Balade Botanique – Floraisons discrètes (Février 2021)

Bonjour à tous et toutes,

L’année dernière, pendant le confinement n°1, j’avais essayé par hasard des billets de balades botaniques à la découverte des fleurs des champs. L’idée était de vous montrer l’évolution de la nature dans la campagne (et plus) et profiter ensemble d’un petit moment d’évasion dans cette période difficile. Suite à vos commentaires enthousiastes, j’ai continués jusqu’à l’entrée de l’hiver. Aujourd’hui, je vous propose que l’on démarre la « saison 2 », qu’en dites vous ? Est ce que cela vous intéresse toujours ?

Pour démarrer cette saison, quelques infos rappels :

• Ces balades botaniques sont purement amateures, donc je peux encore me tromper sur les plantes.
• Comme j’habite dans le Midi (Sud Ouest de la France), les plantes sont très en avances par rapport à celles du Nord de la France .Comptez aisément un mois d’écart.

Reprenons donc nos balades botaniques en ce mois de février. Dans le Gers, même s’il fait encore froid, les prémisses du printemps se font déjà sentir : l’herbe et les champs de céréales commencent à verdir, les oiseaux se remettent à chanter, les friches arborent un peu de vert sous les herbes sèches de l’hiver.

Les premiers signes viennent des gentilles envahisseuses des friches,  des champs et des bords de route, dont une des plus courant représentant est le séneçon commun.  Il se reconnaît non pas par ses fleurs, qui sont souvent très discrètes (ici, les petits « tubes » jaunes) mais par les petites aigrettes blanches de l’époque des graines. Ce séneçon se retrouve à plusieurs moments de l’année, et dans les climats doux, il n’est pas rare de le découvrir même en hiver.

Dans les discrètes fleurs qui s’éveillent en février, la mercuriale annuelle tient une bonne place. Dans les friches ou les champs en jachère, elle peut être expansive niveau taille (elle fait facilement 40 à 50cm dans tous les sens). Par contre, il faut s’approcher pour voir ses inflorescences en épis vert pâles.

Dans les friches aussi, les premières touffes de rapistre rugueux commencent à sortir des fleurs jaunes vif. Première et plus rapide à fleurir des brassicaceae, elle sera bientôt rejointe par les choux potagers, moutardes & co. Pour reconnaître le rapistre, c’est facile : la plante est velue et ses feuilles ont une forme de lyre.

Dès que nous passons sous l’ombre des haies, surtout s’il y a de l’eau dans le coin, peuvent se découvrir les solaires ficaires. Elles poussent souvent en nombre, formant des coussins épais. Cette plante n’est consommable que très jeune, sinon elle deviens vite toxique. Un peu plus tard dans la saison, ces plantes peuvent former des colonies dorées qui égayeront fortement les bords de chemin.

Si vraiment vous êtes dans un coin humide (proche lac ou rû), peut être pourrez vous voir juste à côté les étonnantes lathrées clandestines, avec leurs fleurs violettes en forme de gueule. La lathrée est une plante parasitaire avec des tiges souterraines.

Et en ce mois de février, impossible de passer à côté des rapides pâquerettes dont certaines pointent déjà le petit bout de leur nez…

Il n’y a pas que les plantes basses qui fleurissent. Rapprochons nous des bosquets pour continuer notre balade botanique février. Les noisetiers sont actuellement en pleine floraison, offrant leurs chatons mâles jaune-vert au regard du promeneur. Regardez leur ballet dans banches, n’y a t-il pas quelque chose de poétique dans leur danse ?  Bientôt, ils tomberont des arbres et laisseront les jolies feuilles vert-tendre des noisetiers..

A côté du noisetier, l’orme champêtre lui aussi ouvert le bal des floraisons. Au premier regard, on peut être surpris par ces arbres remplis de bourgeons rouge bordeaux, bien visibles au loin. Mais quelques jours plus tard, ils peuvent s’ouvrir dans un ballet stellaire de toutes petites fleurs.

L’orme champêtre ne fleurit que rarement, uniquement sur les branches qui ont au moins deux ans,  donc c’est un arbre qui aime le calme. L’année dernière, un des spécimens en photo n’avait pas fleuri.

Je fini cette balade botanique février par le spectacle des inflorescence des frênes communs. Comme l’orme, ils forment des glomérules dorées, tirant au rouge sur la pointe. Le frêne est une espèce poussant vite, et particulièrement commune dans le Gers. Il adore les coins humides et il n’est pas rare de le retrouver en bord de ruisseau. Peut être en avez vous chez vous ?

Et nous voici à la fin de cette balade botanique février 2021. J’espère qu’elle vous a plu et que vous pourrez trouver proche de chez vous les plantes présentées ici.

Je vous souhaite un bon début de semaine !