Bonjour à tous et toutes,
Répétez après moi : cy-no-rho-don. Cela vous dit quelque chose ? C’est le fruit des rosiers et des églantiers, un joli ovoïde rouge vif qui s’aperçoit bien vite dans les campagnes et les jardins. Cela vous dirait de le transformer en bonbon ? Venez.
Comme certains l’ont lu ‘ai eu quelques jours de congé avant le confinement. Vu que l’on s’est presque « auto confinés » (i.e. pas de voyages) par sécurité, cela m’a laissé du temps pour réaliser différentes petites choses que je n’ai jamais eu le temps de faire. Parmi toutes ces petites choses, il y en avait une qui me trottait dans la tête depuis début d’année : essayer de « faire quelque chose » avec des cynorhodons. Ce mot désigne les baies des églantiers et par extension des rosiers. Il vient du grec « kunorhodon » qui signifie « rose des chiens », sachant que « rosa canina » est le nom scientifique de l’églantier. Pourquoi « des chiens » ? Le nom de « rosier des chiens » vient de la propriété attribuée autrefois à la racine des églantiers, censée guérir les morsures de chiens enragés. (source : wikipédia)
Ces baies d’églantier sont consommables et très réputées pour être requinquantes car riches en vitamine C. Historiquement, elles étaient particulièrement appréciées par les peuples du Nord (d’Europe ou d’Amérique) ou par les navigateurs du grand Nord car elles se conservent très bien pendant l’hiver. Aujourd’hui, en France on en fait souvent de la confiture (côté Alsace/Vosges), sous le nom fleuri de « confiture de gratte-cul » (l’autre petit nom du cynorrhodon). Elles sont aussi utilisées en soupes en Suède, ou en jus côté Orient ; sans parler de leur usage en phytothérapie.
Mais revenons à nos gratte-cul, .. euh cynorhodons. L’églantier est un arbuste rustique, présent un peu partout dans les campagnes françaises, et visiblement la terre argileuse du Gers lui sied. Dans le jardin en friche, ou les bosquets proximité, il en existe quelques beaux spécimens qui m’ont vite fait de l’œil. Plutôt que de la confiture, j’optais pour réaliser des baies confites, ce qui avait l’avantage d’être une petite gourmandise ludique et d’être réalisable en petite quantité. Grand bien m’en fut car le nettoyage des baies était fastidieux… Pour le confisage suite, j’utilisais la même technique que les marrons glacés : deux cuissons, une marinade. Simple.
Une fois réalisés, proposés, les cynorhodons ont clairement amusé toute la famille : Air dubitatifs au départ, sourires amusés à l’explication, puis grands sourires à la dégustation. Franchement, c’est très très bon. Les cynorhodons confits ont un petit goût de fruit rouge tout à fait délicieux et complètement décalé par rapport à la saison. Cela se picore clairement sans mal et propose une petite touche de gourmandise ludique.
Voilà. Je voulais vous partager l’idée, au moins pour vous amuser, au mieux, si vous habitez à la campagne, car c’est clairement une idée accessible vu la grande diffusion de l’églantier. Pour les citadins, des billets qui vous sont dédiés arriveront dans la semaine 😉
Bon dimanche !
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Recette : Cynorhodons confits
Temps de préparation : temps d’épluchage +10 minutes
Temps de cuisson: 2 * 15 minutes
Ingrédients
Pour quelques gourmands
* des cynorhodons tout frais
* sucre : 2 fois le poids de la chair de cynorrhodon
Réalisation
Étape 1 : Cueillette
Sur les bords de chemin, de champs, zones boisées, ou autre, allez cueillir des cynorrhodons. Pour les reconnaître :
- sur des arbustes type rosier
- les branches sont très longues et port retombant
- les cynorrhodons ont une forme de fuseau allongé
Ne cueillez que la quantité nécessaire, pour en laisser aux oiseaux.
Étape 2 : Jour 1
- Lavez les cynorrhodons, retirez les extrémités des baies. Ouvrez les et retirez le centre avec les akènes (poils et graines). C’est important de bien les retirer car ils sont irritants.
- Lavez le tout soigneusement (et supprimez au passage le résiduel de poils et de graines.
- Égouttez bien Pesez la chair. Récupérez deux fois le poids de la chair en sucre.
- Disposez dans une casserole avec le sucre couvrez d’eau. Portez à ébullition.
- Laissez cuire une bonne quinzaine de minute à couvert
- Laissez refroidir et mariner jusqu’au lendemain
Étape 3: Jour 2
- Reprenez la casserole, portez à ébullition et laissez cuir 15 minutes à couvert.
- Baissez à feu doux, découvrez et laissez mijoter doucement jusqu’à ce que la majorité de l’eau soit évaporée.
- Récupérez les baies et étalez sur une feuille de papier cuisson / silpat
Ces cynorrhodons confits sont à déguster ou utiliser pour décorer cakes, etc.
Astuces :
- Les cynorrhodons peuvent être assez durs s’ils sont cueillis en début d’automne.
- Conservation : disposez dans une boîte laissant passer l’air, et conservez facile 1 mois
Je viens de faire d’en de la confiture dont j’aime beaucoup la texture très douce. Je garde l’idée pour l’année prochaine.
J’adore la confiture. Les bonbons me tentent bien, il faudra que j’essaie avec une petite quantité, effectivement ce doit être long à nettoyer…
Bonsoir,
Oui c’est un peu fastidieux comme nettoyage, mais comme beaucoup de fruits sauvages. Néanmoins cela vaut le coup d’essayer au moins une fois 🙂
Je viens de terminer cette recette , très déçue car suivi cell
Bug… donc suivi la recette a la lettre ave de belles baies mûres et à la dégustation baies dures , impossible de déguster.
Bonjour,
Déjà merci pour le retour, même si la réussite n’est pas au rendez-vous. A l’issue de la cuisson, elles devraient être théoriquement moelleuses.
Il peut y avoir plusieurs explications :
1) des baies relativement grosses (cela dépends des arbustes), auquel cas il faut prolonger un peu la cuisson jusqu’au moelleux
2) Des baies pas assez mûres : on doit cueillir des baies qui commence à être molles / le sont, et le moment où cela arrive dépend de la situation géographique et de l’exposition de l’arbuste Étant dans le midi, et ayant fait ma cueillette sur des arbustes très exposés (donc en avance par rapport à d’autres), j’avais déjà des baies « molles ». Mais j’ai découvert un autre églantier ce week-end cette fois à l’ombre complète, bien plus en retard et avec des baies moins « mûres » , beaucoup plus dures, qui méritent d’attendre avant cuisine. Dans certaines régions (Nord, Vosges), on conseille même d’attendre les premières gelées. Je ne sais pas où vous habitez, mais peut être les baies était trop dures au départ ?
3) Si le sucre a caramélisé et formé un caramel dur autour des baies : dans ce cas, c’est lui qui forme une croûte autour.
Est ce qu’une de ces situations pourrait correspondre ?
Dans tous les cas, vous pouvez tout à fait remettre les baies dans une casserole, couvrir d’eau et relancer la cuisson le temps nécessaire pour qu’elles soient moelleuses. Le sucre les conserve bien, donc on peut les re-cuire même si cela ne va pas du premier coup.
En espérant vous avoir éclairé
Cordialement