Bonjour à tous et toutes,
On se retrouve ce matin pour une petite balade à la découverte des trésors de nos champs et chemins de campagne. En effet vous avez été nombreux / nombreuses lors du dernier billet sur la découverte des fleurs des champs à me demander de continuer la série même si nous pouvions tous ressortir. Alors, pour vous faire plaisir, tant que la saison des fleurs continue (sans doute jusqu’en octobre dans le Midi) on essayera d’avoir un petit rendez vous « fleurs » tous les mois. ; )
Pour rappel; les épisodes précédents
Juillet, c’est le plein été, la saison des chaleurs et du manque d’eau. La végétation ralenti souvent sa pousse mais reste néanmoins très dense. Côté fleurs, nous retrouvons surtout celles qui sont les plus résistances, – parfois invasives – ou alors celles qui adorent la chaleur de l’été. Il nous faut un peu plus ouvrir l’oeil pour les trouver les fleurs des champs été, cachées dans les recoins à l’ombre ou dans les friches tranquilles..
Nous allons débuter notre balade en découvrant sur les bords des murs et/ou des champs les jolies inflorescences du grand liseron. Ce dernier se distingue de celui des champs par sa grande taille et sa couleur blanche. Si vous vous promenez en soirée, vous pourrez remarquer que cette corolle prends parfois des teintes brillantes.
A côté du liseron, que cela soit au soleil ou à l’ombre, vous pouvez sans doute dénicher de la vesce de Cracovie . Les vesce, plantes de la famille des pois avec des fleurs « à deux labelles » (un supérieur/ un inférieur) nous ont accompagnées pendant tout le printemps et ce sont d’autres représentantes qui nous suivent en été. La vesce de Cracovie se distingue très aisément des autres par la taille de son inflorescence, la présence de nombreuses fleurettes, et sa couleur vive. Sur le talus ou les bords de chemins, vous ne devriez pas la louper.
L’été, dans les pelouses ou les champs en friches, c’est le temps des ombellifières. Ces plantes de la famille de la carotte sauvage, se caractérisent par un port aérien (qui laisse passer le vent dans les feuilles) et de grandes fleurs blanches en ombelles. Sur le bord de notre route, nous en rencontrons plusieurs. D’abord, notre célèbre et commune carotte sauvage, reconnaissable à son ombelle plate et dense une fois arrivée à maturité.
- Carotte sauvage
Les ombellifères sont une famille très très nombreuses. En fin de printemps notamment, nous pouvons admirer le cerfeuil et ses multiples variantes. En juillet, dans les friches du Gers, j’ai découvert de l‘Amni commun : ombellifère donc l’inflorescence est découpée ene nombreuses sous ombelle, les feuiles découpées avec des sortes de dents. On en découvre toujours quand on regarde bien 🙂
Certaines des ombellifères peuvent atteindre un bon mètre de hauteur, ce qui nous semble déjà touffu; mais ce n’est rien par rapport à la grandeur des cardères sauvages. On les surnomme souvent « chardon » par abus de langage mais ce sont bien des « cardères ». Il en existe des variantes mauves comme blanches. Elles sont adorées des papillons, et souvent utiles pour faire de jolis bouquets secs.
Dans les friches et les champs, en cette période, il n’y a pas que les chardons, vous pouvez aussi trouver d’étonnants locataires 😉
Dans les friches ou les bords de routes, à bonne hauteur également, vous avez sans doute remarqué les jolies chicorées sauvages (ou barbe de capucin dans certaines régions). La chicorée est une plante de la famille des asteraceae (marguerites, pissenlits ), et ses fleurs sont très très proches des fleurs de nos classiques salades (laitue par exemple). A noter qu’il ne faut pas confondre cette chicorée sauvage avec l’espèce chicorée endive, qui sers pour nos salades d’hiver 🙂
Dans les friches, les bords de chemins, talus abandonnés, impossible de passer à côté des pionnières de la colonisation de terrain. La plus commune des représentantes est la picride fausse vipérine, reconnaissable par sa tige, ses feuilles et ses sépales hérissés. Si vous la laissez pousser, elle peut aisément atteindre 1m de hauteur et 1m50 de largeur. Y’en a dans la racine ^^
Sur les bords de route, peut être croiserez vous aussi la délicate verveine officinale avec ses minuscules petites fleurs violet pâle. Cette plante possède de nombreuses vertus médicinales et la tisane de verveine était assez connue. Aujourd’hui on lui préfère souvent la verveine citronnelle, plus aromatique. Son port aérien la rends très gracieuse dans les champs et les jardins, mais c’est une plaie à prendre en photo car elle bouge au moindre vent !
Dans le gers, les champs dans les vallées sont souvent bordés de petits rûs, servant à drainer l’eau lors des fortes pluies du printemps et d’automne. Ce sont aussi des terrains de jeu favoris de toutes les plantes adorant l’humidité. La plus grande de ces représentantes est sans doute la grande valérianne, que nous avons croisé le mois dernier et qui termine sa floraison. Ses bouquets blancs sont un régal pour les yeux à la nuit tombée.
A côté, on trouve souvent de la pulicaire commune ou Herbe de Saint Roch, dont la fleur n’est pas sans rappeler le tournesol. Pas de propriétés médicinales connues, mais cela ne l’empêche pas d’être jolie ^^
Grimpons un peu sur les collines retrouver les prairies sèches.
Arrivée dans la prairie sèche, je suis d’abord stupéfaite par la masse d’origan sauvage qui pousse en touffe. Cette plante aromatique est très commune dans le Sud de la France, et apporte dans les champs des notes aromatiques poivrées tout à fait délicieuse. Comme le thym ou la sauge, l’origan est une herbe aux multiples usages : condimentaire, médicinale (antiseptique), décorative et adorée des papillons ! N’hésitez pas à mettre cette fleurs des champs été dans votre jardin, elle est très robuste.
Je terminerais la balade en vous présentant une fleur commune qui m’amuse beaucoup par sa forme : la clinopode vulgaire ou sarriette commune. Son inflorescence de compose de multiples soucoupes bordées de poils, qui se parent vite de billes de rosée scintillantes. C’est un régal en photo le matin. 🙂 Quand elle n’est pas en fleur, on peut la confondre aisément avec l’origan. En tout cas, elle plaît tout autant aux butineurs d’été !
Voilà, cette petite balade fleurs des champs été de ce mois de juillet 2020. En espérant vous avoir distrait, amusé, je vous dis à une prochaine !
Un grand merci pour cette promenade hebdomadaire. Je l’attends avec le plaisir de savoir que je vais pouvoir mettre un nom sur les fleurs que je vais rencontrer. Ce serait bien qu’on apprenne tout au long de la scolarité un peu plus des fleurs qui nous entoure…
Bonjour,
merci 🙂 Cela me touche de savoir que ces billets sont attendus.
Vis à vis des plantes, le problème est que dès que l’on rentre dans de la « vraie » botanique, cela deviens vite complexe avec une masse de termes et de détails à retenir (ce que n’arrive pas). Pour les enfants cela me semble trop ardu. Et puis, cela ne parlera forcément pas aux citadins..
N’hésitez pas à repasser me dire quelles plantes vous avez trouvé 😉
A bientôt !
Merci , vos posts sont des mines de connaissances et plaisirs gustatifs.
Me concernant , chaque semaine vous lire est un grand moment de réel plaisir.
Merci beaucoup
Bonsoir,
Merci pour le petit mot, cela me fait vraiment plaisir 🙂
Les cardères sauvages, mon beau père appelait la fontaine aux oiseaux car leurs feuilles sont disposées de telle sorte qu’elles retiennent un peu d ‘eau et que le chardonneret, entre autre y venait boire.
Bonsoir,
Les plantes ont beaucoup de noms « communs », parfois cela change d’une région à d’autre.. Pour la cardère, cela ne m’étonne pas car on retrouve souvent de l’eau dans ses feuilles. Pour l’anecdote, il a 17 noms communs, que vous pouvez trouver par ici => https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-22678-ethnobotanique 😉
Bonne soirée
Merci pour cette balade matinale faite en restant tranquillement assise dans mon fauteuil … Je vais vite mettre mes baskets pour découvrir ces plantes avant la chaleur annoncée ! Bonne journée
Bonsoir,
Ravie d’avoir pu vous emmener en balade par écran interposés. N’hésitez pas à revenir me dire quelles plantes vous avez trouvé 😉
Bonne soirée !