Bonsoir à tous et toutes
Que diriez vous d’une balade à la campagne, par écrans interposés ? A ma grande surprise, vous avez été nombreux / nombreuses à apprécier le billet à la découverte des fleurs des champs, posté par plus tard qu’il y a 15 jours; alors je vous propose la session n°2. D’ailleurs, j’en profite pour signaler à ceux/celles qui sont curieux d’identifier les fleurs, vous pouvez trouver mon herbier personnel sur le blog en suivant ce lien 😉
Mais allons donc ! Dans le petit chemin agricole à côté de la maison, où nous partons nous promener une demi-heure – 3/4 d’heure pour sortir les « fauves », le printemps avance. Les feuilles des arbres commencent à apparaître avec le vert tendre si particulier. Les fleurs précoces laissent place à celles de mi-printemps. On voit les pissenlit passer de la fleur aux légères aigrettes. On voit les plantes grandir et atteindre parfois de belles hauteurs. Des nouvelles couleurs et nouvelles formes apparaissent, invitant à découvrir de nouvelles fleurs..
Nous commençons notre balade juste à côté de la maison, où j’ai passer un temps certain à débroussailler / retirer les ronces qui envahissaient les lieux. A côté de la « dépendance » abandonnée, les ronces ont laissé place aux on aux grandes inflorescences de la lunaire annuelle. Elle est aussi surnommée monnaie du pape car elle présente en été des sachets de graines de la taille d’une pièce de monnaie. Je me souviens d’ailleurs qu’il y en avait dans le jardin de ma grand mère 😉
Prenons donc notre petit chemin, retrouver les fleurs des champs. Dans les bordures herbeuses poussent dorénavant des touffes de fleurs vert-jaunes. Il s’agit d’euphobres verruqueuse . L’Euphobre désigne une famille de plantes à floraison verte, pouvant prendre différentes tailles et formats. Certaines sont sauvages, d’autres utilisées en ornement. On en trouve souvent des variantes ornementales dans des villes du Sud (Il y en a a Toulouse :p ), en massif avec des inflorescences hautes de facile 50cm. Peut être en avez vous déjà vu ?
A côté, je note l’apparition de petites fleurs blanches. La disposition des fleurs laisse penser à une ombellifère classique comme le cerfeuil (ou la carotte sauvage), mais elle se distingue par la forme asymétrique de ces pétales. Il s’agit de la scandix ou Peigne de Vénus, une petite fleur précoce. Si comme moi vous pensez que le nom de « peigne » vient de sont pétale bien prononcé, vous vous trompez. Cela vient en fait de la forme de ses (futurs) fruits 🙂
Juste à côté, dans un coin un peu dégagé, on peut voir les épis bleu de la bugle rampante. Cette dernière pousse un peu partout dès le printemps, du moment qu’il y a un peu d’herbes et de soleil. Elle n’est jamais seule, même si elle respecte la distanciation florale avec ses congénères. 🙂 Savez vous d’ailleurs qu’elle est souvent conseillée comme couvre sol dans les jardins ?
Dans ce terrain, la bugle rampante bataille avec les pâquerettes pour savoir qui s’implantera le plus. Je vous préparer d’ailleurs pour la fin de semaine un billet avec une astuce beauté avec ces charmantes pâquerettes, si cela vous dit ;
Je continue mon chemin en passant sur le bord d’un champ en jachère. Dans la terre déjà durcie par le soleil, je découvre une étonnante fleurs des champs aux inflorescences « explosée » : la passerage champêtre. Nous voici encore en présence d’une représentante de la famille des choux, même si celle-ci n’y ressemble guère ! Les choux sont vraiment étonnants !
Nous continuons dans le chemin pour avancer vers un coin bordé d’arbres et de buissons. Les premières feuilles sont largement apparues, et nous contempler les boules fleuries de la viorne lantane, un joli buisson avec des feuilles en forme de cœur. Ces fleurs sont très prisées par les bourdons, qui s’en « gavent » quand le soleil apparait. En tout début d’été, elles auront laissé place à de jolies grappes de baies rouges très décoratives. Si vous possédez un jardin et de, je vous recommande de planter une viorne lantane à l’automne. Une valeur sûre déco !
Dans ce coin à la mi ombre, j’ai vu apparaître de grandes plantes avec des feuilles pointues. La floraison a confirmé mon intuition : il s’agit bien des allaire officinales, des plantes de la famille des choux (Brassicaceae). Mais son nom vous met peut être sur la piste de sa particularité…. N’évoque-t-il pas l’ail ?.. Et oui, celle plante sens l’ail et peut s’utiliser pour condimenter un plat au goût d’ail. C’est nettement moins fort que l’ail des ours si vous connaissez, mais parfumé quand même 😉
Dans ce coin forestier, juste à côté des allaires, on peut voir de petites fleurs rouges flashy. Leurs feuilles à forme ronde mais bien découpées ne laissent pas de doute quand à leur petit nom : il s’agit des géranium herbe à Robert. Cette dernière est assez commune en France, même si elle s’avère ici très précoce (elle pousse plutôt en Mai en Drôme). Son nom viendrai sa couleur rougeâtre, ruber en latin, qui a dérivé en « robert ». La prochaine fois que vous croisez un Robert, parlez lui de sa fleur 😉
Juste à côté, dans une sortie de prairie aménagée, je découvre avec amusement des petites fleurs des champs blanches en forme d’étoile, tout au ras du sol. Il s’agit des ornithogales ou « Etoiles de Bethléem ». Ces demoiselles appartiennent à la famille des asperges (Asparagaceae) et sont relativement rares dans nos prairies. Il existe plusieurs variantes, des toxiques et des comestibles, mais je ne saurais vous assurer de qui est qui 😉
Un peu plus loin, je rejoins une prairie en friche. Il y a 15j, elle était avant recouverte de plantain lancéolé et de pissenlits couleur soleil et maintenant c’est un ballet d’épis noirs et d’aigrettes blanches. Pour l’anecdote, n’essayez jamais de prendre en photo une aigrette de pissenlit avec un chien dans mes pattes. A peine vous mettez genoux à terre, il vient quémander une caresse et écrase votre pissenlit ! 😉
Par contre, vous pouvez lui lancer un bâton, et aller vite en besogne photo 😉
Au bord de ce champ, passe un ruisseau. Je m’approche pendant que les « fauves » s’y plongent, en quêtes de fleurs. Avec stupéfaction, je découvre de la consoude officinale, une plante médicinale. Elle était réputée au moyen âge pour aider à consolider les os lors des fractures (d’ou « consoude »). Ses feuilles se mangent aussi en beignets 🙂
Un tout petit peu plus loin, au bord des buissons, je retrouve quelques arbres et un terrain presque forestier. C’est de là que s’élancent vers le ciel les fils grimpants de la vesce commune. Les vesces appartiennent à la famille des pois (les fabaceae), dont vous devez connaître les fèves, petits pois, pois cassés. D’ailleurs, pour l’anecdote : prenez cette fleur de vesce (qui ne mesure que quelques millimètres) et augmenter sa taille jusqu’à disposer d’une fleur de quelques centimètres : vous avez la fleur de (certaines variétés) de petits pois 🙂
Belle journée !
Merci pour ce bol d’air virtuel !
Je suis bluffée ! Comment connaissez- vous tous ces noms de fleurs ? Quelle culture, bravo. Je suis admirative. C’est magnifique, j’ai beaucoup aimé. Merci ! Et cordialement.
Bonsoir,
Merci pour votre mot, mais je n’ai pas grand mérite. J’adore les fleurs et a force de leur tirer le portrait en macrophotographie, il m’a paru évident de tenter d’apprendre à les identifier pour mieux les trouver. 😉 C’est ma 4e année de chasse/ herbier de fleurs, et j’en ai près de 500 à mon actif. (cf . herbier => https://aufilduthym.fr/herbiers/) . Quand on aime, on ne compte pas : )
Bonne soirée