Bonjour à tous et toutes,

Vous avez été nombreux / nombreuses à me demander de continuer pendant l’été ces billets de balade botanique, à la découverte de la flore locale. Alors en ce début d’été, je vous propose de pérenniser cette série de billets et de repartir en balade avec moi. Qu’en dites vous ?

Lors qu’arrive juin dans le Sud de la France, le foisonnement fleuri du printemps commence à ralentir. Nous voyons les fleurs tardives du printemps faire leur dernier ballet; et les fleurs résistantes à la chaleur et à la sécheresse faire leur apparition. Les paysages changent de couleurs pour adopter leurs teintes dorés. Dans cette balade botanique juin, partons donc à l’exploration des prairies et des nouvelles venues. 🙂

Nous partons au petit matin, avec le bruit des tracteurs qui s’activent aux premières moissons. Sur le bord des chemins envahis par les graminées, nous pouvons assez vite avoir le regard attiré par des touffes de couleur or. O il s’agit du gaillet vrai, variante jaune des gaillet mollugine que nous avons vu le mois dernier.

Après quelques pas supplémentaires, nous arrivons dans une grande prairie sèche. Après le bal des orchidées printanières, repoussent de  nouvelles fleurs. Je vous présente d’abord le plantain intermédiaire, et ses épis blancs-roses. Comme les autres variétés de plantain, il présent des propriétés médicinales intéressantes donc la faculté d’apaiser les piqures d’insectes. N’hésitez pas à frotter une de ses feuilles sur vos piqures de moustiques. :

A côté on peut apercevoir de belles vipérines communes, étonnantes plantes poilues, érigé, aux fleurs roses puis bleues à maturité. Leur nom tient dont à la forme des fruits pouvant rappeler une tête de vipère (source). Elles sont adorées des papillons et des sphinx.

Un peu plus loin dans le pré, des touches de roses attirent notre attention : Il s’agit des petites centaurées roses, petites fleurs bien vives. Les centaurées (de la famille des marguerites), sont une famille de fleurs roses qui nous accompagneront tout l’été. A noter que cette petite est connu en phytothérapie pour ses propriétés antioxydantes et saveurs amères aidant les troubles digestifs. On la retrouve d’ailleurs assez souvent dans les produits de phytothérapie.

Dans ces prairies basses qui n’ont pas été envahies par les herbes, les petites fleurs basses ont pu prendre place. C’est le temps de la brunelle commune et leurs inflorescences rouges violet.  Si vous passez en milieu de journée, sans doute les verrez vous courtisées par des papillons. A noter que la brunelle forme vite des tapis de feuilles/fleurs, ce qui en fait un bon couvre sol pour les jardins.

Je vous propose de changer de coin pour notre balade botanique juin et grimper sur les collines. Nous rejoignons une autre prairie 100% plein soleil, plutôt sèche et rocailleuse. Nous pouvons y trouver d’autres fleurs, celles adaptées au plein soleil et plein sec.

A peine arrivés, nous rencontrons déjà la bonjeanie hirsute (ou Pied-de-Coq), des plantes sous-arbustives. Elle s’identifie par son feuillage couleur gris bleu argenté, persistant, velu et des têtes de fleurs blanches. C’est en juin un « open bar » à butineur.

A côté, nous pouvons retrouver de nombreuses pousses de millepertuis perforé. Savez vous d’ailleurs comment reconnaître ce millepertuis ? Prenez une feuille, mettez là à la lumière, et vous verrez des milliers de petits trous. Les feuilles macérées dans de l’huile permettent de former l’huile de saint Jean, le meilleur après soleil naturel qui existe. : )

A côté, nous pouvons retrouver grandes inflorescence de la mauve des bois. Cette jolie plante de la famille des géraniums est une des rares qui passera tranquillement l’été, même en temps de canicule. Elle est en mesure de former un buisson de quasiment 1m sur 1m.   Vous ne pourrez sans doute pas la louper sur la route des vacances.

Pour finir la balade, nous terminons par un incontournable des coins secs et  un de mes chouchous : le thym serpolet. Cette variante de thym sauvage, à port plutôt rampant, est tout à fait comestible comme ses confrères thyms, et tout aussi adorée des pollinisateurs. Vous pourrez l’utiliser pour parfumer vos plats d’été.

C’est ici dans cette jolie prairie exposée que je vous laisse. J’espère que cette balade botanique juin 2020 vous a plu, amusé, intéressé. N’hésitez pas à partager en commentaire ce que vous rencontrez par-chez vous.

On se donne rendez-vous courant juillet pour aller rencontrer la végétation de juillet. Bonne Journée!

Bonjour à toutes et tous,

C’est un mets clin d’œil au sud voir à l’Espagne que vous retrouvez aujourd’hui. Si le nom de padrons ne vous dit rien, venez découvrir.

Les étals du Gers se garnissent assez allégrement de produits que l’on imagine plus pousser en d’Espagne comme les patate douces en hiver, pastèques en été, ou encore les padrons en juin. Les padrons ou Pimiento de Padrón sont en fait des pouvoirs ou piments de la ville de Padròn en Espagne, verts, de petite taille, et de pouvoir piquant moyen. Le climat gersois leur convient aussi et plusieurs producteurs locaux en proposent en cette saison.

Mes gourmands adorant les poivrons, ils voulurent vite gouter. Une recette assez courant en Espagne sont ces poivrons grillés/frits dans de l’huile d’olive, servis en tapas tels quels ou avec du pain (source : wikipédia:Padron). J’ai donc tenté la chose pour leur plus grand contentement. Sans être leur recette préférée de poivrons, c’est original, savoureux, change et passe tout seul. Les quelques tartines de padrons sautés à l’ail sont passées toutes seules (et pour une fois, c’est du légume ; ) ).

Je voulais donc vous proposer cette recette de padrons sautés si jamais vous en croisez sur vos étals. peut être cela vous inspirera ou donnera envie de tenter. Bonne journée

Bonjour à tous et toutes,

Lorsque le confinement s’est terminé, et notamment que la barrière des 1 km s’est levée, reprendre les habitudes de partir plusieurs heures en randonnée n’a pas été immédiat. Le calme du petit village du Gers où l’on réside m’allait bien. Au détour d’un jour férié, j’ai décidé de m’y remettre. J’ai opté pour la randonnée « Circuit du Moulin ») du village de Forgues (Haute Garonne), parfait pour une remise en jambes. Cette randonnée a vite pris la connotation d’école buissonnière : forêts, champs, proximités de ferme, les collines du Savès en toile de fond. Ce fut une très belle rando.. même si on ne voit pas ce fameux « moulin de Forgues ».

J’avais donc envie de la partager avec vous. J’espère que cela vous permettra de vous évader vous aussi.

Une fois la voiture garée, un grand panneau marque le circuit de départ. On débute le circuit en passant devant l’ancienne école communale. Charme des anciens villages

Nous rejoignons bien vite l’extérieur du village .. Vue sur les collines du Gers (Saves) à perte de vue..

démarré en haut des colines, la randonnée me fait bien vite descendre par la forêt pour rejoindre les vallées. Chemin faisant, je croise un étrange pont; et me souviens : Forgues possède encore les traces des anciens chemins de fers qui le parcourait. Nous sommes au niveau d’un de ses ponts..

Alors que j’attends le bas de la vallée, le chemin deviens boueux. Je suis accompagnée par les fleurs de saison : épiaire des bois (la rose) et des églantiers sauvages (blancs) dont un étonnant églantier grimpant jusqu’à pluisuers mètres de hauteur.

Le chemin se poursuit dans la boue du fond de vallée.

Un panneau bien caché marque le début de la remontée. Une pente raide pour atteindre l’autre côté de la vallée, sur la route de la coline.

Une fois sur la route, je suis accueillie par les touches colorées des fleurs, et notamment des orchis pyramidaux..

Il faut suivre la route goudronnée et passer aux abords d’une ancienne ferme :

Nous continuons sur la crête. Paysage champêtre ou l’on trouve 50 nuances de vert

Puis il nous faut descendre; Je descend encore de la colline pour rejoindre une nouvelle vallée bordée de champs de céréales. En ces instants, le silence règne et seuls les oiseaux se font entendre. Bienvenee dans la campagne !

Nous continuons le chemin et attaquons la montée sur une deuxième colline. Cette fois, les coquelicots sont nombreux

Je rejoins le sommet de la colline et la route goudronnée qui dessert les fermes. L’horizon se dégage.

Alors que j’en dépasse une, je ne suis plus seule à me promener :

Paysages champêtres à perte de vue..

A la faveur d’un rayon de soleil, les collines se teintent de couleur d’or..

Sur les deniers mètres en haut de la colline le paysage change, révélant les petits villages de la campagne garonnaise..

Le chemin bifurque et retourne dans les bois. Le toit végétal offre un bon moment de fraicheur.

Petit moment fun de la promenade : un vieux pont de bois à traverser pour passer le rû

Après la forêt, je rejoins une immense prairie fleurie :  sérapias (à gauche), orchis (milieu)se battent pour égayer l’herbe verte. Je me pose un moment admirer le spectacle

Avant de rejoindre de nouveau le haut de ma colline de départ, où je retrouve la vue sur l’immensité de la campagne.

Et traverser le village en passant devant les vieilles maisons..

Je retrouve ma voiture et vous laisse ici. J’espère que la balade vous a plu 🙂 Bonne journée !

Plus d’infos sur ce circuit du moulin Forgues :

• Départ de la randonnée à Forgues, en se gardant au centre du village (à côté du foyer rural)<
• Vous trouverez la trace GPS  sur IGN rando ou pouvez allez demander des infos à l’office de toursime de Rieumes