Bonjour à tous,
Même s’il se laisse encore désirer, le printemps est bien là, en témoignent nos arbustes en fleurs ou la floraison des narcisses et tulipes. Si vous possédez un jardin, sans doute avez vous comme moi démarré les travaux d’entretien du printemps comme nettoyer les plates-bande, ou prévoir les futures plantations.
Les activités de jardinage génèrent souvent un gros volume de déchet, qu’on est tenté de faire disparaitre en déchetterie (au pire) ou (au mieux) dans le composteur. Mais saviez vous que, dans la même lignée du « zéro déchet » à la maison, on peut appliquer quelques astuces « zéro déchet » au jardin ? Rien de compliqué dans l’affaire, juste du bon sens et un brin de débrouillardise.
Vous, êtes ce que vous appliquez des astuces « zéro déchet » au jardin ?
De mon côté, il y a quelques « trucs » mis en place au fil du temps ou par expérience. J’aimerais vous les partager.. peut être cela pourra vous être utile !
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Astuce n°1 : Investir dans des bulbes ou les vivaces plutôt que dans des plantes annuelles
Si comme moi vous adorez les fleurs, votre premier réflexe au printemps est de vouloir décorer jardin et/ou terrasse et/ou balcon avec des fleurs de printemps vendues en jardinerie. Ces plantes (ex: œillets ) sont souvent des plantes annuelles, c’est-à-dire qu’elles ne vivent qu’une saison. Leur achat génère à minima un déchet correspondant au pot, à un sac de transport . Etc.
Pour éviter cet impact tout en ayant de nombreuses fleurs, l’idéal est d’investir dans les bulbes et les plantes vivaces. Les vivaces sont de plantes qui une fois installées, disparaissent parfois après la floraison ou en hiver, puis repartent du pied tous les ans. Pour les bulbes, même principe à part qu’ils sont plantés sous forme de bulbe et ne dure que le temps de la floraison. Le seul inconvénient de ces plantes est qu’un faut parfois s’organiser pour leur plantation (ex : planter en automne pour les fleurs de printemps, printemps pour celles d’été/automne), mais les résultats seront vite présents. De plus, au bout de 2-3 ans, le bulbes auront fait des petits, les vivaces ce seront étendues, et vous pourrez en transplanter sans mal dans d’autres plates-bandes.
Et si vous avez un peu de place, n’hésitez pas à laisser un espace « simili sauvage » dans un coin du jardin. Dans cet espace, des plantes sauvages sympathiques pourront peut-être s’installer comme les violettes, des sorbiers
Astuce N°2 : Faire composter tous les résiduels de nettoyage
Les tous premiers travaux de printemps consistent à nettoyer le jardin de tous les petits déchets de l’hiver et/ou des premières pousses de mauvaises herbes, tondre la pelouse. Dès que l’on dispose d’une bonne surface, le volume est important. Plutôt que de tout emmener à la déchetterie, nous faisons tout composter dans un composteur « longue durée » (cf. photo). Dans ce composteur, nous ne mettons pas les résiduels alimentaire – composant vite – mais tout ce qui se dégrade en plus de temps (touffes d’herbes, mauvaises herbes, petit bois, plantes du jardin fanées ou décédées..). Grâce à lui, moins de pollution avec les trajets en voiture, du terreau de très bonne qualité dans 2 ans, c’est tout bénéfice ! Vous trouverez tous les détails sur le compost maison dans ce billet.
Astuce pour monter un composteur peu cher : Si vous disposez d’un muret dans le jardin, vous pouvez monter un composteur « pas cher ». Il suffit de planter 4 piquets (quelques euros la pièce en jardinerie), et de les relier par des dalles de terrasses en bois ( moins de 10 euros la dalle, en jardinerie). Si une des dalles, vous aménagerez une trappe en bas. Et le tour est joué. Le composteur en photo de notre jardin est construit sur ce principe.
Astuce n°3 : Récupérer et transplanter les surplus de plante
C’est le printemps, la nature repart et vos plantes (couvrantes, grimpantes) ont tendance à vouloir s’étendre. Parfois, ce sont des fleurs semées l’année dernière qui ont grainé et ont décidé de recouvrir vos plates-bandes. Parfois ce sont les rampantes qu’on a oublié de taillé qui on triplé de volume, etc. Pour ma part, tous les ans, j’ai un problème de « surplus » avec mes sédums de rocailles, mes nigelles de damas ou la bourrache qui colonisent littéralement toute zone de terre oubliée. Et tous les ans, je mes récupère et transplante dans un coin du jardin mal aménagé (il y en a toujours). Double gain : pas de déchet, et des économies ^^
Dans la même lignée, je ne nettoie pas les plates-bandes à la moindre poussée d’une graine et attends un petit peu pour identifier la plante. Les mauvaises herbes sont retirée, mais si je découvre un bébé d’une fleurie qui a grainé (pensées, Ou même les blettes !), je les récupère et replante ailleurs. C’est de l’aménagement à petit prix 😉
A noter que si vous avez des surplus de plantes, vous pouvez aussi essayer d’échanger avec famille/amis/collègues/voisins.. Cela m’épate toujours de voir qu’il y a toujours quelqu’un intéressé par ces bébés plantes. Pas plus tard que la semaine dernière, voyez vous, j’ai donné un bébé pied de blette 😉
Astuce N°4 : Faire ses semis pour les plantes « faciles » à réaliser
Pour limiter l’achat de plantes (et aussi parce que cela m’amuse), j’ai vite pris l’habitude de réaliser une partie de mes semis de plantes d’été moi-même. Ne serait-ce que pour les tomates, en semant moi-même c’est 15-20 pots en plastique en moins tous les ans. De même, pour aménager une bande fleurie d’été, on économise aisément une autre quinzaine de godets.
Faire ses semis n’est pas compliqué. Vous pouvez déjà trouver un mini-tutoriel sur le blog en suivant ce lien. Pour installer vos semis vous pouvez investir dans une mini jardinière, réutilisable tous les ans, ou recycler des godets ou carrément des boites d’œufs.
Côté choix des plantes, d’expérience, j’ai trouvé que celles-ci sont plutôt tolérantes et réussissent bien :
Côté potager :
- Tomates
- Potirons, potimarrons, courges
- Courgette
- carottes
- Persil, cerfeuil, ciboulette
Côté décoratif :
- Les cosmos (à semer en pleine terre)
- Les nigelles de damas (à semer en pleine terre)
- Les œillets d’inde
- Vous pouvez aussi investir dans les mélanges de fleurs, ils sont généralement bien composés pour être à la fois décoratifs et utiles (attirer les papillons, les abeilles, etc)
Astuce N°5 : Conserver les godets des premières plantations
La plupart des fleurs et plants pour potager sont vendus en godets ou barquette plastique, qui génèrent un certain volume dans les poubelles. Au printemps comme à l’automne je conserve les godets en bon état (ie non fendus) et les barquettes en prévision des semis, repiquage de plants, boutures.. Ou des échanges de plantes avec les amis/voisins/collègues. Si vous essayez, vous verrez, c’est très pratique d’en avoir à disposition.
Astuce N°6 : Utiliser les cailloux pour dessiner des rocailles
Si vous disposez d’un potager/souhaitez en constituer un, sans doute avez-vous attaqué une phase de « dé-cailloutage » de votre terrain. Rapidement, on se retrouve avec une monstrueuse pile, très gênante dans le terrain (vécu). Plutôt que de s’embêter avec des tours déchetterie ou autre, je les ai recyclés pour dessiner une rocaille : Les petits pour faire des allées (ex en photo), les grands en éléments impromptus, tout a été ré-utilisé. Le résultat aménagé est clairement sympa 🙂
Astuce N°7 : Utiliser certains déchets de cuisine au jardin
Une petite digression cuisine et jardin. En fait, il existe plusieurs petites astuces permettant de recycler les résidus de la cuisine au jardin (hors compost). En voici deux utilisés couramment chez nous :
- Coquilles d’œufs : Une fois cassées en miettes elles peuvent être utilisées
- Pour dé-acidifier un terrain trop acide (ex : proximité de sapins ou de tuyas)
- En barrière anti limace autour des plantes
- Marc de café
- Barrière anti limace et escargot quand placé autour des plantes (salades, choux)
- Enrichir le compost
Pour ces deux-là, dès début mars, je me compose une caisse spéciale où je place ces déchets et les utilise printemps/été.
Astuce n°8 : Adapter ses plantations à son terrain
C’est une astuce un peu bateau.. Mais adapter ses plantes à son terrain/climat permet de limiter la perte des plantes et donc les déchets qui vont avec (sans compter le trajet voiture ->jardinerie(s).
Adapter sa plate n’est pas une chose à laquelle on ne pense aisément quand on se retrouve en jardinerie face à une belle plante. Portés par l’enthousiasme, on pense aisément qu’une plante toute jolie, plein de santé et de vie, devrait forcément se plaire au jardin, non (c’est du vécu)? En fait, pas forcément : Les plantes vendues en jardinerie ne sont pas forcément adaptées à tous les terrains, les expositions.. et pire encore son climat. Beaucoup de plantes de jardinerie viennent d’ailleurs, sont parfois forcées sous serre et le risque qu’elles meurent en venant dans votre jardin au climat inhabituel est élevé.
Pour éviter au maximum la perte (voir le gâchis) de plante, j’ai appris à utiliser quelques astuces
- Essayer au maximum de trouver des plantes produites dans la région : cela m’a conduit à sélectionner les jardineries et souvent opter pour les « locales ». Gamm Vert a l’air d’être assez engagé dans ce sens.
- Bien identifier l’exposition de l’emplacement où l’on veut planter et choisir une plante adaptée à cette exposition. C’est assez simple, il y a quatre expositions possibles : Plein soleil ou rocaille / Soleil / mi ombre / ombre.
- « Ombre » veut dire très peu de soleil (sous des arbres denses, proche d’un mur masquant le soleil, derrière maison/abri de jardin) => plantes typiques : hortensia, fougères, heuchères
- « Plein soleil / rocaille » veut généralement dire des plantes supportant d’être au soleil toute la journée voici d’être dans une rocaille avec des cailloux réfléchissant la chaleur. => typique : sédum, plantes méditerranéennes, lavandes
- « Soleil » : c’est une plante ayant du soleil une grosse partie de la journée => la plus part des plantes à fleurs.
- « Mi ombre » : c’est un peu l’intermédiaire : du soleil à certaines heures, du sous des arbres => la plus part des plantes sont ainsi.
- Note :Quand on débarque sur un terrain, il est souvent difficile de savoir ou/quand le soleil sera présent, mais au bout d’une année, vous le saurez aisément 😉
- Ex Ombre : de cyclamens, une spirée
- Ex : Rocaille : Une belle part aux sédums
- Ex : mi ombre – une jardinière avec des pensées, cyclamens et bulbes
- Avant d’acheter une plante vérifier sa rusticité, c’est-à-dire la température minimale qu’elle peut supporter. C’est en général marqué sur les étiquettes. Au pire, consultez les sites type rustica, ayant généralement les infos dessus. Pour savoir quelle rusticité choisir, c’est simple, vous prenez la pire température hivernale en journée dont vous vous souvenez, et vous prenez une plante qui la supporte.
- Dernière chose : ne pas hésiter à déplacer une plante si au bout d’un an elle se développe mal (perds ses feuilles, ne grandi pas vite etc). On peut parfois faire une petite erreur, et il est préférable de la corriger.. Pour la plante et pour vous 😉
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Voilà, mes petites astuces.
Et vous, que réalisez vous pour limiter le volume de déchets au jardin ?
Belle journée à tous !
Bonjour,
Merci pour cet article, pourriez vous en faire un svpl sur le com poste. Comment le commencer , ce que je pourrai y mettre, etc…et son utilisation ? J ai des rosiers, framboisiers, fraises..
J’ai un bac vide dans le jardin carré en plastique, ceux que l’on achète.
Merci beaucoup
Bonjour,
Oui je pourrais essayer d’en faire un. Je n’ai pas osé car je ne suis pas une spécialiste .. mais je peux faire un « retour d’expérience » et proposer des liens vers les sites spécialisés. Cela vous irait ?
PS : pour les branches de rosiers/Framboisiers, soit compost si elles ont été coupées en petits bouts, soit broyeur de végétaux 😉
Je vois que nous avons exactement les mêmes pratiques ( sauf les coquilles d’œufs, il n’y en a pas chez moi). Belle journée et beau weekend. Bises
SI tu as d’autres astuces, n’hésites pas à partager. Je suis preneuse !