Bonjour à tous,
Si septembre est le passage incontournable des conserves de sauce tomate, mi octobre est le rendez vous incontournable d’une célèbre gourmandise : la pâte de coings ! Et pourtant, avec la pâte de coings et moi, c’est un peu « je t’aime, moi non plus »
En fait, il y a quelques années de là, un petit matin d’octobre, ne connaissant pas la chose, j’ai voulu essayer de réaliser cette gourmandise d’enfance. Mais dès le départ, j’ai bien vite déchanté sur son côté « rapide » avec ces satanés coings souvent biens durs à couper. Et on les pèle, et on les coupe en deux comme s’ils étaient du ciment, et on galère pour enlever ce trognon qui ne veut jamais partir en entier du premier coup.. de quoi parfois mettre sa patience à rude épreuve. Cependant, après la longue attente du séchage, l’appréciation que ma pate qu’elle a recueilli auprès de ma famille et de mes collègues m’a plus que motivé à en refaire. En plus, elle s’est avérée, c’est un excellent cadeau gourmand à partager chez des amis ou même lors des fêtes de fin d’année. 🙂
Alors depuis tous les ans c’est la même chose, sur un ou deux week ends d’octobre, je transforme ma cuisine en chantier pour faire ma pâte ^^
Avec le temps, j’ai testé différentes idées pour faire cette pâte, plus compotée, moins de sucre, des goûts supplémentaires, et j’ai fini par converger vers la recette que je vous propose aujourd’hui. La base de la pâte est similaire à toute celle du net (autant de sucre que de coings) , mais j’adore y ajouter de la vanille pour un petite saveur douce additionnelle. Cette saveur permet de contrebalancer le goût parfois assez fort du fruit, pour une vrai une pâte de coing vanille aux saveurs d’enfance.
Je vous partage ma recette… et vous souhaite bon courage si vous vous lancez dans la pâte de coing. C’est parfois un peu long ^^
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Recette : Pâte de coings vanille
Temps de préparation : 45 minutes
Temps de cuisson : 30 minutes
Ingrédients
Pour une quantité non négligeable de pâte de coings (quasi deux plaques four de 50*60cm)
- 1,5 kg de coing
- Le même poids de sucre que le poids de fruits cuits et épépinés (environ 1 kg)
- 1 belle gousse de vanille (environ 1 gousse par kilo de fruit cuit
- un mp3 empli de votre musique préférée ou une tablette avec vos séries préférées (pour passer le temps..)
Réalisation.
- Lavez vos coings, retirez la peau, coupez les en 4 et retirez le trognon. Idéalement, récupérez vos pépins et mettez les dans un sachet mousseline/à thé, ils aiderons à la prise de la pâte de coing.
- Dans une grande casserole, déposez les fruits, puis recouvrez d’eau. Faites les cuire dans l’eau bouillante jusqu’à ce que les coings soient bien tendres (15-20 min environ).
- Récupérez les, égouttez les bien et pesez les pour déterminer le poids de sucre.
- Dans la grande casserole, remettez les coings, le sucre, la gousse de vanille grattée (grain + gousse), le sachet contenant les pépins et un tout petit fond d’eau. Mixez la pâte.
- Portez à ébullition (pour que le sucre fonde), puis baissez à feu doux et laissez cuire une bonne quinzaine de minutes, en remuant de temps en temps. La cuisson est bonne lorsque la pâte se détache des bords de la casserole quand vous la remuez. (note : Si vous utilisez un sucre avec gélifiant, la pâte se décolle vite mais n’est pas forcément assez sèche, donc poursuivez la cuisson 10 à 15 minutes supplémentaires)
- Recouvrez des plaques de cuisson four avec du papier cuisson, puis versez y la pâte de coing sur une épaisseur de 1cm à 1,5 cm max (sinon cela sèchera mal). Tapez un peu sur la plaque pour lisser la pâte.
- Laissez sécher cette pâte pendant plusieurs jours dans un endroit sec et frais. [ Perso, je laisse sécher une bonne dizaine de jours.]
Astuces en vrac :
* Retirer le trognon : Les coings étant particulièrement durs, il est souvent difficile de retirer le trognon dans son intégralité sans y passer des heures. Parfois, je met les coings à cuire alors qu’il reste des morceaux, et les retire une fois que les coings sont bien attendris/en limite de compote.
* Le choix du sucre : Les coings étant riches en pectine, un simple sucre suffit pour assurer la prise de la pâte. Cependant, si vous voulez sécuriser le processus et ne pas passez des heures, vous pouvez couper avec un peu de sucre à confiture.
* Pour le séchage : Le mieux que j’ai testé est clairement la plaque de four recouverte de papier sulfurisé, car elle permet d’avoir une pâte de coing d’épaisseur homogène, et pas trop importante (1.5 cm max). Les moules en silicone ont quand à eu tendance à retenir un peu l’humidité. Pour la durée, c’est variable selon l’emplacement de votre séchage. Si la pâte se décolle sans problème (ou laisser des traces de compotée de fruits), c’est bon.
* Un peu de distraction : Si vous vous lancez dans la réalisation d’une belle quantité de pâte, mettez à portée un mp3 avec votre musique préférée, une tablette avec une série.. car c’est long 😉
Mots clés : coing, pâte de coing, confiserie
Bonjour Florence, j’ai un cognassier dans mon verger, il est bien chargé cette année ! Tout le monde adore la pâte de coings, …c’est vrai que c’est long à faire ! Juste une précision dans la recette. Primo, ne vaut-il pas mieux les faire cuire avec la peau, qui contient aussi de la pectine, après avoir enlevé le duvet, bien sûr ! Secondo…j’ai l’habitude de passer les coings cuits au presse purée ( a l’ancienne!), ensuite peser et cuire avec le même poids de sucre cristallisé. Qu’en pensez-vous ? Est ce inutile, cette étape ??? Merci pour toutes vos bonnes recettes,…et pour votre réponse ( laupeltier@gmail.com) Laurence
Bonjour,
Vis à vis de la cuisson avec la peau, je n’ai pas testé. De ce que je lis, il n’est pas recommandé d’utiliser la peau. Peut être y a t-il dedans beaucoup de tanins ou autres..
Pour le passage au presse purée, je ne le fait pas car je n’ai pas de presse purée. Je mixe simplement une fois que les coings sont très fondants. Faites selon vos habitudes, l’important c’est que le résultat plaise 🙂
bonne journée
J’ai laissé la pâte de coings à sécher pendant 3 semaines. Résultat de ce long travail bien fastidieux : moisie la pâte ! Peut-être ai-je été trop soucieuse de ne pas sucrer à l’excès…
Bonjour,
Je suis désolée pour vous que la pâte n’ai pas tenue. Cela peut avoir différentes origines :
1 – La quantité de sucre : il est indispensable de mettre le même poids de sucre que le poids de fruits. Ce n’est pas pour une question de goût qu’on l’ajoute mais pour la conservation. Le sucre est en effet un conservateur, et c’est lui qui permet la tenue de la pâte. Si vous l’avez réduit, ce n’est pas étonnant que la pâte se soit mal conservée
2 – le temps de cuisson : il faut cuire suffisamment la pâte pour qu’elle ne soit pas trop liquide une fois sortie de la casserole, et se détache bien des bords. De plus, un bon temps de cuisson permet de réduire le temps de séchage. Je ne le cacherais pas, sur mes premières moutures de pâtes, je ne la cuisais pas assez et elle ne me tenait pas, et c’est avec le temps et les essais que j’ai réussi à trouver le bon temps de cuisson.
3- le séchage : il doit être réalisé dans une pièce assez sèche et peu chaude, pour éviter que les moisissure n’y trouvent déjà un terrain favorable. La pâte ne soit pas être mise dans des moules en silicone retenant l’humidité, et étalée plutôt finement.
4- Les fruits : privilégier des fruits de saison, qui n’ont pas déjà commencé à moisir, sinon cela augmente les chances d’avoir une pâte qui moisi.
Voilà, mes quelques idées. Est ce que la correspond à une de vos conditions de réalisation de la pâte ?
Cordialement
Vu que c’est ma deuxième fournée de l’année, j’ai tenté la simplification….
1 fournée cuite colle dans la recette, en râlant pour enlever le trognon
1 fournée avec des coings cuits au four, sans eau, 30min: épluchage facile, j’ai l’impression que la cuisson finale était plus longue, la pâte de fruit est plus fruitée que la première fournée.
Par contre les 2 à la vanille, je ne suis pas fan habituellement, j’avais peur que ce soit trop fort: pas du tout, c’est très léger en goût (1/2 gousse pour 420g de fruit) et les petits grains dans la.pâte, c’est très joli!
A bientôt pour la sole….
Coucou,
Merci pour ton « compte rendu de test », je ne connaissais pas la technique de la cuisson au four.. Et je pense que j’essayerais pour ma dernière fournée de coing car j’en ai marre de me faire mal aux mains ^^
Pour la vanille, oui, c’était exactement le but : un petit goût supplémentaire, mais sans atténuer le fruit (on veut de la pâte de coing, pas de la pâte de vanille ^^). Contente que l’idée te plaise 🙂
ça ressemble aux pâtes de fruits les pâtes de coings ? Je n »en ai jamais mangé je crois…
Oui, la pâte de coing est une pâte de fruits au coing. De même que toi, je n’en avais jamais mangé avant d’en faire une maison. Essayes si tu as le temps, c’est « à avoir testé au moins une fois » .. et puis cela fait un super cadeau gourmand 🙂
Tu es courageuse!! je ne suis pas sure que j’aurais la patiance.
C’est effectivement un peu long ,mais le résultat en vaut la peine. A la maison on adore 😉 belle journée
C’est vrai que le coing c’est dur et qu’il se laisse pas faire comme ça mais c’est pour mieux l’apprécier ensuite 🙂 on adore à la maison ! Bisous ma belle :*
hummmm sympa
C’est effectivement très long mais je pense que le jeu en vaut la chandelle !! tu les as faites à la perfection !! une jolie forme en plus. J’ai un cognassier du japon dans mon jardin qui a beaucoup donné cette année, mais on jette tout ! lorsqu’on l’a acheté, la vendeuse nous a dit « et ne vous avisez pas de manger les fruits, il ne sont pas comestibles… » Tous les ans ça me fait mal au coeur. j’ai fait des recherches sur google, certains disent que si ils peuvent se manger d’autres non… dans le doute on s’abstient… bravo pour cette jolie réalisation Paruline ! gros bisous
certe c’est un peu long mais ça en vaut la peine!!!! bisous