Bonjour à tous et toutes,
Alors que le printemps a bien avancé, que diriez-vous de (re)partir en chasse des petites beautés de la nature ? Venez, je vous embarque pour une nouvelle balade botanique, édition avril 2021.
On associe toujours le printemps aux floraisons et aux retours des feuilles dans les arbres, mais avez vous remarqué qu’elles se réalisent en plusieurs étapes ? Il y a d’abord, le réveil de l’étage des herbes, qui verdissent et sortent les premières fleurs autour de début mars. Viennent ensuite l’étage des arbustes qui arborent leurs fleurs et leurs feuilles. Ensuite seulement, entre début avril voir mai selon les régions, les arbres débourrent puis reprennent leur feuillage. Dans le sud ouest, nous entrons dans cette dernière phase. Des feuilles et des fleurs peuplent agrémentent dorénavant nos balades.
Avant que les arbres ne retrouvent leur feuillage verdoyant si caractéristique, je voudrais vous montrer deux petites curiosités. Déjà avec vous remarqué l’étonnante couleur jaune-orange des toutes jeunes feuilles de peuplier ? Parfois, de loin, on pourrait presque imaginer l’automne..
Souvent, en France, le chêne est principal arbre des campagne. Sous son air familier, notre vénérable chêne est en fait une espèce disposant d’une pléthore de variétés. Il y a les résistantes au froid, d’autre au sec, celles avec des feuilles ovales, triangulaires, dentelées… Bref, ici, dans le sud, nos chênes ont intérêt à être robuste au soleil et au sec. C’est pourquoi une des espèces prédominant est le chêne pubescent, qui se reconnaît.. au fin duvet blanc de ses jeunes feuilles. Un Chêne poilu, vous l’aurez cru ?
Redescendons d’un étage pour retrouver l’étage des arbustes. Ici, commence la floraison d’un étonnant arbuste aux allures de chèvrefeuille : le cameriser à balais. Sous ce nom rigolo se cache l’arbuste dont on utilisait les branches.. pour faire des balais 😉
Juste en dessous, dans les coins un peu humide, peut être avez vous remarqué cet étonnante plante décolorée ? Peut être vous fait-elle penser à l’arum ? Bien joué, c’est l‘arum d’italie. On l’identifie le plus souvent avec ses grandes feuilles vertes nervurées de blancs.
Continuons un peu notre balade pour rejoindre les sous bois. Sur les étals, la saison des fraises commence, alors ci vous croisez cette jolie fleur, vous auriez envie de croire que c’est un fraisier ?
Raté . 🙂
Je vous inquiétez pas, je me suis faite avoir aussi la première fois que je l’ai vu (il y a 2 semaines). C’est une potentielle faux-fraisier. Elle se distingue du fraisier car ses pétales blancs sont très séparés (par des sépales verts) et en nette forme de coeur. Ce n’est pas le cas de notre cher fraisier des bois (qui lui pourra vous régaler dans quelques semaines -) avec ses pétales ronds et presque liés (cf.photo en dessous)..
Puis-ce que nous sommes dans le bois,avant que la végétation ne recouvre tout , je voudrais vous montrer une curiosité : les jolies feuilles en cœur du tamier commun. Sa floraison est plus tardive (mi mai dans la Drôme..), très discrète, si bien qu’il faut bien faire attention. En attendant, on peut admirer la poésie de ses feuilles..
Quittons les bois pour regagner les prairies, ou nous pouvons retrouver le gaillet croisette. Ce gaillet est reconnaissable d’entre ses confrères par ses feuilles disposées en croix. Il forme souvent des colonies dense (facile 1m² à coté de chez-moi), et dégage une petite odeur de miel au printemps. Essayez 😉
Avec les différentes « balades botaniques » que je vous ai proposées, peut être pensez vous que je suis capable de nommer toutes les fleurs ? Je vais vous décevoir : c’est encore loin d’être le cas Je butte énormément sur certaines familles d’espèces. Une de mes grandes difficultés résiste dans certaines plantes « pissenlit -like » comme les crépis / crépides / laiterons. Dans les friches, poussent d’étonnantes plantes à feuilles de pissenlit, à haute tige robuste, à floraison jaune, multiple, en corymbe…. et dans mes « pissenlit like ». J’ai assez vite identifié une « crépide » mais deux espèces qui se disputent le nom exact : le Crépide bisannuelle (ou Crépide des prés) et le Crépide à feuilles de pissenlit . Le premier a le bon goût d’avoir des individus dont feuilles qui peuvent parfois se rapprocher du second, rendant une confusion tout à fait possible voir même très probable. J’ai dû en prendre certains 4 fois en photos avant de trouver le truc qui les distingue :
- le premier (en haut) à le dessous des pétales jaunes
- le second (en bas) à le dessous des pétales orange
Un conseil, regardez le derrière des « pissenlit-like » quand vous voulez les reconnaître ;).
Terminons donc la balade botanique avril 2021 par ce qui fait ma joie et mon bonheur photo de ces deux derniers week-end : les orchis sauvages. Même si le gel des dernières nuit leur a clairement fait du mal, sous le soleil printanier, dans les prairies, ils se redressent et arborent leurs jolies couleurs vives. Retrouvons d’abord une famille d‘orchis bouffons, petite taille, couleurs roses vives (ou pâles)..
Et un joli couple d‘orchis pourpre, un des plus courants, que vous pourrez peut être découvrir par chez vous. On le retrouve dans les prairies mais aussi certain sous bois, s’il arrive à capter suffisamment de soleil.
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En espérant que cette balade botanique avril 2021 vous a plu, je vous souhaite une bonne journée ! 🙂
J’ai l’impression qu’ici les orchidées sont « en retard » par rapport aux autres années d’une bonne quinzaine de jours. J’avais pour habitude d’en trouver beaucoup vers le 15 avril et cette année, j’ai croisé les premières seulement en cette fin de semaine (je suis d’ailleurs retournée sur Châteaudouble, là où tu m’avais indiqué un joli spot… mais il n’y avait que quelques rares orchis pourpres… tant pis, je me suis régalée avec les narcisses). J’espère juste que ce n’est qu’un décalage et pas le signe que tout a brûlé avec le gel du début du mois.
Ta famille d’orchis bouffons est vraiment adorable !
Coucou,
C’est pareil dans le Gers, cela a une bonne dizaine de jours de retard. Le gel a affaibli les pieds mais il sont bien la. Je ne sais pas ce qu’il en est pour les orchis saison 2 (ie les singes, anacamptis pyramidaux..) , ca seul l’avenir le dira..
Au passage merci pour tes photos des collines du vercors sur insta, cela me fait plaisir de revoir le coin 😉
Merci beaucoup pour cette très jolie balade enrichissante. Cela donne envie de tout laisser et de filer se promener…
Bonjour,
Merci . Parfois cela vaut le coup justement de tout mettre de côté quelques minutes et se promener . C’est une bonne bouffée d’oxygène.
Bonne journée
Les t° remontent, les floraisons s’affolent !…….,merci merci de susciter si joliment l’envie d’aller en reconnaissance ! Belle journée à vous.
Bonjour,
C’est exactement, on arrive dans la période exhubérante du printemps avec en point d’orgue les coquelicots 🙂
AU plaisir de donner envie de se balader.
Bonne journée