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Balade Botanique – En direct des prairies (Mai 2020)

Balade Botanique Mai 2020

Bonjour à tous et toutes,

Avec le beau temps de cette semaine de mai, que diriez vous de repartir en balade botanique , à la découverte des fleurs du moment ? La nature a beaucoup changé depuis notre dernière escapade, alors il y a de nombreuses espèces à (re)découvrir.  Chaussez des baskets, installez vous et venez. : )


Partons donc au petit matin dans les champs à proximité de la maison pour notre balade botanique mai. Les céréales ont bien poussé, recouvrant les terres d’étendues vertes. Les arbres prennent des teintes plus dures. Dans les prairies, tout a pris de la hauteur, des herbes aux plantes à fleurs. C’est le moment du printemps flamboyant.

Nous allons nous concentrer sur une prairie te ses abords. Les premières que l’on remarque donc sont les plus hautes et les plus vives, comme ce séneçon de Jacobée. C’est une plante native de France mais à tendance invasive, qui peuple aisément prairies et bords de champ jusqu’à l’automne. elle est aussi très prisée de certains butineurs

Dans les hautes herbes de la prairie, difficile de passer à côté des sauges des prés et de leurs grands épis violets. Les sauges représentent une vaste famille qui vont de la sauge officinale, aux sauges arbustives (sauges de Graham des jardins) ou aux espèces sauvages comme la courante et robuste sauge des prés. Toutes se reconnaissent par leurs fleurs à deux pétales dites labiées, qui font penser aux gueules.

Plus modérée en taille mais toujours aux couleurs vives, la lychnide fleur de coucou ou œillet des prés se reconnaît avec ses fleurs découpées et roses. Pour l’anecdote, est elle est de la même famille que la coquelourde des jardins utilisée en ornement. La dénomination de genre Lychnis signifierait « lampe »la coquelourde servait à faire des mèches pour les lampes à huile.

Pour rester à min hauteur, pas très loin des lynchis, dans les coins un peu secs, on peut trouver des amas de plante un peu grimpante, composée de multiples petites fleurs blanches. Il s’agit du gaillet mollugine. le gaillet a souvent été appellé caille-lait car il était utilisé pour faire cailler le lait pour former du fromage. En pratique, les études scientifiques des dernières années on démontré que c’était une fausse croyance.

Baissons en taille pour repérer dans la prairie les Rhinanthe crête-de-coq, dont le nom vient de la forme de la corolle de ses fleurs rappelant un bec. Le rhinanthe fait partie des plantes semi-parasites, c’est-à-dire qu’elles ont besoin de greffer leurs racines dans celles d’autre plantes pour y piquer des nutriments. En l’occurence, celle-ci adore squatter les graminées et les légumineuses.

On peut effectivement trouver nombre graminées dans cette prairie mais aussi des légumineuses ou famille des Fabaceae. La plus courante est la vesce de Bithynie, reconnaissable à ses fleurs composées d’un pétale du bas blanc (= ailes) et du pétale du haut (= étendard) violet.

Dans cette prairie, nous pouvons trouver une autre plante parasitaire, de couleur violet-jaune. Sa forme me laisse aucune ambiguïté : il s’agit d’une orobanche une plante parasitaire sans clorpophylle, qui pousse sur les racines d’une plant hôte et piquent les ressources nutritives   Leur forme et leur couleur dépends de la plante hôte, au poins où leur nom est souvent « orobanche de (hote) ». Celle ci semble être une orobanche du trèfle, et je vérifie effectivement qu’il y a (aussi) dutrèfle dans le coin.

Terminons avec une étonnante fleur de saison, aux grandes tiges rouges et aux fleurs semblant disposer d’un grand pétale bas. Il s’agit de sérapias à labelle, plantes de la famille des orchidées, typique du Sud. Cette variante «serapia vomifera »se reconnait par son grand labelle extérieur (le pétale du bas qui « pends » ) et la présence de poils sur ce pétale.

Enfin, je ne peux terminer la balade découverte fleurs des champs sans vous parler d’une des orchidées sauvages les plus courantes dans les prairies en cette saison : l’orchis pyramidal ou anacamptis pyramidal, reconnaissable par la forme pyramidal de son inflorescence et sa couleur rose (pâle ou vif).  C’est un orchis dont les fleurs sont dessinées spécialement pour les papillons à derrière le pétale du devant à 3 labelles, on peut trouver une grande tige (nommée éperon) que seuls les papillons avec leur grande trompe peuvent atteindre. 


Et nous voici à la fin de notre petite balade botanique mai, à la découverte fleurs des champs du moment. J’espère que la sortie vous a plu et vous a permit de vous évader.

Avant de vous laisser, une petite question Alors que le confinement va se lever souhaitez vous que l’on continue sur l’été ? Je peux tout à fait poursuivre ces billets sur l’été si vous le souhaitez mais il faut que vous y trouviez un intérêt. Dites moi, et sentez vous libre de donner votre opinion 🙂

Bonne journée !

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