry, ajoutant de la menthe ou de la coriandre fraîche.
Conservation : 48 à 72 heures
Tartinable de feves
Escapade à Roquefort-sur-Soulzon (Aveyron)
Bonjour à toutes et tous,
Cette semaine, je vous emmène en balade dans l’Aveyron, visiter un des lieux mythique des Fromages de France : Roquefort-sur-Soulzon. Si vous appréciez les paysages et les fromages, vous devriez vous aussi vous régaler.
Pour la petite histoire, nous sommes partis une semaine début mai et avons choisi d’aller dans le sud Aveyron qui cumule la proximité, un riche patrimoine historique, des paysages à couper le souffle, et une haute diversité botanique. Dans notre « planning de vacances », se plaçait en tête de liste une escapade à Roquefort-Sur-Soulzon visiter les caves et faire bonne provision de fromage. Je vous propose de venir avec nous (re)faire cette sortie.
Ou-va-t’on ?
Nous partons donc dans le sud-est de Aveyron, a une trentaine de kilomètres de Millau, précisément à Roquefort Sur Soulzon. Blotti sur un flanc de falaise, tout en longueur, la ville présente encore ses maisons historiques et son point de vue stupéfiant sur la vallée du Soulzon.
Le fromage “Roquefort”
La ville est célèbre par son fromage bleu persillé : leroquefort. Impossible donc de ne pas l’évoquer.
Remontons le temps : La « légende locale » raconte qu’un berger aurait oublié un pain de seigle et du caillé de brebis dans une des grottes pour aller courir la prétentaine. Quand il revint dans la grotte, pain et fromage était recouverts d’une pellicule de moisissure : du penicillium roqueforti. Le fromage ayant pris un sacré goût, les bergers ont donc commencé à produire du fromage bleu ici. Ce fromage fut apprécié par Charlemagne, puis Charles VI (XVe siècle). Ce dernier octroya à Roquefort-sur-Soulzon l’exclusivité de l’affinage du fromage (1411) restreignant l’aire de production et empêchant la contrefaçon.Le vrai essor commercial du fromage vint vers XIXe siècle avec la sélection des brebis de race Lacaune, la structuration d’une chaîne de production exploitant les caves ancestrales et la structuration de chaînes de distribution, notamment à l’aide du chemin de Fer. Aujourd’hui 7 maisons se partagent le marché français et international, et une AOP est en place depuis 1996.
Fromages (factices) dans une reconstitution de cave d’affinage (Caves Papillon)
Et pourquoi des caves à Roquefort-sur-Soulzon (et que là) ?
En fait, le roquefort dispose d’un processus de fabrication très particulier. Si on retrouve les étapes classiques (collecte du lait, formation d’un caillé, moulage en fromage, affinage) il se distingue par :
L’injection du penicillium roqueforti dans le fromage par un procédé de « piquage »
Un affinage a l’air libre dans des caves naturelles (grottes) de R. Ces grottes sont naturellement aérées par des failles appelées fleurines, qui maintiennent température et humidité constante. Cette étape dure 21 jours et permet le développement du penicillium roqueforti
Une deuxième étape d’affinage « à l’étouffée » (anaérobie) avec un fromage emballé, où le fromage mature mais le penicillium roqueforti ne se développe plus. (3 à 5-6 mois selon l’affinage). Actuellement, cette étape est faite à quelques kms de Roquefort pour libérer la place des caves naturelles.
Illustration Penicillium Roqueforti (Caves Gabriel Coulet)
C’est vraiment l’étape d’affinage à l’air libre dans les grottes aérées de Roquefort-Sur-Soulozon qui donne le goût si caractéristique. C’est devenu un critère de l’AOP Roquefort, ce qui restreint toujours la production (et le volume de production) du fromage autour de Roquefort-Sur-Soulzon même aujourd’hui.
Et pourquoi « roquefort » ? Par ce que c’est un fromage conçu dans un rocher (roque) et qui est fort en saveurs 😊
La Visite des caves
« L’attraction » principale de la ville est bien évidemment de faire la tournée des maisons de production de roquefort et de visiter les caves ou reconstitutions de caves. Ces visites permettent d’en apprendre plus sur l’histoire de la ville et la fabrication du fromage. Certaines sont libre, et d’autres guidées avec heure de départ fixe. N’hésitez pas à vous renseigner sur internet si vous souhaitez les faire.De notre côté, nous avons fait celle de Gabriel Coulet et celle du Papillon (notre marque favorite). Nous n’avons pas eu le temps de faire celle de la marque industrielle connue.Chez Gabriel Coulet, la visite est libre, démarrant par un film et terminant par une déambulation dans une reconstitution des caves.
Chez Papillon, la visite est guidée (le guide était très agréable d’ailleurs 😉 ) et permet de mieux comprendre comment est fabriqué le fromage, l’importance des caves et quelques spécificités de processus de fabrication. Quelques éléments nous ont beaucoup intéressé lors de la visite :
Une présentation des évolutions du processus de fabrication entre les années 1927 où tout était manuel, (notamment avec des ouvrières dites « cabanières ») et le processus actuel où beaucoup d’étapes sont automatisée.
L’explication qu’avant les fromages étaient affinés sur des étagères en chêne (en photo) alors qu’aujourd’hui la réglementation impose un affinage dans des bacs en plastique.
La présentation de leur méthode de fabrication du penicillium roqueforti, à l’aide de pain de seigle naturel, alors que d’autres utilisent du penicillium de laboratoire
Caves gabriel couletPrésentation de l’aveyronPains de seigle chez PapillonFromages chez papillon
Et pour certains, la dégustation était évidemment une étape incontournable. Il est d’ailleurs étonnant de noter les différences entre les roqueforts de différents affinages et des différents producteurs. Même si le processus est en grande ligne similaire, chacun à ses spécificités.
Que faire à côté de Roquefort-Sur-Soulzon ?
Il n’y a pas que les caves de fromage à visiter dans cette ville de Roquefort-Sur-Soulzon. Vous pouvez aussi :
Visiter la ville tout en longueur qui garde le charme de l’ancien avec ses vieilles maisons, ses ruelles étroites, ses escaliers en pierre, et un vaste nombre de sculptures mettant à l’honneur le terroir.
Monter vers l’ancienne abbaye ou vous aurez un point de vue sur la ville.
Monter vers le point de vue situé au-dessus du restaurant “roquefort société” pour avoir un magnifique point de vue sur la vallée. Les plus aventureux pourront faire un tour dans les ruines de la chapelle voire le pan de falaise. Il y a plein de groseilliers sauvages ^^
Simplement vous éloigner (en voiture) de la ville, contempler les magnifiques paysages de l’Aveyron. Sans doute croiserez vous des troupeaux de brebis Lacaune en passant, rappelant que vous êtes en pays de roquefort.
Voilà. J’espère que cette petite escapade vous a plu, intéressé, et peut être donné envie de faire un tour à Roquefort-Sur-Soulzon lors de vos vacances.Vous retrouverez d’autres billets sur nos vacances dans l’Aveyron dans les semaines à venir ( J’ai notamment de magnifiques randonnées-botaniques à partager avec vous !! ) ainsi que la recette de la gourmandise du coin.En vous souhaitant une bonne journée, je vous dis à bientôt.
C’est un des rois des fromages, qui mérite d’être mieux connu. : )
Son histoire
Le roquefort est un des plus vieux fromages français. La « légende locale » raconte qu’un berger aurait oublié un pain de seigle et du caillé de brebis dans une des grottes pour aller courir la prétentaine. Quand il revint dans la grotte, pain et fromage était recouverts d’une pellicule de moisissure : du penicillium roqueforti. Le fromage ayant pris un sacré goût, les bergers ont donc commencé à produire du fromage bleu ici.
Ce fromage fut apprécié par Charlemagne, puis Charles VI (XVe siècle). Ce dernier octroya à Roquefort-sur-Soulzon l’exclusivité de l’affinage du fromage (1411) restreignant l’aire de production et empêchant la contrefaçon. Diderot l’appela en 1742 dans sa Grande Encyclopédie en 1742 comme le « roi des fromages ».
Le vrai essor commercial du fromage vint vers XIXe siècle avec la sélection des brebis de race Lacaune (plus productive), la structuration d’une chaîne de production exploitant les caves ancestrales et la structuration de chaînes de distribution, notamment à l’aide du chemin de Fer. Plusieurs maisons de production/commerce se développèrent alors et diffusèrent le fromage bien loin de son terroir d’origine.Aujourd’hui 7 maisons se partagent le marché français et international, et une AOP est en place depuis 1996. L’AOP impose notamment l’affinage dans les caves de Roquefort-Sur-Soulzon qui restreint toujours la production (et le volume d production) du fromage autour de la ville.
Sa fabrication
Lee roquefort dispose d’un processus de fabrication très particulier :
Le lait provient uniquement de brebis de race lacaune, élevées en plein air et pâturant dans une aire géographique située autour de roquefort
Le lait est collecté est caillé avec de la présure de brebis. Le « caillé » prends alors l’apparence d’un gel.
Après un découpage et brassage, le caillé est moulé dans des moules ronds et hauts. Les fromages en formation prennent le nom de « pain »
L’extérieur du fromage est salé, puis Au cœur du fromage, on procède l’injection (« piquage ») du penicillium roqueforti dans le fromage.
Une première étape d’affinage a l’air libre dans des caves naturelles (grottes) de Roquefort est réalisée. Ces grottes sont naturellement aérées par des failles appelées fleurines, qui maintiennent température et humidité constante. Cette étape dure 21 jours et permet le développement du penicillium roqueforti
Une deuxième étape d’affinage « à l’étouffée » (anaérobie) avec un fromage emballé, où le fromage mature mais le penicillium roqueforti ne se développe pas. (3 à 5-6 mois selon l’affinage). (Actuellement, cette étape est faite à quelques kms de Roquefort pour libérer la place des caves naturelles)
Le fromage est ensuite découpé en différents portions, emballé et vendu
Dans les magasins / Sur les étals
Vous pouvez trouver du Roquefort prétranché ou à la découpe dans tous les rayons fromages des supermarchés, ou chez votre fromager préféré. A noter qu’il existe multiples sortes de Roquefort, chaque fabricant ayant ses spécificités (origine du penicillium roqueforti, temps d’affinage des fromages,.. ). On distingue généralement des roqueforts :
moins affinés et plus doux
plus affinés, plus fort
N’hésitez pas à demander conseil.
Roquefort
II. Comment le cuisiner ?
Comment l’utiliser ?
Par sa saveur prononcée, le roquefort est un excellent ingrédient pour relever les plats de l’apéritif au dessert.C’est un fromage qui se déguste aussi bien cru que cuit :
Cru, on privilégiera les tranches fines ou les petits cubes à insérer dans les plats.
Cuit, il parfume très vite un plat. Il faut faire attention qu’il fond vite et se « liquéfie » et que parfois il faut ajouter un élément de texture (par exemple mélange avec de l’emmenthal).
Dans quels plats ?
Cru, il se sert en tranches fines ou petit cubes sur des tartines, dans des salades.
Cuit, il s’intègre très bien dans les tartes, cakes salés, feuilletés, soufflés salés pour leur donner de la puissance de goût. On peut aussi l’intégrer dans un œuf cocotte plein de saveurs. On peut évidemment faire une délicieuse sauce fromagère (crème, roquefort, échalotes) qui relève très bien pâtes, pommes de terre, plats de légumes, ou certaines viandes.
Avec quoi l’associer ?
Le roquefort se marie très bien avec les noix, le miel, le romarin.
Il s’associe très bien avec les céréales (y compris le pain), pommes de terre, légumes doux tels que la courgette, carotte, potiron.
Il fonctionne aussi très bien avec les légumes à feuilles : épinards, blettes… Il se marie bien avec certains fruits comme la poire, les figues.
III. Les recettes du blog
Retrouvez toutes les recettes du blog pour vous inspirer :
Pour l’anecdote, à la maison, nous apprécions beaucoup des “tartes crumble” ou tartes avec une garniture moelleuse et un dessus croustillant. Ce n’est pas forcément du plus léger mais cela a un côté réconfortant et gourmand. Une des boulangeries du coin en prépare d’ailleurs d’excellentes. Ces tartes ont divers noms selon les origines et les ingrédients : Tartes crumble communément sur les blogs, la tarte d’Yport aux pommes et amandes pour la Normandie et en Italie, ou « Sbriciolata » en Italie. « Sbriciolata » signfie “gâteau émietté” et se compose traditionnellement d’une pâte, un fourrage de ricotta parfumée au citron, et d’un crumble.
J’ai découvert sur le (magnifique et toujours inspirant) blog “Un déjeuner de soleil” qu’on pouvait varier les recettes et proposer des déclinaisons saisonnières aux fruits. C’est ainsi qu’est arrivée cette recette. J’ai fait deux déviations vous à vis de la recette traditionnelle : 1) insérer des fraises en lamelles pour le côté fruité, 2) remplacer la ricotta (souvent épaisse) par du fromage bien égoutté (plus fondant). Le résultat a été une tarte gourmande, généreuse, très très appréciée de la maison. J’en ai tellement raffolé qu’à vrai dire.. tentation est très grande de l’itérer ce week-end avec les fraises du jardin..
En attendant de m’y remettre, je voulais partager la recette avec vous. Cela peut vous inspirer pour ce week-end prolongé… ou plus. Bonne gourmandise !
Sbriciolata aux fraises – Au Fil du ThymSbriciolata aux fraises – zoom sur une part
Recette : Sbriciolata aux fraises
Saison de la recette : Avril à Juin
Temps de préparation : 30 minutes
Temps de cuisson : 40 minutes
Ingrédients
Pour 6 personnes
220 g farine de blé
75g de poudre d’amande
100 g de beurre
1 œuf
100 g de sucre
1 cuillérée à café de bicarbonate alimentaire ou de levure chimique
1 pincée de sel
Pour la garniture:
400 g de fromage blanc ou de faisselle bien égouttée
60 g sucre
250 g de fraises (environ)
(facultatif) 2 cuillerées à soupe de floc de Gascogne
1/2 zeste de citron jaune
Réalisation.
Dans un saladier, disposez la farine, le bicarbonate, la poudre d’amande, le sucre, le sel. Ajoutez le beurre coupé en petits morceaux. Mélangez la pâte pour incorporer le beurre et la la sabler.
Ajoutez l’œuf et mélangez pour homogénéiser. La pâte finale ne doit pas être tout à fait homogène. Réservez.
Dans un autre saladier, mélangez le fromage blanc avec le citron, alcool, sucre.
Lavez les fraises, équeutez les et coupez les en deux.
Foncez un moule à tarte.
Divisez la pâte en « une grosse moitié » et « une petite moitié ». A la main, « Etalez » la grosse moitié de pâte dans votre moule afin de couvrir le fond et remonter sur les bords.
Versez la préparation au fromage blanc, puis répartissez les fraises.
Émiettez la deuxième moitié de pâte façon crumble.
Enfournez pour 45 minutes à 180°C.
Laissez bien refroidir avant de déguster la Sbriciolata aux fraises.
Servez tiède ou frais
Astuces :
Variantes : La recette originale contient de la ricotta. Vous pouvez essayer avec ce fromage ou tout autre fromage frais de votre choix.
Variante 2 : Variez les fruits en fonction de la saison : fruits rouges en fin de printemps, prunes en fin d’été, dés de poire en automne / hiver.