Bonjour à tous,
Après une petite semaine occupée par les évènements culinaires je reprends aujourd’hui la suite du carnet de voyage en Crète. Après un épisode 2 sur Knossos, un épisode 3 sur les aspects traditions, nous allons évoquer un dernier aspect : la Crète côté sauvage. Aujourd’hui, je vais partager avec vous le retour-photo d’une excursion qui n’a pas manqué de piquant et de secousses. Nous embarquons à 8 dans un jeep et nous partons sur les routes, dans les montagnes et sur les bords des côtes sud.. et sur des chemins qui n’ont rien de chemins.. Émotions garanties 😉
Aujourd’hui, je vous présenterais essentiellement des photos des paysages observés lors de cette expédition « Crète côté sauvage » et quelques photos macro que j’ai eu le temps de prendre lors des rares pauses-ballades. Notez juste que la qualité des photos de paysage peut être moyenne car beaucoup de photos ont été prises en déplacement de la voiture. Et même si parfois nous n’allions pas vite, cela secouait significativement ^^
Commençons par une grimpette dans les canyons
Vous imaginiez la Crète comme une île avec d’immenses plages ? Raté, c’est une île composée à 80% de montagnes, gorges et reliefs. Nous quittons donc immédiatement les plages de la côte pour effectuer une grimpette à pic dans les collines, partie sauvage, dans les oliviers :
Après une bonne demi heure, nous atteignons un point culminant dans les gorges sauvages de Milli. Pause photo pour les naturalistes, instant de contemplation rêveuse pour les autres. L’air est frais, il y a des odeurs de thym sauvage, sauge et origan dans les airs. Alors que nous contemplons les gorges, des aigles prennent leur envol et forment un ballet aérien :
A l’intérieur de l’île
Après quelques explications sur la faune sauvage, nous redescendons dans les vallées du centre de l’île , direction le barrage d’Amari Crée en 2009, c’est aujourd’hui un immense réservoir non naturel utilisé comme ressource pour l’irrigation et peuplé de nombreuses espèces animales. Un légende locale raconte même qu’on crocodile y aurait été aperçu ! Nous nous arrêtons quelques instants sur les berges, cherchons bien. Non, pas de traces du croco :
Pas très loin du barrage, nous retrouvons les gorges abritant la grotte d’hermès dont je vous avais déjà parlé. Quelques photos de nature, ce cet îlot de fraîcheur qui doit être fort agréable l’été
Dans les montagnes
Nous reprenons la route pour attaquer la grimpette du voyage, qui doit nous mener au coeur des montagnes. Dans les premières collines, nous retrouvons d’immenses oliveraies bien verdoyantes.
Si les première s’étendent de manière ordonnée, la notion d’organisation disparaît rapidement dans les reliefs. Les pâturages se font nombreux, avec chèvres et brebis apparaissant comme des petits points blancs dans le paysage verdoyant.
Mais alors que nous grimpons sur des routes de plus en plus étroites, nous sommes bien stoppés par une transhumance des moutons, qui justement montent aux pâturages d’été. Instants d’amusement dans la jeep, avec quelques « beeh » mals imités, puis nous continuons.
Alors que nous montons encore, les oliviers disparaissent pour de bon et laissent place à une basse végétation de montagne : pâturages secs, sauge de Jérusalem, chardons, arbustes rustiques. Je choppe une photo « macro » au détour d’un arrêt improvisé, puis retourne aux paysages.
Nous montons encore un peu pour contourner la plus haute montagne du coin, dont le sommet aride est masqués sous les nuages.
Encore quelques minutes de jeep sur des sentiers chaotiques, et nous atteignons le point culminant de notre balade en Crète côté sauvage. Nous sommes à un peu plus de 1000m, noyés dans la nature.. et tout au loin, une vaste étendue bleutée semble se détacher du ciel. Mais où sommes nous ?
Descente vers la mer de Libye.
Nous contournons encore quelques sommets de collines de montagnes, traversons des gorges étroites, et d’un coup le ciel s’éclairci ! L’horizon se dégage. Nous sommes ahuris : Sous un soleil radieux, nous voyons apparaître au loin le bleu turquoise et saisissant de la mer de Libye.
La descente vers cette mer à tout de magique : Le soleil, la lumière, ces criques de sable clair, ce bleu de la mer que l’on ne connaît pas en France. Dans la jeep, nous sommes tous bouche bée.
Mais c’est sans compter sur nos conducteurs, qui nous offrent juste après la descente une séquence émotions fortes à flanc de falaise. Cela secoue, c’est chaotique, des pierres se détachent même des falaises devant nous. Sur un coup d’audace (ou d’inconscience ?) j’arrive à peine à prendre une photo :
Ballade du côté de Palm Beach
Après la séquence émotions fortes, nous nous arrêtons pour une pause déjeuner bien méritée. Salade grecque, cochon grillé accompagné de légumes, chaussons fourrés fromage et miel en dessert, puis nous voilà reparti pour une petite ballade à pied. Nous grimpons cette fois dans les falaises peu escarpées, pour atteindre un lieu connu de l’île : Palm Beach. Entre deux volées de marches, je tente de capturer quelques macros de la flore sauvage
Et puis nous arrivons tout en haut de la falaise surplombant Palm Beach. Je reste abasourdie de voir « pour de vrai » des vrais palmiers sauvages. Grâce aux gorges entourant cette forêt, qui abritent les arbres du vent et leur prodiguent la chaleur, les palmiers arrivent à s’implanter durablement, et c’est le seul coin de l’île.
Vus d’en bas ces arbres sont impressionnants par leur taille, l’amplitude de leur tronc, la dureté des feuilles. A leurs pieds, je découvre avec étonnement une Serpentaire (ou Dracunculus vulgaris), aussi grande que mon avant bras.
Nous terminons la ballade sous une pluie qui se met à tomber à torrent. Je range précipite ment mon appareil, ouis ré-embarquons aussitôt pour une montée dans des gorges arides. Impossible pour moi de prendre la moindre photo en raison des chaos et de la pluie qui ruisselle sur les vitres. Tant pis, c’est pour plus tard. L’ondée ne devrait pas trop durer..
Une dernière vue sur la mer de Libye, côté Kommos.
Notre escapade Crète côté sauvage se termine sur la route en direction du Sud Est de la Libye, dans la région du golfe de Messara. Le soleil ne reviens qu’en fin d’après midi, alors que nous sommes arrivés à proximité de notre destination finale : la plage de Kommos. C’est une immense plage de sable s’étendant sur plusieurs kilomètres, et terminée au sud par des falaises. Au pied des falaises sont nichées les ruines du palains Minoen de Kommos, non visitable.
Alors que certains temps de profiter de ce dernier temps libre pour mettre les pieds dans l’eau, ou se reposer avant la longue heure de route qui nous attends avant de rentrer à l’hôtel, je me hasarde dans de dernières photos… de ces immenses falaises striées de beige et d’ocre, de la mer de Libye qui se jette sous nos pieds. Instants rêveurs à l’idée de ce paysage que l’on ne trouve pas en France et qui appelle à l’évasion. Instants songeurs face à cette mer de Libye si majestueuse ici, mais dont on parle souvent dans l’actualité pour son caractère meurtrier envers les migrants. Il me semble soudain si injuste de profiter de vacances alors que tant fuient la guerre et la misère.. Mais que puis-je faire d’autre..
Je vous laisse ici avec une de mes dernières photos prise avant de retourner en jeep et à l’hôtel, vers cette mer de Libye qui m’a fascinée dès que je l’ai vue, et qui me laisse les souvenirs les plus poignants de mon séjour. En espérant que ces quelques photos vous auront apporté un peu de dépaysement face au temps maussade que nous avons ces derniers temps, je vous dis à bientôt !
merci pour cette jolie ballade!!! bisous
Nous y avons passé une semaine l’an dernier et nous avons bien aimé
latabledeclara.over-blog.com
bjr, super balade!!! ça me rappelle pleins de souvenir et ça fait envie de repartir la-bas!